Libreville : Les accidents de circulation ouvrent la saison sèche
Deux accidents de la circulation ont eu lieu les 8 et 9 juillet à Libreville avec, à la clé, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants. «La course» sur la voie express serait à l’origine de ces drames qui ont eu lieu au Lac bleu et à Plein-Ciel.
Accident du 9 juillet à Plein-ciel. © D.R.
Le 8 juillet en milieu de journée, un violent accident s’est produit au Lac bleu, non loin de l’échangeur des charbonnages. Une Toyota Fortuner immatriculée CX-696-AA, roulant dans le sens Charbonnages-Rond-point de la Démocratie, a violemment percuté un taxi-bus allant dans l’autre sens. Selon des témoins, le conducteur de la Toyota Fortuner, un gendarme, aurait tenté de doubler un camion de livraison de boisson de la Société des brasseries du Gabon (Sobraga). «Il venait en vitesse et voulait dépasser le camion qui refusait de lui céder le passage. Il a donc forcé et la suite on la connaît», a déclaré un témoin.
Le gendarme qui roulait en trombe a perdu le contrôle de sa voiture qui s’est retrouvée sur l’autre voie, percutant violemment un taxi-bus avec des passagers à bord. Le choc s’est soldé par plusieurs blessés graves, parmi lesquels trois dont le pronostic vital est engagé. Le même jour, deux autres accidents, moins graves, ont été signalés dans deux axes de Libreville, au PK 7 et à Plein-Ciel. Le lendemain, cet axe a enregistré un autre accident beaucoup plus grave que celui de la veille.
En effet, le 9 juillet aux environs de 9h, un accident grave est survenu sous la passerelle piétonne de Plein-Ciel. Selon les témoins, une Peugeot 206 immatriculée EE-400-AA, avec à son bord un homme, roulant dans le sens Pk5-Plein-Ciel, se disputait la voie avec une Toyota Carina qui, semble-t-il, faisait le «clando». «Les deux chauffeurs faisaient la course. Arrivés sous la passerelle, ils se sont cognés, ce qui a fait perdre le contrôle au chauffeur de la Carina», rapporte un témoin. La Carina a traversé le terre-plein qui sépare les deux voies, en cassant la grille posée sous la passerelle pour obliger les piétons à l’emprunter, et est allé percuter de plein fouet un Pick-up qui faisant le sens Plein-Ciel-Pk5.
Dans la Carina, poursuit le témoin, «il y avait une dame devant, à la place dite du mort. Le tableau de bord a écrasé sa poitrine. Au sol, à côté de la voiture, deux hommes étaient étendus, mais encore vivants. L’un avait le menton ouvert». S’ils ont tous été conduits au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), les témoins indiquent que le chauffeur de la Peugeot 206 a pris la fuite et «des gens se sont mis à sa poursuite». «Je pense que la dame est décédée sur le coup», a déclaré un autre témoin.
3 Commentaires
Seigneur! il faut que les responsables du ministère des transports notamment ceux en charge de la sécurité routière mettent en place un plan com sur toute l’étendue du territoire pour prévenir les accidents en période de grandes vacances.
A l origine, excès de vitesse,état lamentable des véhicules en circulation, faux permis (certains taximen savent à peine s exprimer) et pour terminer les conducteurs fautifs sont souvent bourrés ou bien ne se reposent pas suffisamment.Nos agents dits de sécurité, pourtant visibles partout préfèrent siffler à tout va pour contrôle routiers.
S contrôlent quoi au juste. @#$%%%.quelques fois ils créent des embouteillages et se soucient peu de la sécurité des personnes car interpellent des véhicules à des endroits jugés dangereux( échangeurs pk5, carrefours et passages piétons compris.quelle mèrde. Y a t il quelqu un pour remettre de l or de.
Et puis, ou en est on avec les fameux gilets noirs.Policiers et Gerdarmes continuent le racket sans la moindre ce ne.
Je crois qu’il ne sert à rien de se lamenter. Ces nombreux et malheureux incidents se posent comme de terrifiantes alarmes, qui s’adressent à chacun d’entre nous. Il n’y a qu’à faire un état des lieux de l’usage de la route au Gabon pour comprendre qu’il n’y a dans ces drames que des faits prévisibles et inévitables. La route, à qui appartient-elle, n’est-ce pas à tous les usagers ? Peut-on penser qu’ils doivent y circuler comme bon leur semble ? Sur les fameuses « voies de la mort », c’est-à-dire la « Voie Express », la route nationale et autres, l’Etat et les conducteurs font fi des règles de conduite. D’abord l’Etat. Il ignore royalement ses obligations régaliennes en matière d’implantation d’une signalisation idoine aux emplacements appropriés. A Libreville, par exemple, lorsqu’on veut se montrer complaisant avec lui, on peut affirmer que la signalisation est minimale, sinon elle est inexistante : ni horizontale, ni verticale, comme cela se devrait dans la capitale d’un Etat digne ce nom. Un Européen qui circule partout dans le monde s’étonne de la manière dont le Code Universel de la route est lamentablement réécrit au Gabon, à cause entre autres, de ces négligences. Ensuite, les usagers. Comment peut-on refuser à un autre conducteur de passer si c’est son souhait, et surtout si vous circulez sur une route de grande circulation à double voie ? Qui a déjà emporté chez lui le bout de route qu’il a refusé à l’autre ? Plutôt que d’observer les dispositions du Code de la route, chacun, par ignorance, les réinvente. Et enfin : la Police et les Gendarmes. Ce sont eux qui devraient réguler tout ce méli-mélo ; malheureusement, tout le monde le constate, ils sont des présents absents. Je m’amuse à les voir siffler au passage uniquement des taxis, sous le prétexte qu’ils régulent la circulation. Bon sang ! S’ils effectuaient véritablement le contrôle routier qu’ils prétendent, combien de véhicules sont emmenés chaque jour à la fourrière, pour défauts de toutes sortes ? Pourtant, le ridicule parc automobile gabonais (par son effectif) est dans un lamentable état physique, avec des véhicules datant de Mathusalem, qui ne semblent circuler que grâce aux accointances et solidité du portefeuille des proprios. Un véritable état des lieux de la route au Gabon est absolument indispensable pour ne plus voir comme ailleurs, un seul mort du fait des négligences des uns et des autres.