Le chinois TBEA a entrepris d’investir 180 millions d’euros dans le projet hydroélectrique FE2 près de Mitzic. À l’arrêt depuis 2013, la construction de cette centrale hydroélectrique était l’objet d’une interview accordée à Reuters, le 1er septembre 2018, par le PCA de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), Liban Soleman.

Liban Soleman, le 1er septembre 2018, lors du Gabon-China Investment talk. © Reuters

 

Le protocole d’accord signé, en février dernier à Libreville, entre le groupe chinois TBEA et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) en vue de la relance les travaux de la centrale au fil de l’eau «FE2», n’a pas été remis aux calendes grecques. Le projet était au centre d’une interview accordée à l’agence Reuters par Liban Soleman, en séjour en Chine avec le chef de l’Etat dans le cadre du Forum Chine-Afrique démarrant ce 3 septembre à Pékin.

Selon le coordonnateur général du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), Tebian Electric Apparatus Stock Ltd (TBEA), entreprise chinoise spécialisée dans l’énergie entre autres, investira 180 millions d’euros (environ 117 milliards de francs CFA) dans la relance et l’achèvement du projet hydroélectrique sur la rivière Okano près de Mitzic. La construction qui «aura plusieurs phases» commencera «très bientôt», a assuré Liban Soleman.

Soleman n’a pas manqué de rappeler que malgré qu’il soit membre de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) avec une production environ 200 000 barils de pétrole brut par jour et tout en étant l’un des plus grands producteurs mondiaux de manganèse, le Gabon a entrepris de diversifier son économie, qui devrait enregistrer une croissance d’environ 2,2 % cette année.

Impliquée dans l’énergie éolienne en Chine et dans l’énergie solaire dans plusieurs pays à l’instar du Pakistan, TBEA va donc entreprendre, aux côtés du FGIS, un investissement véritablement direct, «pas avec des dettes», ainsi que l’annonce l’entreprise privée sur son site Internet, relayé par Reuters.

Liban Soleman n’a pas manqué de relever que le Gabon est une destination privilégiée des investissements directs étrangers (IDE) chinois. Et le président du Conseil d’administration de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) de citer, à titre d’exemple, l’entreprise chinoise Jiangsu Wanlin Modern Logistics Co. qui construit une usine de fabrication de meubles de haute qualité dans la Zone économique à régime privilégié de Nkok, pour un investissement progressif de 50 à 100 millions de dollars.

Pour rappel, les chutes FE2, sur la rivière Okano, se trouvent au sud-est de Mitzic, dans le Woleu-Ntem. La partie de la rivière concernée se caractérise par deux séries de chutes entrainant un dénivelé total de 88 mètres sur 2 150 mètres de distance environ. C’est depuis cet endroit que des travaux de construction d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau d’une puissance initiale de 36 mégawatts ont été lancés en 2010. Le chantier s’est arrêté en 2013 après un engagement fort timide de la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder). Il est resté depuis lors en sommeil.

Ce barrage hydroélectrique s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement de doper les capacités énergétiques du pays. Le projet est une composante de l’ambition du gouvernement de porter la production énergétique locale à 5000 mégawatts, alors qu’elle peine à atteindre les 380 mégawatts.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Filopi dit :

    Ça fait super cher le MW ????????
    Bonjour les commissions, quelle honte !!!!! Les chinois nous prennent pour des cons…
    Le pire c’est pour un boulot bâclé et un équipement digne des années 30.
    A ce prix, mieux vaut nos petits blancs de France car au moins on a la qualité.

  2. Jhibet dit :

    C’est une bonne chose mais les logements sociaux de Bikele dont certains ont déjà tout payé ???

  3. Olsen dit :

    A qui cela profitera? Aux populations ou aux installations d’OLAM, comme c’est le cas pour la centrale d’Alénakiri?

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