SEEG: nouvelle série de black-out
Lundi 9 juillet 2012, les usagers des services de la Société électricité et d’eau du Gabon (SEEG) n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Et pour cause, une nouvelle coupure intempestive, qui a duré quatre heures environ, a paralysé la plus grande partie de Libreville. Un désagrément qui s’est reproduit dans la nuit.
Il y a 10 jours, on avait assisté à une rupture de service de cette société, seule productrice d’électricité du pays, qui avait plongé toute la ville de Libreville dans l’obscurité une nuit durant. Pour se justifier, la SEEG avait invoqué un incendie survenu dans un poste de la centrale de Kinguélé, sans plus.
Le 9 juillet, le commun des Gabonais à dû supporter ce qui ressemble fort à une rélle incompétence de cette entreprise. Désireuse d’en savoir un peu plus sur cette interruption brutale d’électricité dans la majorité des quartiers de la capitale, mettant au chômage technique les entreprises et autres activités, notre rédaction a composé le 01 76 73 73, décrit sur un document SEEG comme le “Centre d’appels”, après avoir désespérément tenté de joindre le service des dépannages sur leurs divers numéros. Nous cherchions, comme la plupart des librevillois d’ailleurs, à obtenir quelques informations sur un rétablissement potentiel du courant afin de calmer le courroux de nos clients et tenter d’organiser les quelques heures de travail encore réalisables.
Au bout du fil, une dame. «Il y a une coupure monsieur. Elle est due à un incident sur notre réseau. Vous n’êtes pas le seul dans ce cas», a-t-elle déclaré en réponse à une interrogation sur ce qui se passait sur le réseau de distribution de l’électricité de la SEEG. Essayant d’en savoir un peu plus et d’évaluer la gravité de “l’incident”, notre journaliste a demandé quelle en était la nature et où cela s’était-il produit. Il s’est littéralement fait envoyer promener par la standardiste, hautaine et visiblement très peu soucieuse des règles de bienséance. Elle s’est insurgée : «Je vous ai déjà répondu ! Que voulez-vous que je vous dise encore ? Que j’entre dans les détails ?», a-t-elle vociféré avant de raccrocher sans ménagement son téléphone.
Les Gabonais ont encore en tête les délestages d’avril qui ont résulté de la distribution rationnée d’électricité dans les différents quartiers de la ville, et n’ont pas oubliés le calvaire des 2 années précédentes «Les dernières ! Promis juré craché» d’après le service communication de la SEEG, toujours prompt à s’exprimer dans les semaines qui suivent les “incidents”. Un vrai calvaire qui a eu un coût élevé en provisions avariées et appareils électriques détruits, sans possibilité réelle d’obtenir le moindre dédommagement de la SEEG (Nous le savons pour en avoir subi la dure loi du “prouvez-le que c’est de notre faute”). Un poste téléviseur et 3 ordinateurs, les “preuves” les plus simples à conserver, nous encombrent encore, dans le vain espoir de voir arriver un expert de la SEEG.
Ces coupures, multiples et répétées, sont une véritable plaie pour les usagers, mais aussi un gouffre pour l’économie. Impossible d’obtenir des chiffre sur le coût de ces black-out à répétition, mais on peut s’en faire une idée. Un simple calcul arithmétique permet d’évaluer à 1 milliards de FCFA ces 4 heures de panne généralisées sur Libreville en manque à gagner sur le PIB national. A multiplier par le nombre de coupures de 4 heures subies par an… “On fait comment ?” se résigne la “sagesse populaire”.
Un communiqué du ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, publié le 18 avril 2012 dans les deux quotidiens nationaux, précisait alors que «depuis lundi 16 avril 2012, la société Perenco a noté une baisse de la pression de gaz au poste de livraison de Libreville. Ce constat est consécutif à une fuite de gaz ayant été identifiée au nord de l’Île perroquet, dans l’Estuaire du Komo». Pour cette fois, on peut noter que la faute ne semblait pas venir de la SEEG.
Mais depuis cette funeste période, on a le sentiment que rien n’a été fait pour éviter d’autres désagréments. On parle constamment de vétusté des équipements. Qu’est-ce qui est donc fait actuellement pour renforcer les capacités en fourniture en attendant la livraison des différents barrages en construction dans le pays? Ne serait-ce pas opportun qu’une réelle communication soit établie entre les consommateurs et cette entreprise, surtout lorsqu’on connait les drames qui découlent de ce genre de délestages? En outre, les factures continuent de grimper sans que les usagers soient informés du motif : consommation qui double d’un mois sur l’autre? Facturation irrationnelle faute d’avoir relevé les compteurs chaque mois? Factures illisibles par le commun des mortels, dont fait visiblement parti le personnel de la SEEG, incapable de donner une explication rationnelle à ces variations incompréhensible?
On se demande parfois si la SEEG n’a pas été infiltrée par des commandos hostiles à l’“émergence” et désireux de propager la colère dans la population. Il aurait suffi d’un “Désolé monsieur, je ne connais pas la cause de cet incident et les services techniques sont débordés pour rétablir au plus vite le courant !” accompagné d’un sourire (Oui ! Un sourire, cela s’entend au téléphone…) pour que cet article vante la gentillesse du “Centre d’appels” de la SEEG !
3 Commentaires
que de souffrances..finalement bien partagées,(on aimerait bien partager autre chose!!) même si avec les « moyens » on se débrouille,groupe, cuves, suppresseur, moyens d’entreprise,
bien sur…ce que n’ont certainement pas nos employés..
je- nous confirm(e)ons la totalité de cet article,d’ailleurs je vais l’afficher et le distribuer.
nous ,en famille ,on maudit tous les jours cette « dame »et
si la gifle pouvait passer les lignes de tel,la standardiste elle deviendrait vachement agréable.
je ne comprend pas que nous n’arrivions pas a aller boxer sérieusement ces bonimenteurs de la SEEG(beaucoup d’hommes « capables »dans cette societé-les hommes ça se boxe!)
Et je confirme partager pleinement ce sentiment de sabotage,de volonté a créer de la colère;
ce qui mériterait d’ être fouillé et argumenté
( ils sont peut être tout simplement devenus stupides et incompétents..?-mais
s’ils ont des attributs,ils devraient se découvrir?)
bon courage
a vous lire
jphB
situation devenue coutumière dans notre pays, les coupures d’électricité ne se comptent plus. la coupure de hier m’a fait perdre un temps précieux sur le traitement d’un dossier. vraiment, quel gâchis! on n’en peut plus, la SEEG est franchement incompétente et n’arrive pas à satisfaire la clientèle! de mon avis, il faut arrêter le monopole qui lui a été conféré dans ce domaine.c’est connu, le concurrence est source de motivation.alors, j’estime que ce ne leur ferait pas du mal d’être mis en compétition avec d’autres opérateurs qui exerceront dans le même domaine… pour le salut des gabonais quoi!!!!
Marre marre de ce désordre !!!!