Le Gabon a lancé le 13 septembre dernier un emprunt obligataire par appel public à l’épargne à hauteur de 100 milliards de francs CFA. Au terme de cette opération s’étant déroulée jusqu’au 2 octobre, le pays d’Ali Bongo a enregistré un taux de souscription de 126%. Le 15 novembre, la Cosumaf a autorisé le Gabon à empocher les 26 milliards de francs CFA suralloués.

L’EOG 6.25% NET 2019-2024 de l’Etat gabonais, souscrit à un taux de souscription de 126%, pour une maturation de 5 ans, permettra de financer des projets dans le pays (Capture d’écran). © Cosumaf/Gabonreview

 

Entre fin septembre et début octobre 2019, le Gabon a sollicité sur le marché financier de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) la somme de 100 milliards de francs CFA, à travers l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne dénommé «EOG 6.25% NET 2019-2024».

Au terme de cette opération, la Commission de surveillance des marchés financiers de l’Afrique centrale (Cosumaf) a rendu son résultat statistique, le 15 novembre. La participation des investisseurs a atteint un montant de 126 341 350 000 francs CFA, contre 100 000 000 000 de francs CFA initialement sollicités, soit un taux de souscription de 126,34%. «Conformément aux dispositions du document d’information, l’État gabonais a sollicité et obtenu l’autorisation de surallocation de la Cosumaf à hauteur des parts collectées», a notifié l’institution. En clair, le Gabon, sur autorisation de la Commission, et à la demande de l’État gabonais, recevra également le supplément de 26 milliards de francs collectés.

29,44 % des souscripteurs proviennent du Gabon

Selon les résultats révélés par la Cosumaf, le succès de cet emprunt obligataire, assorti d’un taux d’intérêt de 6,25% et d’une maturité de 5 ans (2019-2024), est principalement le fait des investisseurs installés sur le territoire camerounais. «La sursouscription enregistrée sur cette opération témoigne de la confiance des investisseurs dans la signature de cet État et de l’attractivité du taux d’intérêt offert. Il convient de rappeler qu’il y a eu un engouement auprès du public du Cameroun, 60,12% du montant souscrit», précise la Cosumaf. Trois banques du Cameroun, Afriland First Bank, UBA et SCB ont pourvu 59,4% du montant global, grâce à des prises fermes. Le reste est constitué des souscriptions de personnes physiques et morales de droit camerounais.

Cet emprunt, le 5e depuis 2007, est destiné au financement partiel de certains projets inscrits dans la loi de finances 2020. Ils couvrent de nombreux secteurs : les projets agricoles, le développement rural, les infrastructures hydrauliques, la réhabilitation et la création des infrastructures routières ainsi que l’amélioration de l’offre des soins de santé.

 
GR
 

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