Le gouvernement envisage de créer un répertoire numérique permettant d’identifier tous les Gabonais, y compris ceux vivant en dehors du pays. Selon le discours officiel, il ne s’agit ni d’espionnage ni d’une atteinte à la liberté d’expression, notamment sur les réseaux sociaux, mais de rendre l’administration plus moderne.

Au Gabon, le gouvernement envisage d’attribuer un numéro numérique à chaque citoyen. © D.R.© Gabonreview/Shutterstock

 

Sous d’autres cieux, l’idée peut apparaître comme la volonté du gouvernement d’espionner la population, et de tenter de restreindre sa liberté d’expression, notamment pour les internautes. Au Gabon pourtant, l’adoption, vendredi 13 septembre, du projet de loi portant création d’un répertoire numérique permettant d’identifier tous les citoyens présents sur le territoire national et en dehors est présentée par les autorités comme «une révolution». Ce projet est censé conforter la position de leader du Gabon dans le domaine numérique dans la sous-région de l’Afrique centrale, et d’en faire un des pays du continent à bénéficier d’un registre de ce genre.

Tout en se gardant de dévoiler le procédé devant permettre d’y parvenir, Rigobert Ikambouyat Ndeka, ministre de l’Économie numérique, indique simplement qu’«il s’agit de doter chaque citoyen d’un numéro d’identification personnel». Selon la version officielle, ce répertoire dont la création devra être approuvée par le Parlement vise à rendre l’administration plus performante, donc de «révolutionner la pratique administrative au Gabon».

«Avec ces numéros d’identification personnelle, nous allons révolutionner la gestion de nos grands registres d’État», ajoute le Porte-parole du gouvernement, dont la tâche, dans quelques semaines, sera de défendre ce projet devant les élus. Il lui faudra notamment expliquer l’importance de ce répertoire numérique, préciser les contours liés à sa conception et à son utilisation, tout comme il devra garantir la sécurité des données personnelles récoltées.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. manono dit :

    Les routes,les ecoles, les hopitaux sont plus importants que votre projet d’identification. Servez vous de cet argent pour nous faire les cartes d’identite ou encore elaborer une bonne liste electorale biometrique. C’est un moyen de controler les gens c’est tout.

  2. Gabonaise dit :

    . ‍♀️‍♀️‍♀️‍♀️‍♀️‍♀️

  3. Maroga Guy dit :

    Si on connait exactement le nombre d’habitant et donc des élécteurs de ce pays, il n’y aura plus les scores à la soviétique qui font le lit du PDG depuis belle lurette.

    ça m’étonnerait que ce projet aboutisse!!!! les PDG seraient-ils désormaient saisis d’une volonté de transparance?

    le désordre actuel à tous les niveuax est entretenu parce que il profite au « système »:gonflement des listes electorales, fonctionnaires fantomes, …

    Mettre de la clarté dans l’identification des habitants/population?? Mon oeil!!!!

  4. Nguema Stella dit :

    Avant d’identifier les citoyens par des numéros. Commencer par nommer les rues et quartiers du pays. Le Gabon n’est pas une monarchie…

  5. Jean jacques dit :

    Je suis tout a fait d’accord avec ce projet les conards qui pensent q c’est pour espioner ils ne connaissent pas Angleterre ou singapour ou yous les citoyens sont filme 24h/24h.il fau implater les caméras de hautes resolutions dans tous coins du pays.

  6. moundounga dit :

    Bjr. Vous avez dans chaque province divisée en chef lieu et arrondissement c’est selon une mairie. Vous avez un centre documentation hyper moderne, vous avez un centre national des élections, vous avez des établissement de toutes natures (banques, établissement scolaires) détenteurs de fichiers des ressources humaines spécifiques. Tout cela ne peut être exploitable car jugé peut fiable et pourtant ces entités travaillent avec beaucoup de réussite pour certaines. « Selon le discours officiel, il ne s’agit ni d’espionnage ni d’une atteinte à la liberté d’expression, notamment sur les réseaux sociaux, mais de rendre l’administration plus moderne »: il est permit d’en douter. Amen.

Poster un commentaire