Hévéaculture : Olam Rubber et l’art de saignée
En prélude à son activité de récolte, Olam Rubber s’emploie à former des saigneurs sur le site de Batori, une plantation d’hévéa de près de 11 000 hectares.
Urbain Nguema Effoulou pratiquant la saignée sur un hévéa, le 29 juillet 2018 à Batori (Bitam). © Gabonreview
Opération consistant à inciser l’écorce de l’hévéa pour récolter le latex, la saignée est une étape majeure dans l’hévéaculture. Afin d’optimiser la récolte prévue dans un an environ, Olam Rubber a ouvert une école de saignée dans sa plantation d’hévéa à Bitam.
«Nous avons pris des jeunes qui étaient à l’école des cadres d’Oyem. Nous en avons formé cinquante qui sont partis poursuivre leur formation», a révélé la CRS Manager d’Olam Rubber. «Lorsque nous démarrerons la saignée, nous allons rappeler ceux qui ont réussi leur stage haut la main, pour les embaucher», a affirmé Nina Koubahangoué.
Pour les besoins de la récolte à venir sur le site de Batori, Olam Rubber entend former plusieurs saigneurs. «Nous avons lancé un recrutement de 300 personnes à former. Les candidats retenus seront logés sur le site et transportés pour les besoins de la formation», a souligné Nina Koubahangoué.
La formation est assurée par un ancien d’Hévégab, aujourd’hui à Olam Rubber. «Nous sommes présentement dans une école d’expérimentation de 2,27 hectares avec des hévéas dont la circonférence se situe à 45 cm», a expliqué Urbain Nguema Effoulou. Après cinq à sept ans, 60% des hévéas atteignent généralement une circonférence de 50 cm. A ce moment, la saignée pourra commencer.
«La saignée se fait tout au long de l’année, mais de préférence aux petites heures du matin. Car la chaleur a l’effet de solidifier le latex», a expliqué le formateur. Une fois démarrée, la récolte du latex peut durer une trentaine d’années selon Urbain Nguema Effoulou. D’une superficie de 28 000 hectares, le site de Batori est abrite une plantation de près de 11 000 hectares plantées.
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