Depuis le 28 mars, les réseaux sociaux sont en ébullition, avec les selfies de trois jeunes détenus de la prison centrale de Libreville. Si les images des trois lascars font le buzz sur la toile, elles interpellent surtout sur la «légèreté» de la surveillance en milieu carcéral.

L’un des selfies des trois jeunes gens incarcérés à la prison centrale de Libreville publié sur les réseaux sociaux. © D.R.

 

Incarcérés à la prison centrale de Libreville, trois jeunes détenus font le buzz sur les réseaux sociaux. Et pour cause, des selfies circulent sur la toile, où on y voit les trois prisonniers le torse nu, paquets de cigarettes en mains. Pis, l’air hautain, ils donnent l’impression de narguer leurs victimes et les voies ayant conduit à leur incarcération. À ce qu’il semble, les trois lascars sont bien connus des services de la Police judiciaire (PJ). Ils seraient identifiés comme les auteurs des actes répréhensibles, commis régulièrement dans la zone de Louis, Plaine Orety et Derrière la Prison.

Des images qui ont tout de suite suscité une pluie d’interrogations sur les réseaux sociaux. «Est-il normal d’avoir un smartphone ou encore des paquets de cigarettes dans sa cellule à la prison centrale de Libreville ?», «Ces choses ne sont-elles pas interdites dans cet univers ? Comment ont-elles fait pour se retrouver entre les mains de ces bonshommes ? » Autant de questions qui interpellent tout de même sur les conditions de surveillance en milieu carcéral.

Une surveillance de «piètre qualité» à en croire certains internautes, qui justifient ces images par des complicités internes et externes. «Certains garde-prisonniers se sont tellement familiarisés avec les voleurs et bandits qu’ils en sont devenus copains», commente un observateur. Pour lui, allant du principe qu’ils ont été arrêtés, fouillés avant d’être incarcérés à «Sans Famille», on peut alors se demander comment ils ont fait pour se procurer des téléphones portables connectés à Internet et, autant de boites de cigarettes.

«Ce sont des voyous qui ont été incarcérés. Maintenant qu’ils narguent leurs victimes de la sorte, que retenir ?», s’interrogent par ailleurs d’autres. À coup sûr, la prison centrale mérite, une nouvelle fois, de faire l’objet d’un nouveau nettoyage en profondeur. En décembre 2018, une fouille de la prison centrale de Libreville avait débouché sur un «butin» insoupçonné. Des centaines d’objets prohibés, cachés par-devers les prisonniers, y avaient été découverts. Des sanctions avaient été promises par le ministre en charge de la Justice… sans actes à ce jour. Visiblement, les souris ne craignent plus les matons, vu qu’il en a cure.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Pollux dit :

    Détenir un tel mobile en prison, c’est discutable… Probablement, que c’est interdit: Cependant, De là à leur reprocher de sourire ou d’avoir des paquets de cigarettes, c’est de l’abus. Il ont le droit de fumer, et c’est peut être un de leurs rares plaisir. En tout cas, on voit bien qu’ils dorment au moins à trois sur un même lit… Ils ne sont donc en villégiature… Looooooooooooooooooool.:)

  2. M.H dit :

    Comment voulez-vous que de tels objets (cigarettes, téléphones portables …) ne puissent pas se retrouver dans les cellules de la prison? Les matons, qui sont sans doute des responsables de ce trafic ne sont pas invulnérables ou incorruptibles. La dernière promotion qui a été recrutée, il ya de cela 4 ans est jusqu’à ce jour sans salaires.Comment ne vont-ils pas céder face aux multiples tentations afin de pouvoir se faire de l’argent du taxi pour aller bosser.

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