Qualité d’accueil au CHUL : Et si on s’inspirait du Rwanda ?
Le ministre de Santé souhaite que le service d’accueil soit au top dans les hôpitaux publics, notamment au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). Max Limoukou a notamment proposé à la direction générale l’organisation de stages d’immersion au profit des agents à Kigali, au Rwanda.
Au CHUL, l’accueil des usagers nécessite une impérieuse amélioration, et le ministre de la Santé y tient. © D.R.
La qualité du service d’accueil dans les établissements hospitaliers pose problème. Conscient de cette réalité, le gouvernement souhaite gommer cet écueil, notamment au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) où des progrès considérables ont néanmoins été réalisés dans le domaine.
«Nos populations nous attendent au niveau de l’accueil», a estimé le ministre de la Santé. Max Limoukou s’est exprimé lors du conseil d’administration du CHUL, le 20 décembre. «C’est vrai que nous avons commencé quelque chose à ce niveau, mais je voudrais qu’on fasse davantage, qu’on aille au-delà de ce qui a été entamé avec des conventions ou des partenariats», a-t-il souligné.
Dans les hôpitaux publics, le mauvais accueil peut se manifester par des paroles ou gestes déplacés, la maltraitance physique ou psychologique et les violences verbales ou physiques. Ce qui peut avoir des conséquences non négligeables comme la peur et l’anxiété du malade, la perte de confiance dans le personnel et le service, ainsi que la détérioration de l’image de l’établissement sanitaire.
Pour inverser définitivement la tendance, le ministre de la Santé a conseillé à la direction générale du CHUL d’opter pour des partenariats sud-sud. Max Limoukou a songé à des stages d’immersion des agents du CHUL au Rwanda par exemple. «Il y a quelque temps j’ai été à Kigali, et je vous assure que l’expérience du Rwanda peut faire école. Je souhaiterais que la direction générale songe à l’idée de tisser des partenariats avec le Rwanda», a déclaré Max Limoukou.
Selon le ministre de la Santé, cette démarche matérialiserait la volonté du gouvernement de revenir aux fondamentaux dans les hôpitaux publics. «Lorsqu’on fait l’analyse des comptes de la santé, les dépenses non médicales sont supérieures aux dépenses médicales. Nous devons changer notre manière de faire pour répondre aux attentes des populations», a conclu Max Limoukou.
Les derniers États généraux de la santé, en septembre dernier, ont relevé que «la seconde insatisfaction de la population est l’accueil et la qualité des soins». 49% des enquêtés ont répondu qu’après les difficultés d’accès aux soins et les insuffisances des structures adaptées, «l’accueil et le mauvais comportement du personnel de santé» sont les écueils dont ils se plaignent le plus.
3 Commentaires
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Pour le stage d’immersion si vous ne commencez pas par Ali, Sylvia et Nourredine qui gèrent le pays. Je ne vois pas quel miracle on va changer les mauvaises pratiques d’une administration alors que la tête est gérée par une pègre qui viole sans vergogne la loi et toutes les règles élémentaire de morale et de bonne conduite. Stp ne gaspille pas notre argent dans 0. Le mal du pays ne peut-être guerrit si il n’est soigné à la racine en commençant par la légitimité et la crédibilité des dirigeants perdues à jamais par le pouvoir Bongo-PDG qui doit dégager pour donner un espoir de génération du Gabon et son peuple.
Je pense que ce serait une formidable avancée. Mais je veux suggérer au ministre Limoukou, de réfléchir également à une disposition juridique ou réglementaire, qui voudrait que, durant les deux ou trois premiers jours d’hospitalisation, tout patient ne paye les frais de son traitement et non de son internement qu’à compter du quatrième jour. De la sorte, il sera considéré dans ce poste de ministre de la santé au Gabon, comme celui qui a pris la plus incroyable des décisions.