Nouvelle avancée pour la deuxième raffinerie de Port-Gentil

Le Gabon vient de franchir un grand pas vers la valorisation locale des produits pétroliers. Le ministre gabonais du Pétrole, Etienne Ngoubou, et Sam Youl Kim, vice-président de Samsung, ont signé le 24 juillet à Libreville, l’accord conjoint relatif à la construction de la nouvelle raffinerie de Port-Gentil.

Estimée à 700 milliards de francs CFA, la remplaçante de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) sera située dans la zone économique spéciale de l’Ile Mandji. La signature de l’accord relatif à sa construction  «intervient quelques mois après celle d’un mémorandum d’entente pour le développement de ce projet dans le cadre des préparatifs de la dernière visite officielle en Corée du président gabonais», a déclaré Etienne Ngoubou, relayé par L’union.

En mai 2010 en effet, ce projet avait été évoqué d’une rencontre entre l’ambassadeur de République de Corée du Sud au Gabon, Seong-Jin Kim, et le ministre gabonais du Pétrole d’alors, Julien Nkoghé Békalé. «Avec le concours de la société Samsung, la Corée a une expérience en la matière. Nous avons techniquement assisté le Ghana à construire une raffinerie moderne. Nous pensons premièrement à une usine de raffinage moderne, à base de technologies ultramodernes», avait alors affirmé Seong-Jin Kim.

Cette raffinerie remplacera la Sogara, devenue trop vétuste et dont la capacité de traitement ne correspond plus à la politique de valorisation des matières premières souhaitée par Ali Bongo. Actuellement, le Gabon exporte toujours 95% de son pétrole brut ; le reste de sa production étant transformé localement par la Sogara.

Il est prévu que la nouvelle raffinerie traite 50 000 barils jour contre 21 000 barils/jour actuellement avec la Sogara. La moitié de cette production sera destinée à l’exportation tandis que la partie restante sera consommée localement. La nouvelle usine produira du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du gasoil, du diesel, du jet, du fuel et du pétrole raffiné.

La livraison de cette raffinerie est prévue pour 2015 et son exploitation pour 2016. «Nous respecterons les délais (…) Il s’agit du plus grand projet qui puisse exister entre les deux pays. Cette infrastructure est un des éléments de l’émergence du Gabon et la fenêtre d’une coopération réussie entre nos deux pays», a affirmé Sam Youl Kim. Ce projet générera près de 3300 emplois dont 300 directs.