Mandela, Hassan II, Senghor, Sankara, Houphouët-Boigny… dans les rues de Libreville
Ville cosmopolite par excellence, ouverte sur le monde, Libreville a su honorer plusieurs personnalités politiques et historiques du continent ! L’occasion de reconnaître, en dépit de quelques oublis, que l’adressage et le baptême des rues, figurent parmi les actions remarquables de la mandature actuelle de la mairie de Libreville.
Au bout du boulevard Hassan II, le monument des 5 continents, marquant le cosmopolitisme de Libreville. © Flickr/Innamoo
En plus des personnalités gabonaises ayant marqué la vie politique, les arts, la culture, le sport et l’histoire du Gabon (de Léon Mba à Germain Mendome, en passant par Ange Mba, Max Massala, Georges Damas Aléka, Jean-Hilaire Aubame, Pierre Mamboundou, Léon Mebiame et Paul-Marie Yembit par exemple), et en plus des «gens du petit peuple» tels que les notables – vocable par lequel on peut entendre les chefs de quartier et les chefs de famille ayant marqué leur «terroir» pour leurs actions vis-à-vis de leurs semblables -, ainsi que les personnes reconnues pour leur probité dans l’exercice de leurs fonctions (agent OPT, créateur des Archives nationales, conseiller municipal, agent municipal, comptable…), la ville de Libreville n’a pas oublié d’honorer des personnalités africaines.
C’est le cas du Roi du Maroc, Hassan II, dont le boulevard qui mène à l’aéroport Léon-Mba, haut lieu des échanges internationaux, porte dorénavant le nom. Artisan acharné de la coopération Sud-Sud, Hassan II était en effet le promoteur des échanges inter-africains. Le père du Roi Mohammed VI avait déjà été honoré une première fois par la République gabonaise avec la majestueuse mosquée – construction imposante – qui porte son nom au centre-ville, face à l’entrée principale de la présidence de la République. Avec Hassan II, il y a aussi Nelson Mandéla qui reçoit le baptême d’une rue dans le 4ème arrondissement, précisément dans la zone dite d’Oloumi. Le «dernier mythe» du 20ème siècle bénéficiait déjà, lui aussi, d’une structure portant son nom à Libreville : le Lycée d’application situé en face de l’Université Omar-Bongo. Le Sud-Africain le plus illustre du siècle dernier, grand artisan de la lutte anti-apartheid, figure ainsi parmi les personnalités africaines à qui la capitale gabonaise a tenu à rendre hommage.
Libreville peut en être fière
À Okala, dans le 1er arrondissement, pratiquement derrière l’aéroport Léon-Mba, c’est Léopold Sédar Senghor, premier chef d’Etat du Sénégal, que Libreville a choisi d’honorer. Co-Fondateur avec le président Diori Hamani du Niger du concept Francophonie, Senghor était tout à la fois une personnalité politique et une figure emblématique de la culture et du savoir. Dans cet arrondissement, se trouvent également une avenue portant dorénavant le nom de Thomas Sankara, ancien chef de l’Etat burkinabé, et une autre baptisée au nom de Félix Houphouët-Boigny, père de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire.
Plus que toute autre capitale au sud du Sahara, Libreville peut être fière d’avoir honoré beaucoup plus de personnalités africaines de premier plan que d’autres villes du continent ! Il reste à souhaiter que cette tendance se poursuivra.
2 Commentaires
Bel article. J’aime les articles qu relatent l’histoire d’une ville, d’un pays, d’un continent. Continuez sur cette voie.
Ce que ne dit pas l’article c’est que ces noms ne sont pas utilisés par les gabonais:
Personne ne connait la rue Houphouet ou Senghor.
Un incapable restera toujours incapable c’est le principe de continuité appliqués aux nullards que sont les émergents. Ils peuvent avoir l’idée la plus géniale de l’Histoire de l’Humainité ce sera in fine une merde dans les fait.