Cemac : La croissance revue à la hausse
Les prévisions de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour l’exercice 2018 ont été revues à la hausse. La Beac envisage + 2,5 % (+ 6,1 % pour le secteur pétrolier et + 1,8 % pour le secteur non pétrolier), contre 2,1% initialement projetés.
Les prévisions de croissances de la Cemac pour 2018 ont été revus à la hausse à + 2,5 %. © D.R.
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a révisé à la hausse les perspectives économiques de l’espace Cemac. Le taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) réel de la Cemac sera de 2,5% soit, + 6,1 % pour le secteur pétrolier et + 1,8 % pour le secteur non pétrolier, contre 2,1%, initialement projetés.
Les prix remonteraient autour de 1,6 % en moyenne annuelle, tandis que le solde budgétaire base engagements, dons compris, deviendrait excédentaire à + 0,5 % du Pib, et celui du compte courant se creuserait à – 4,3 % du Pib. La masse monétaire devrait progresser de 7,1 %, et le taux de couverture extérieure de la monnaie s’établirait à 60,7 %.
Selon le rapport de la Beac, publié le 25 juillet 2018, ces prévisions se fondent sur une révision à la hausse de la production pétrolière de 4,6 %, à 45,2 millions de tonnes, une baisse prononcée de l’investissement public, et une reprise moins forte qu’attendue des activités du secteur non pétrolier.
Au plan mondial, ces hypothèses se basent sur un renforcement de la croissance économique mondiale prévue à 3,9 % en 2018, contre 3,8 % en 2017 par le FMI, un redressement des prix du pétrole brut autour de 62,3 dollars le baril en 2018, et une dépréciation du dollar qui s’échangerait autour de 529,1 francs CFA, au lieu de 552,9 francs CFA initialement prévue, contre 580,9 francs CFA en 2017.
Pour la période 2019-2021, les experts de la Beac espèrent une accélération de la croissance de 3,5% à 4,1%. Celle-ci résulterait principalement du dynamisme du secteur non pétrolier, à la faveur de la vigueur des industries manufacturières, des BTP, des activités agricoles, et des services marchands tirant profit des effets de l’assainissement des finances publiques et du climat des affaires. Pour sa part, le secteur pétrolier enregistrerait une augmentation de sa production entamée en 2018, avant la baisse anticipée de 2021.
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