Le cinquante-deuxième anniversaire de l’indépendance du Gabon a été célébré ce vendredi 17 août 2012 à Libreville, à l’esplanade de la tribune du Bord-de-Mer., à travers la traditionnelle parade militaire qui a permis aux forces de sécurité et de défense de montrer au peuple et au monde leur capacité opérationnelle en tout temps et en tous lieux.
La tribune présidentielle durant le défilé du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.com
Pour ces 52 ans de l’indépendance du Gabon, seul un détachement de l’armée française, notamment du 6e Bataillon d’infanterie des marine (6e Bima) basé à Libreville a été l’invité extérieur, alors qu’Anthony Obame, médaillé d’argent en taekwondo aux jeux Olympiques de Londres 2012, et sa famille étaient les invités du président de la République.
Le président Ali Bongo Ondimba lors du défilé militaire du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.comPrésidée par le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, cette parade militaire qui a regroupé toutes les unités des forces de défenses et de sécurité dont dispose le pays, a constitué la suite des manifestations solennelles débutées le jeudi 16 août 2012, avec une pose de gerbes de fleurs aux mausolée des deux premiers présidents de la République, Léon Mba et Omar Bongo Ondimba.
S’en est suivi, dans la même journée, la décoration de ceux qui ont le mérite d’avoir accompli des actions louables élevant la nation gabonaise et une parade culturelle sur l’esplanade du palais du Sénat.
Durant cette parade culturelle, les hommes et les femmes de toutes les neuf provinces du Gabon, arborant les tenues traditionnelles, symboles de leurs cultures ancestrales, ont presté, exhibant les us et les coutumes de leur terroir. De l’Estuaire au Woleu Ntem en passant par l’Ogooué-Lolo, l’Ogooué-Maritime et autres, chaque province, devant le chef de l’État, les membres du gouvernement et la population qui avait fait le déplacement des lieux, a décliné le large potentiel culturel de la nation.
Défilé militaire du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.com
Ce vendredi 17 août, le tour était donc aux forces de défense et de l’ordre de battre le bitume devant les hautes personnalités de la République et la population. Gendarmes, policiers, militaires de l’armée de terre, de la Garde républicaine, du Génie militaire, de même que les sapeurs-pompiers et la Santé militaire, ont tous défilé à la place du bord de mer. A leur suite, les engins motorisés de tous ces corps ont également démontré les capacités d’action et de réaction de l’armée gabonaise, qui se veut opérationnelle et républicaine.
Défilé militaire du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.com
Côté population, l’engouement n’a pas été celui des grands jours de fêtes au Gabon. «C’est la première fois que je vois un défilé du 17 août commencer pratiquement à onze heures pour s’achever vers midi et demi. Il n’y a même pas eu de mirages comme la dernière fois. C’est à peine si on a vu les bateaux, tellement ils étaient loin», a regretté un jeune qui a bravé la rosée matinale qui tombait sur Libreville, pour assister à ce défilé. Cependant, ce n’est qu’après le défilé et que le chef de l’État et son épouse eut quitté les lieux que quatre mirages de l’armée de l’air ont fendu à la vitesse éclair le ciel de la capitale gabonaise.
Défilé militaire du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.com
D’aucuns par contre mettent le peu d’engouement de la population sur le compte de la psychose née des manifestations du 15 août dernier organisées par l’Union nationale (parti de l’opposition dissout). Une manifestation non autorisée qui a dégénérée au point de créer des incidents dans le deuxième arrondissement de Libreville.
Défilé militaire du 17 août 2012 - © Jordan/gabonreview.com
«Les gens pensent que ça peut dégénérer ici. C’est sûr voilà pourquoi il n’y a pas beaucoup de monde comme les autres années», a soutenu un autre jeune venu de la Baie-des-Cochons.
Dans la soirée, un feu d’artifice, tiré du petit wharf en face de la présidence de la République, a illuminé le ciel de sa féérie, mais bien peu de Librevillois étaient présents pour s’en réjouir.
Façade du Palais présidentiel. Soi-disant interdite à photographier - © gabonreview.comOn aura tout de même remarqué que contrairement à son habitude, le président arborait une mine sévère. D’autre part, sans doute à cause du climat politique tendu, un dispositif sécuritaire inédit a été noté au cours de ce défilé, aussi bien pour les badauds venus y assister que pour les reporters. De nombreux journalistes se sont plaint d’avoir eu à travailler dans des conditions jamais connues auparavant, que compliquaient les forces de sécurité. L’un des photographes de Gabonreview, par exemple, a été conduit à la présidence de la République où toutes ses photos ont été effacées malgré son accréditation. On lui a d’abord reproché d’avoir photographié le Palais, puis voyant qu’il n’en était rien, d’avoir photographié les militaires ! Relâché, il a été empêché de revenir vers la tribune d’honneur. Il s’est donc vengé en photographiant la façade du palais présidentiel, décoré pour l’occasion !

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Ni lire ni Ecrire dit :

    Dommage que les tensions et la météo aient un peu gâché la fête. Les recrues s’étaient entrainé dur et ont présenté un superbe spectacle d’un grand professionnalisme. J’étais sur l’avenue et n’ai pas été témoin des incidents rapportés par votre reporter avec la Presse. Désolé pour lui. Il y a surement eu des excès de zèle et c’est déplorable. Il n’y avait pas lieu. Vivement que ces gens se parlent et qu’on retrouve notre Gabon qu’on aime, rare havre de paix dans cette Afrique qui souffre ailleurs de bien plus de violence. Quand les éléphants se battent c’est l’herbe qui souffre.

  2. Antchouet le Maboul dit :

    J’étais également sur les lieux du défilé et je dois dire que nous les badauds, dans ces cas là, nous sommes concentrés sur le spectacle, pas sur les journalistes. Il est donc prétentieux de venir contredire ici le témoignage d’un média qui sera lu par ses confrères. Donc si c’est faux Gabonreview sera contredit par d’autres médias et non par un simple d’esprit. J’ai entendu ma sœur qui travaille à Gabon Independance, le comité d’organisation de 17 aout, déplorer le mauvais comportement des flics, surtout avec des journalistes qui venaient se plaindre chez elle. Les èmergents ont la masse, ils craignent et c’est tout.

  3. Ni lire ni Ecrire dit :

    Hey Antchouet ! calmos ! J’ai dit que j’avais pas vu, pas que c’était pas vrai! D’ailleurs toi non plus tu n’as pas vu, si je te lis bien. J’ai même déploré le comportement des policiers, preuve que j’y crois et fais confiance au journaliste. Pffff enfin a quoi bon prêcher pour la paix et le calme quand tout le monde a envie d’en découdre… Il ne sortira rien de bon de tout cela… Quand les va t en guerre des deux camps (pas un qui rachète l’autre) auront mis le feu au pays, il y aura surement des profiteurs de guerre. Mais le peuple sera pas plus avancé. Bon sang, regardez le continent sur lequel nous sommes. Jetez un coup d’oeil au delà des frontières. Voyez ou toutes ces conneries ethniques politiques tribales mènent. Au chaos. Dont profitent toujours les mêmes. Et dont souffrent toujours les mêmes. Dans quel camp seras tu, camarade?

    • Antchouet le Maboul dit :

      Mes excuses, Ni Lire Ni Écrire. Je suis allé trop vite en jugement.

    • MissMaroundou800 dit :

      Basséééééééééééé arrêtons les violences ça ne mène nul part. Prônons le dialogue et le respect de l’autre. Dans ce cas précis je découvre une bataille politique entre deux leaders politiques  » EX AMIS  » AMO & OBO. Qu’ils règlent leurs soucis en adultes et en responsables politiques et non en gamins frustrés. pardon laissez nous tranquilles mais arrêtez de piller notre pays. Rendez nous la vie meilleure. Battez vous pour des idées concrètes et fiables pour le peuple et non pour votre personne.

  4. Larévolte dit :

    C’est normal que baby Zeus ait la mine sévère car il est très conscient que son fauteuil est déjà à 60°. Au fait dans quel pays démocrate les policiers défilent ils en cagoule ? Ceci est un signe de terreur.

    • Ni lire ni Ecrire dit :

      En Angleterre pare exemple, les SAS défilent grimés ou cagoulés… Afin de ne pas être reconnus et leurs familles menacées par les terroristes. Connaissez vous un pays plus démocratique que l’Angleterre? Je me ferai un plaisir d’aller y faire un tour.

  5. Muhammad dit :

    un arsenal militaire ki ne sort ke durant le 17 Aout et pour tuer d’otres gabonais now. il a assurer sa puissance kan il fut ministre de la defense AMO et le reste le savait depuis et today ils envoient ds gabonais a l’abatoire.

  6. MissMaroundou800 dit :

    Qui va aller risquer sa vie ?

Poster un commentaire