Épinglés par une vidéo amateur, trois policiers auteurs présumés de racket sur la voie publique vont écoper de sanctions disciplinaires. Une motte de terre incapable d’endiguer un phonème qui gangrène la régulation routière au Gabon.

Présumés racketteurs, trois agents de Police vont être sanctionnés. © D.R.

 

Échaudées par la circulation sur les réseaux sociaux d’une vidéo amateur mettant en scène trois policiers se partageant visiblement le butin du racket des usagers de la route, les Forces de police nationale (FPN) ont réagi en condamnant cette pratique. «De tels faits aux antipodes des valeurs professionnelles au sein des unités et services jettent l’opprobre sur les Forces de police nationale», a regretté le commandant en chef des FPN.

«Les policiers déployés sur la voie publique, dans le cadre de la mission de régulation de la circulation, doivent non seulement poser des actes conformes à la loi, adopter des attitudes sans équivoque, mais aussi incarner, à chaque instant, l’autorité de l’État, en vue de promouvoir l’image qui fait de la Police un service public respectable et proche du citoyen», a souligné Marcel Yves Mapangou Moussadji.

À l’issue d’une enquête, les présumés auteurs de racket ont été identifiés et interpellés. Ils ont par la suite été mis à la disposition de l’Inspection générale des FPN, qui se chargera d’établir «les responsabilités des uns et des autres» et prendre «les sanctions disciplinaires qui s’imposent».

Ce n’est pas la première fois que des policiers véreux sont pris la main dans le sac. En janvier 2019, 60 policiers avaient été radiés pour braquage et racket. Du coup, l’on peut légitimement se demander si de simples «sanctions disciplinaires» suffiront à éradiquer le racket. Car le phénomène court toujours, malgré les multiples garde-fous des responsables de la Police.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. De Souza Mak dit :

    Ces individus rackettent à la fois pour eux-mêmes et pour leurs chefs, officiers et hauts gradés à qui ils doivent faire des comptes. Ils doivent absolument rapporter le montant fixé faute de quoi ils sont privés de du sifflet ou des motos et consignés à la paperasserie au bureau. Ce qu’ils abhorrent par dessus tout.
    La pourriture vient d’en haut !

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