Lycée technique agricole de Lebamba : Libama sur un éléphant blanc
Le Lycée technique agricole de Lebamba construit en 2013, est aujourd’hui envahi par les herbes. La nature a repris ses droits sur le site. Pourtant le ministère de l’Agriculture est à la recherche d’établissements pour lancer les filières agricoles.
Montage photo lycée agricole de Lebamba envahi par les herbes. © Gabonreview
Censé participer à la formation des jeunes aux métiers de l’agriculture, le Lycée technique agricole de Lebamba, achevé depuis 2013, est laissé à l’abandon par les autorités gabonaises.
Selon Marcel Libama qui a «exhumé» cet éléphant blanc, «les études de faisabilité de cet établissement ont été financées par l’État gabonais, mais les travaux ont entièrement été préfinancés par une entreprise gabonaise. Pour notre jeunesse, l’entrepreneur a décidé sans être payé, de remettre les clés de cet établissement au ministère de l’Éducation nationale pour l’utiliser pour des enseignements agricoles», a affirmé le conseiller stratégique de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed).
Présenté comme l’un des plus beaux du pays, ce lycée technique a presque tout pour fonctionner. Il est pourvu de «13 bâtiments, des tables-bancs, des tableaux et laboratoires. Rien ne manque à ce lycée. Il ne manque que le mobilier et le personnel», affirme Marcel Libama, assurant se battre pour l’ouverture de cet établissement.
«Si on n’est pas capable de construire de nouveaux établissements, ayons le courage de faire fonctionner ce qui existe», a-t-il plaidé. Le conseiller stratégique de la Conasysed est convaincu que les dirigeants du Gabon, n’aiment pas leur jeunesse. «Pourquoi néglige-t-on sa jeunesse ? On nous parle du septennat de la jeunesse, on dit que la jeunesse est sacrée, ce ne sont que des slogans», a-t-il affirmé, regrettant l’indifférence des autorités. Pourtant, l’ouverture de cet établissement serait propice pour l’accompagnement du programme Graine. «Nos dirigeants sont des sorciers. C’est une habitude chez eux, d’annoncer, de commencer, mais de ne jamais achever».
4 Commentaires
Sorcier c’est petit. Ce sont des démons.
Pourquoi Olam si généreux en pot de vin ne finance t il pas les projets intelligents…? Réponse la venue de cadres supérieurs bien formés n a jamais intéressé les colonisateurs: cf la France coloniale et postcoloniale . Les indiens savent aussi que la formation est la clé de l émancipation cf Gandhi. Le Bongoland a choisi son camp aux détriments du Gabon son ennemi.
@diogene
Je ne veux pas être désagréable. Mais je trouve que tu a vraiment une mentalité de colonisé.
Olam est une entreprise privée , elle doit payer des impôts et cotisations sociales mais certainement pas les écoles. C’est à l’Etat de s’en occuper avec les impôts qu’elle aura perçus.Les règles doivent être claires, précises sinon les investisseurs fuiront un pays qui demande toujours plus.
Quand j’étais jeune, près de mon village il y avait un forestier français, le sous-préfet y aller le voir régulièrement pour y faire le plein d’essence gratuitement de sa voiture. A l’africaine comme on dit, mais qui est en vérité » à la coloniale » avec ces « petits cadeaux qui entretiennent l’amitié », car celui qui les reçoit est toujours le perdant.
C’est fini tout ça, le business ne peut s’embarrasser de charges non-prévues et hors exploitation.
Nous ne sommes jamais vraiment entrés dans le 20e siècle, ne laissons pas filer le 21e siècle !
L’école des cadres d’oyem aurait dabord dû etre transformée en lycée agricole pour justifier du réalisme du projet dans une autre province.