Cotisations sociales : Léandre Nzué mis sous pression par l’Odasga
L’Observatoire des assurés sociaux du Gabon (Odasga) menace la mairie de Libreville de poursuites judiciaires, si elle n’éponge pas sa dette vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). L’administration de Léandre Nzué cumule plus de 21,4 milliards de FCFA d’impayés de cotisations sociales.
L’Odasga exige de Léandre Nzue, le paiement à la CNSS de 21,4 milliards de FCFA d’impayés de cotisations sociales. © D.R.
Des nuages sombres s’amoncèlent sur la tête du maire de Libreville, que l’Observatoire des assurés sociaux du Gabon (Odasga) menace d’ester en justice. Cette organisation reproche à Léandre Nzué, le non-versement des cotisations sociales de ses agents à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
«La dette de la mairie vis-à-vis de la CNSS, au titre des cotisations non reversées, s’élèverait à la somme totale de 21,4 milliards de francs CFA», a affirmé le président de l’Odasga, le 13 novembre, dans un courrier adressé à la mairie de Libreville. Rappelant que le «non-versement» des cotisations sociales est puni par la loi, Albert Mezui envisage des «poursuites judiciaires» contre la mairie de Libreville.
«Cette situation porte une atteinte directe aux prestations sociales attendues par les salariés de la mairie de Libreville», a souligné le président de l’Odasga, dans le courrier publié par l’hebdomadaire L’Aube. Les cotisations sociales sont collectées par la CNSS pour payer les pensions des retraites. Comment Léandre Nzué se sortira-t-il de cette impasse ? Depuis sa prise de fonction il y a 10 mois, l’édile de Libreville a toujours clamé haut et fort que «la mairie n’a pas d’argent».
2 Commentaires
Tu voulais devenir maire. Assumes maintenant.
Voici un bel exemple des contradictions de l’administration (que l’on dit « continue »). Ceux qui ont géré l’Hôtel de Ville et qui n’ont pas payé ces primes à la CNSS, ne sont-ils pas mieux placés pour expliquer la destination de ce magot ? S’il est vrai que ce n’est pas le sujet, on réalise tout de même qu’il s’agit d’un bon et gros magot. Or, au moment où la chasse aux gros prédateurs financiers semble ouverte, cet article ressemble bien à un appel du pied et un clin d’œil au Procureur… Ossouka, Ntoutoume Emane : où avez-vous mis les 21,4 milliards de francs CFA ? Il faut les rendre maintenant…