Mercuriale : Les explications d’Emmanuel Eyeghe Nze
Après l’adoption de la nouvelle grille de prix des produits de consommation courante, le patron de Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) est revenu sur les nouveaux barèmes dans l’émission L’invité, le 13 août sur Gabon 24.
Le directeur général de la DGCC, Emmanuel Eyeghe Nze. © Gabonreview/Capture d’écran
Engagé dans la relance de l’économie et le soutien des ménages économiquement faibles, le gouvernement a adopté une nouvelle grille de prix des produits de consommation courante. Ce, conformément à l’accord signé le 8 août à Libreville entre le ministère de l’Economie, les opérateurs économiques et les associations des consommateurs. Les contours de la nouvelle grille ont été dressés par le patron de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), lors de l’émission L’invité de Gabon 24, le 13 août.
«Globalement, il est question d’éviter la répercussion de la hausse des prix à l’international, sur les produits vendus sur le marché intérieur. Tous ces produits étant importés, nous dépendons des prix des marchés internationaux. Et, le gouvernement a décidé de ne pas facturer les droits des douanes et la TVA sur ces produits», a expliqué Emmanuel Eyeghe Nze.
Valable pour les six prochains mois, la nouvelle grille concerne 98 produits au lieu 165 comme la précédente. Tout comme la grille tient désormais compte des produits de consommation courante, au lieu des produits de première nécessité. Deux objectifs sont visés à travers ce réajustement. «Le premier est de véritablement soutenir les ménages économiquement faibles. Car auparavant, certains produits dits de luxe bénéficiaient de ces exonérations. Ce qui n’était pas très juste au niveau social», a souligné le directeur général de la DGCC.
L’autre objectif est de réaliser des économies. «Le nombre des produits concernés par les exonérations ayant baissé, le gouvernement veut mobiliser des ressources pour financer des équipements collectifs ou soutenir des programmes sociaux», a déclaré Emmanuel Eyegue Nze.
Le patron de la DGCC a précisé par ailleurs que l’arrêté concerne tous les commerçants et les prix des produits vendus en gros, demi-gros et en détail. Si les prix fixés concernent globalement Libreville, les commerçants ont cependant la liberté de pratiquer la nouvelle mercuriale à l’intérieur du pays. «La commission va se réunir dans un mois pour tenir compte des distances parcourues par les produits de Libreville vers l’intérieur du pays. Le mécanisme se poursuit», a annoncé Emmanuel Eyegue.
Dans le cadre de cette nouvelle mercuriale des produits de consommation courante, le responsable de la DGCC a précisé que les prix doivent être affichés pour des questions de transparence. «Si les prix des produits concernés ne sont pas affichés, cela constitue une infraction», a-t-il averti. Une campagne d’explication de l’arrêté de la nouvelle mercuriale a été lancée à cet effet, pour sensibiliser les commerçants.
«A l’issue de cette phase qui durera entre 15 et 30 jours, nous allons commencer les opérations de contrôles. S’agissant des sanctions, elles reposent d’abord sur les amendes, assortis de délais de règlements. Si le paiement n’est pas effectué à l’issue du délai, nous pouvons aller plus loin en fermant le magasin en infraction, notamment», a conclu Emmanuel Eyegue Nze.
2 Commentaires
Comme au Vénézuela, quand les produits ne sont plus rentables, les commerçants ne les vendent plus.
Le contrôle des prix n’a jamais marché dans aucun pays. Il vaudrait mieux de baisser les droits de douane pour certains produits, et baisser la TCA sur d’autres.
Si possible d’arrêter avec les pratiques de la parafiscalite qui est un frein au développement et au respect des prix des articles proposés par l’état