A la faveur d’une conférence de presse tenue le 21 juillet Brazzaville, au Congo, Alexandre Gandou, président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), a déclaré que son institution a réalisé en cinq ans une levée d’épargne de 500 milliards de francs CFA, soit 100 milliards par an.

Salle des opérations à la BVMAC - © Arias Danger Aimée/Gabonreview.com

«Cette mobilisation d’épargne a été effectuée au niveau des deux bourses de la sous-région, à savoir la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) et Douala stock exchange (Cameroun)», a indiqué Alexandre Gandou, soulignant que les États membres, les entreprises et d’autres acteurs figurent parmi les bénéficiaires de ces ressources émises sur le marché sous-régional.

Gabonreview.com - Alexandre Gandou, président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) - © D.R.«Les banques et les sociétés d’assurances ont souscrit à hauteur de 3/4, les souscriptions des particuliers et des ménages représentant 2%. Le marché financier d’Afrique centrale a bien joué son rôle en permettant la baisse des taux d’épargne», a-t-il poursuivi, estimant qu’au niveau  du bilan des activités de l’institution, celui-ci était positif, mais en deçà des attentes.

«Nous avons été assez humbles pour reconnaître que notre bilan est en deçà de nos attentes. Le bilan est positif parce qu’il existe un marché financier alors qu’il n’en existait pas auparavant. On ne connaît aucune région au monde qui s’est développée sans marché financier. Pendant longtemps, le marché a été un serpent de mer, on en parlait sans jamais voir la queue. Aujourd’hui, le moins qu’on puisse dire, c’est que le marché est opérationnel. C’est aux entreprises ayant l’ambition de se développer de venir sur le marché et utiliser ce levier. Nous ne perdons pas espoir, nous allons poursuivre le travail pour persuader les entreprises à utiliser ce levier de financement», a affirmé le président de la Cosumaf.

S’agissant des grands chantiers de son institution, Alexandre Gandou a mentionné la nécessité d’améliorer la culture boursière, d’amener les entreprises aux portes de la bourse et de parvenir à la réunification des deux bourses coexistant en Afrique centrale.

«A la conférence de Bangui (2010), les chefs d’État nous ont demandé de leur apporter une configuration qui va consacrer le regroupement de ces deux Bourses. Visiblement, l’action de la Cosumaf n’a pas été facilitée par la coexistence de ces Bourses. D’ailleurs, ceux pour qui le marché a été créé nous ont toujours demandé de convaincre les autorités, afin de se mettre ensemble. La conférence de Brazzaville va consacrer ce retour des deux marchés à un seul marché unique. Nous ne sommes pas satisfaits de la coexistence des deux bourses et nous espérons mettre un dénouement bientôt», a-t-il annoncé.

La Cosumaf a été créé en 2000 par les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Conformément aux dispositions légales régissant le marché financier régional, la Cosumaf en sa qualité d’autorité de tutelle, de régulation et de contrôle du marché, assume trois missions principales. Elle veille à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et autres instruments financiers émis dans le cadre d’un appel public à l’épargne ; à l’information des investisseurs ; au bon fonctionnement du Marché.

 
GR
 

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