Universités et grandes écoles : La crise perdure
À l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre, 24 heures plus tôt, le ministre de l’Enseignement supérieur a fait le point avec le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), le 12 à Libreville. Si Jean de Dieu Moukagni-Iwangou dit avoir obtenu des avancées significatives dans le traitement des revendications des enseignants, ces derniers restent cependant sur leur faim.
Plongées dans une crise en raison de la grève du Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), les universités et grandes écoles broient toujours du noir. Et pour cause, la rencontre entre le ministre de tutelle et le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), le 12 juillet à Libreville, n’a débouché sur aucune solution à cette crise qui dure depuis deux mois.
Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est entretenu avec les enseignants sur sa récente rencontre avec le Premier ministre. À en croire Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, la rencontre a débouché sur des avancées majeures comme la réhabilitation du restaurant universitaire. Le gouvernement a également décidé du paiement des vacations des enseignants.
En outre, pour accueillir les nouveaux bacheliers, le Premier ministre a donné des instructions pour la construction de cinq nouveaux amphithéâtres, dont trois à l’Université Omar Bongo (UOB), un à l’Université des sciences de la santé (USS) et un autre à l’Université de sciences et techniques de Masuku (USTM).
Sur les points de revendications du Snec, liés à la régularisation des situations administratives, les services rendus et les retraites, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a assuré que «les dossiers y relatifs ont été transmis à la Fonction publique. Si près de 45 dossiers sont en cours de traitement, 40 autres ont abouti depuis fin de juin dernier».
Les participants à la réunion. © GabonreviewAu vu de ces avancées, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, estime avoir accompli sa mission, celle de fournir les éléments d’aide à la décision. Pour le reste, le ministre de l’Enseignement supérieur a dit s’en «remettre à la conscience des enseignants». D’autant que, a-t-il souligné, «cela fait pratiquement dix ans que les années académiques se chevauchent sur les années civiles, ce n’est pas du tout agréable pour tout le monde». D’où son appel à la reprise des cours.
Cet appel sera-t-il entendu par les enseignants ? La présidente du Snec a estimé que le gouvernement n’a pas privilégié les priorités. «Les trois points de revendications portant sur la régularisation des situations administratives, la retraite et les services rendus n’ont pas été pris en compte. On nous présente quelques avancées sur les vacations, alors que nos attentes sont ailleurs», a regretté Nathalie Sima Eyi. Cette dernière va se référer à la base pour ce qui est de la conduite à tenir. En attendant, la crise perdure dans les universités et grandes écoles.
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