Conformément à l’invite faite par le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), 11 jours plus tôt, le chef de file du Mouvement populaire des radicaux (MPR) appelle à son tour les Gabonais à l’union. Il assure avoir pardonné au pouvoir auquel il s’est toujours farouchement opposé. 

Féfé Onanga, le président du MPR, le 14 novembre 2018, à Port-Gentil. © D.R.

 

A Port-Gentil, l’heure de la réconciliation aurait-elle sonnée entre la majorité au pouvoir et l’opposition dite radicale ? S’étant toujours présenté lui-même comme le plus farouche des opposants au PDG, au pouvoir depuis plus de 50 ans, Féfé Onanga assure avoir pardonné. Il appelle désormais à l’union des Gabonais, conformément à l’invite faire le 3 novembre dernier par Jean Ping, dont il est proche.

«Le discours qu’a prononcé Jean Ping est un discours rassembleur et fédérateur, digne d’un homme d’Etat. C’est pour cela que nous, en tant que membre de la Coalition pour la nouvelle République, prenons le flambeau pour vulgariser ce message, pour interpeler les uns et les autres et leur dire qu’il est temps que nous travaillons le Gabon ensemble, chacun dans sa différence, mais que nous ayant un objectif commun : la reconstruction du Gabon», déclare-t-il dans une déclaration faite, mercredi 14 novembre, sur les réseaux sociaux.

Si le chef de file du MPR appelle aujourd’hui à l’union, c’est parce que, selon lui, «le pays est dans un état délabré». Toutefois, il refuse d’en «partager les torts» avec les dirigeants, mais accepte néanmoins de «pardonner», y compris pour les violences à son encontre, qu’il attribue à la police et à ses «frères».

«Pour que ce Gabon se reconstruise, il faudrait que ceux qui ont leurs intérêts personnels les mettent d’abord de côté. L’essentiel est qu’on se parle, qu’on se tende la main et que l’on vive ensemble», estime Féfé Onanga, qui dit avoir contacté certains leadeurs de partis au niveau local pour «laver le linge sale en famille».

La «Caravane de la paix» que le MPR prévoyait de lancer le samedi 17 novembre jusqu’au 8 décembre prochain n’a pas reçu l’aval du gouvernorat de la province de l’Ogooué-Maritime.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Il nous suffit de faire comme les Burkinabés (manifester en masse dans les rues pendant plusieurs jours) ) pour mettre fin à ce régime déjà vacillant. Alors, qu’attendons-nous ?

  2. Serge Makaya dit :

    Mr le Président élu du Gabon, Jean Ping, dois-je vous rappeler que vous avez dit que nous devons aller jusqu’au bout pour libérer le pays ? Alors qu’attendez-vous pour montrer l’exemple ? Mettez-vous devant et le peuple gabonais vous suit derrière. Direction : le Palais Présidentiel. On verra bien qui OSERA tirer vers vous et vers le peuple gabonais. Tous en marche pour la libération totale du Gabon !!!

  3. Mimbo dit :

    Les personnes que vous pardonnez aujourd’hui afin de faire le rassemblement pour tenir tête à ce régime,hier vous les aviez traité de tout les nom pour avoir fait le choix d’aller aux élections législatives et locales puis pour dire après que vous les pardonner ,y a t’il pas un non sens ?Le problème avec Ping et certains de ses partisans ,c’est qu’ils ne se sont jamais inscrit dans la logique du long terme,tout chez eux semble se résumer à l’instant présent rien d’autre.

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