Gaspar Yanga : l’esclave Gabonais révolutionnaire au Mexique
Dernièrement ramené à la surface mémorielle par Alain-Claude Billie-By-Nze sur Radio Gabon, un ancien esclave Gabonais en Amérique latine, inconnu dans son pays d’origine, est célébré tous les 10 août dans le Veracruz au Mexique. Il mena une révolte d’esclaves en 1570 et vainquit les Espagnols en 1609.
Plus connu sous le nom de Yanga, parfois orthographié Nyanga, Gaspar Yanga est supposé être né au Gabon le 15 mai 1545. Il se raconte qu’il avait appartenu à une tribu dite des Bran et se présentait, lui-même, comme le descendant direct de la famille royale de son pays d’origine, le Gabon.
Le prénom Gaspar lui avait été attribué après sa capture et vente comme esclave. De nombreux écrits historiques le présentent comme le «premier libérateur des Amériques» («El Primer Libertador de las Americas»).
Marrons
Au milieu des années 1500, Yanga est donc devenu un esclave et a été transporté dans le territoire d’Amérique centrale qu’on appelait alors la Nouvelle-Espagne, aujourd’hui Etat du Veracruz au Mexique. Il est alors affecté dans les plantations de canne à sucre. Le Mexique compte à l’époque la deuxième plus grande population d’esclaves africains, après le Brésil qui en avait la plus importante.
Vers 1570, Yanga et un groupe d’esclaves se révoltèrent contre leurs ravisseurs espagnols et s’installèrent dans les collines près de Veracruz. Ce qui participe du célèbre phénomène des Nègres Marron, ces descendants d’esclaves Africains s’étant échappés et ayant formé des villages d’hommes libres, souvent dans des recoins de forêts ou de montagnes quasi inaccessibles. Le groupe de Yanga construisit une colonie que d’autres esclaves fugitifs rejoignaient pour vivre en liberté. Ils vécurent ainsi sans être inquiétés 30 ans durant. La communauté vivait de chasse, d’agriculture et d’élevage. Elle faisait parler d’elle en attaquant des caravanes de passage dont elle vendait le butin gagné.
Bataille de 1609
En 1609, un soldat espagnol du nom de Pedro González de Herrera, à la tête d’une unité de 550 membres, entrepris une bataille contre les Marrons. Mais en raison de l’âge avancé de Yanga, c’est un certain Francisco de la Matosa, ancien esclave d’origine angolaise, qui conduisit les combattants Marrons, Gaspar Yanga tenant le rôle d’organisateur stratégique. Il tenta de négocier avec les Espagnols en proposant de troquer un soldat espagnol capturé et en présentant une offre de cohabitation dans un Etat de paix avec les Espagnols. Mais les Espagnols refusèrent et la bataille fit de nombreuses victimes parmi les Marrons et les soldats espagnols. Les Espagnols brûlèrent les habitation des Marrons, mais se résignèrent à se retirer, la zone étant inconnue et difficile pour eux.
Quelques années plus tard, lassés de combattre sans vaincre, les Espagnols acceptèrent une trêve. En 1618, un accord fut alors signé entre les deux parties.
Autour de 1630, la ville de San Lorenzo de Negros de Cerralvo commença à se développer. Elle est devenue une petite agglomération désormais appelée Yanga. Une statue de Gaspar Yanga y a été érigée en 1970 en l’honneur du vaillant Gabonais et chaque année, le 10 août, un carnaval y est organisé pour célébrer la victoire des Marrons contre les Espagnols. Gaspar Yanga est mort en 1609, selon le livre de Bona Udeze «Why Africa ? A Continent in a Dilemma of Unanswered Questions» (Pourquoi l’Afrique ? Un continent dans un dilemme de questions sans réponse).
29 Commentaires
Je crois que c’est la première BONNE chose que ce gouvernement de Bongo a fait connaitre aux gabonais et l’un des grands coups politiques que le ministre Alain-Claude BILIE-BY-NZE de la communication, de l’économie numérique, de la culture, des arts et traditions, chargé de l’éducation populaire et de l’instruction civique, porte-parole du gouvernement a pu avoir fait ! Merci mon frère que Dieu te bénisse grandement. Et en tant que gabonais à l’étranger je suis fier d’être gabonais et grandement reconnaissant d’une telle révélation historique que même en tant esclave, Gaspar Yanga à l’étranger au Mexique n’a pas trahi ses racines et il nous a fait honneur. Je suis vraiment fier de mes racines vraiment fier d’être gabonais. Chapeau Alain-Claude BILIE-BY-NZE.
Vive Dieu et vive le Gabon
Rév. Pasteur Israël Nahum
C’est très bien faire connaître des informations aussi interessantes. Mais le Ministre d’État n’est pas un chercheur. Or des gens ont travaillé dur pour aller chercher ces informations au Mexique. Pourquoi ne les citez-vous pas…?
Parce que nous ne savons rien ni des gens dont vous parlez, ni de leur mission. Les sources de cet article sont d’outre-Atlantique et essentiellement anglophones. Merci de continuer à nous suivre.
Par contre ce que nous savons nous lecteurs c’est que vous êtes journaliste donc pourquoi ne pas aller au bout de votre démarche ? monsieur le Ministre s’intéresse à la culture heureusement j’ose dire mais des spécialistes gabonais ont fait des recherches sur ce sujet sincèrement ça ne coûte rien deux trois minutes sur Google suffisent. Des sources anglophones mon Dieu !!
Mais quelle polémique voulez-vous engager et pour aboutir à quoi ? Les journalistes ne sont pas des voyants, vos fameux chercheurs ont-ils fait connaître leur travail, où et quand ? Nous avons justement «Googelisé» le nom Yanga et les meilleurs sources étaient anglophones. Ne voyez-vous pas, dans le premier paragraphe, le nom Yanga en rouge ? C’est un lien, bien pauvre, pointant sur Wikipedia. Vos chercheurs auraient bien fait d’enrichir cette entrée sur la fameuse encyclopédie participative. Ils ne l’ont pas fait. Que nous reprochez-vous ? D’avoir simplement indiqué que le ministre de la Culture nous a mis sur une piste ? Est-ce si grave ? Sinon, merci de continuer à nous suivre.
C’est vraiment un acte fort d’aller chercher cette information. J’espère que gabon sera présent lors du prochain festival. Que le département des études hispaniques de L’uob prenne le relais en creusant davantage aux côtés du ministre de la culture.
Nos chercheurs, historiens et cinéastes devront s’inspirer de cette découverte historique afin de la rendre publique Au delà du Gabon et validée par L’UNESCO. C’est assez surprenant que c’est seulement sous le magistère de l’actuel Ministre de la culture que cette histoire sort des tiroirs. Il y a des doutes sur le nom YAnga ou Nyanga, Cela mérite des recherches approfondies. Histoire s’ecrit Avec des preuves et une traçabilité. Il n’y a pas d’approximations. Les scientifique vont jusqu’à faire des tests ADN pour éviter les usurpations. Les MINISTERE des Affaires Étrangères devra aussi faire des recherches approfondies. Cogito ergo sum. Merci
L’histoire du résistant Yanga circule sur internet depuis au moins 5 ans. Vouloir attribuer le mérite à Alain-Claude Billie-By-Nze est une paresse intellectuelle. Qu’il en ait parlé est une excellente nouvelle. Mais d’autres gabonais l’ont fait avant lui. Sauf à considérer qu’internet ne permet d’exhumer l’histoire.
Cette histoire est séculaire et des sources sur la toile mondiale, notamment afrocentristes, en parlent forcément depuis. Mais,la rédaction de Gabonreview et bien de Gabonais n’en n’avaient jamais rien su avant que le ministre en charge de la Culture n’en parle sur Radio Gabon. Quoi de plus honnête intellectuellement que d’indiquer le révélateur, Billie-By-Nze, nous ayant poussé à faire une recherche. Une seule phrase de cet article mentionne le ministre, par honnêteté intellectuelle. Où est donc la « passerelle » que vous percevez ? Merci de continuer à nous suivre.
Bravo pour le ministre c’est le genre d’initiative que les gabonais souhaitent que les gens qui entourent le Président prennent mais hélas beaucoup sont occupés à voler et participent ainsi à nuire à l’image du Président et du pays tout entier. Honte aux « grands intellectuels » en la matière: ATOZ,METEGUE N’NA’A et autres RATANGA,ROPIVIA… qui ont passé leur vie à l’enseignement de l’unitile pendant que leurs collègues ailleurs ont oeuvré pour le rayonnement de leur. Les cours à l’U.O.B sont vides, déconnectés de la réalité et on s’étonne du retard de notre pays les intellectuel y sont pour quelque chose; ils ont passé le temps à faire de la politique, à chercher des nominations. Alain-Claude Billie-By-Nze,a-t-on coutume d’entendre, n’a pas de diplôme universitaire mais il vient par cet acte de prouver son sens patriotique.
désoler mes frères de dire ce qui va suivre,pour ma part je crains que qu’il y a matière a discussion,quant à « l’origine supposée de sa naissance »,nous n’en savons absolument rien du tout,hélas!!!comment se fait-il qu’un descendant d’une famille royale s’était retrouvé esclave….j’ai cherché aussi cette tribu dite des brans et là,aucune trace,par contre une tribu dite des branes existe belle et bien mais pas au gabon!!!pour moi c’est une intox et rien et ce depuis le départ
Arrêtez de parler des gens dont vous ne savez absolument rien.M.Meteghe Me N’Nah a t il jamais prétendu qu’il était un grand historiens selon vos catégories ou l’avez vous vu fricoter avec le pouvoir pour l’accuser de paresse intellectuelle… tchuiip !!!
Salutations a mon grand Pamphile Ossaloyiga Yanga, candidat aux législatives à Aboumi en candidat indépendant. Preuve que les Yanga sont des gagnants. Félicitations au Ministre de la culture et des arts pour avoir exhumé ce recit fort interessant.
On a soit disant des professeurs historiens chercheurs gabonais, et ils n’ont jamais pu avoir une information aussi capitale de notre histoire??? Quelle paresse intellectuelle de leur part!
Le 5 Mai de chaque annee, les Mexicains celebrent le « Cinco de Mayo » au Mexique aussi bien qu’aux Etats-Unis. C’est une fete qui commemore la victoire de l’armee mexicaine sur les francais a la bataille de Puebla en 1862. Evidemment les Francais eprouvent souvent de la gene lorsqu’on evoque ce fait peu glorieux de leur passage aux Ameriques.
C’est ici l’occasion d’interpeller un peu nos chercheurs historiens a ne pas cantonner leurs etudes seulement entre la France et le Gabon, mais qu’il faut parfois voir au-dela d’autres frontieres telles que le Portugal, l’Espagne, le Mexique, le Canada, les Etats Unis, la Hollande, le Bresil etc… car ces gens detiennent bien des archives de notre patrimoine. Il faut simplement avoir le courage de s’y interesser, car la France n’a pas le monopole du savoir. A bon entendeur salut!
Je crois que l’une des meilleures actions que ce ministre viens de poser après leur débâcle électoral,c’est cette dernière révélation,
sur ce vaillant gabonais qui était méconnu de tous.
Vraiment du pipeau… Toujours là à essayer de se construire un passé glorieux pendant qu’on est capable ni d’aborder le présent ni de préparer l’avenir. Qui Billié By Nzé prépare-t-il pour l’avenir ? Son Quifilma a fait long feu…. Même pas un ballet, une troupe de théâtre ou un vrai musée ( ah j’oubliais, on y vole des groupes de 7 tonnes)
Pas de polémiques inutiles. Vous serez modifiés sur tout le travail qui a été fait. Et sur Yanga et sur les « Kilombo » créés par d’autres descendants gabonais au Brésil. C’est un travail qui ce fait dans le cadre du CICIBA avec des chercheurs gabonais et les Afro-descendants… Ce n’est pas tout que de faire des recherches: il faut les publier. Ce n’est pas tout que de revendiquer une culture, une histoire, il faut la faire connaître. Et en science tout comme dans le journalisme (quand c’est nécessaire) on cite ses sources!
les « quilombos »ne sont autre qu’un groupe d’esclaves fuyant les plantations et qui plus tard ont fondés des sociétes secretes pour leur survie (bresil)!!
voici la liste des royaumes ayant existé avant l’ère précoloniale en afrique centrale…!1-KANEM début 9eme siècle-fin 1900 2-ROYAUME DE KONGO début 1400 -fiN 1888—-3-EMPIRE LUBA début 1585 FIN 1885…4-ROYAUME DE LA’DJO 17eme SIECLE FIN 1900…5-ROYAUME DE NDONGO 16eme siècle fin N/A…6-ROYAUME DE MATAMBA 1631-1744……7–ROYAUME LUNDA DEBUT 1665 FIN 1887…8-ROYAUME DE NGOYO au 15eme SIECLE(tribu woyo)…9-ROYAUME LOANGO XVeme SIECLE FIN 1885…10-ROYAUME TIO OU ROYAUME TEKE OU ROYAUME ANZICO OU ENCORE ROYAUME DE/DU MAKOKO DEBUT 17 SIECLE FIN 19eme SIECLE,par contre au gabon il existait juste de petits royaumes tribaux comme le ROYAUME ORUNGO (1700-1927) et enfin pour finir nous avons eu en afrique LA CIVILISATION SAO 6eme SIECLE AV J-c FIN 16eme siècle AV-JC!!! la question est,à quel royaume appartenait notre vaillant « soldat »…parceque j’ai essayé de chercher parmi tous ces royaumes,j’ai pas trouvé la tribu des bran,désoler!!sauf si vous avez une autre info à me donner pour convaincre!!!bon week-end
L’article Parle d’une tribu des Brans et non d’un royaume appelé ainsi. De nombreuses tribus ont bien disparu au fil du temps, on le sait. Et si c’était le cas ? Les Kota-Kota sont bien en train de disparaître du Gabon, non ? Et que voulez-vous si Yanga se présentait lui-même comme quelqu’un de sang royal, alors qu’il ne s’agissait peut-être que d’une chefferie ? Les historiens mexicains ont sans doute recueilli des sources orales, portées par une tradition. Au milieu des années 80 à Los Angeles, Patience Dabany ne se faisait-elle pas passer pour une reine africaine ? Nombreux là-bas l’on cru sur parole. Ça pourrait être le cas avec Yanga. Le rôle des chercheurs est maintenant de rétablir la vérité, les journalistes n’étant pas des praticiens de cette science. Je ne comprends pas ce qu’on reproche à Gabon Review.
c’est une insulte à l’endroit des KOTA-KOTA Mr NELSON!!!avez- vous des preuves de vos allégations ou alors une autre info sans fondement.cordialement
par contre sachez Mr nelson que si vous avez bien l’article il est bien stipulé qu’il faisait partie de la tribu des bran et descendant de la famille royale de son pays d’origine le gabon!!meme toi meme nelson,vous y croyez…de quel royaume s’agit-il…et la tribu des bran en afrique centrale non!
Vous n’avez rien compris à mon post. Je pose deux hypothèses :
1) Peut-être que Yanga se présentait-il lui-même comme quelqu’un de sang royal, alors qu’il ne s’agissait peut-être que d’une chefferie. La tradition mexicaine n’a sans doute fait que dire ce que l’homme disait de lui-même, alors qu’il prenait peut-être la chefferie de son ethnie pour un royaume. Aux USA, Patience Dabany et même Pascaline et Albertine Bongo se pprésentaient comme reine et princesses africaines. Autrement dit, ce sont des choses qui peuvent arriver. Aux historiens de rétablir la vérité des faits, les journalistes de Gabonreview n’ont fait que relayer ce qu’ils ont trouvé.
2) La tribu des Brans a bien pu disparaitre entre le 16ème et le 20ème siècle. Pour ce qui est des Kokotas et à la preuve que vous demandez, je vous renvoie au lien suivant. Vous mettrez toujours en doute Wikipédia, amais alors vous devrez me trouver une autre source. La première phrase de cette rare mention en ligne sur les Kotakota, dit bien ceci : « Les Kotakotas sont une ethnie gabonaise, qui se trouve dans la partie Ouest du Gabon, dans la province du Moyen-Ogooué plus précisément dans la localité de Ndjolé. Ce peuple, en voie de disparition, se dénombre à environ moins de 100 locuteurs dans le Gabon. » je n’ai rien inventé. Et c’est scientifiquement connu et prouvé, les peuples, les ethnies, les royaunes et même les empires disparaissent. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kotakotas
bizarre que tes recherches sur les kotakotas ne t’ont pas permis de voir que les kotakotas ne sont plus un peuple menacé d’extinction mais de mixage!!!ce qui veut dire…pousse tes recherches stp!merci rico2rico
Wikipedia ! Source bien éloignée de nous que n’importe qui peut créer et modifier, surtout en ce qui concerne l’Afrique ! Allez donc à la source au Mexique, revenez au Gabon, superposez les informations au lieu juste d’aller sur wiki, non mais ? Il y a des chercheurs africains, mais trop dur faute de financement.
Du coup je me que c’est du foutage de gueule leur connerie d’info!!de qui se moque t-on là svp
Gaspard Yanga, n’a-t-il pas laissé de descendance? Si oui,certainement que ses enfants pourraient nous en dire un peu plus sur les origines et l’existence de leur vaillant père.
c’est une révélation importante pour ce petit pays de l’Afrique centrale dont tous les édifices historiques sont souvent détruits ou abandonnés mais à plusieurs kilomètres, notre héros raconte l’histoire de son pays et réclame au Gabon de faire connaitre cette histoire. historiens chercheurs décideurs prenez un avion et allez sur les lieux puis retracez nous cette histoire pour toutes les générations.
Avez-vous entendu parler de la Professeure María Elisa Velazquez, une historienne anthropologue mexicaine, qui a consacré son travail à la recherche des origines africaines du Mexique ?
Je suis surprise de ne voir citer que les travaux en langue anglaise sur ce thème. Il en existe un grand nombre en espagnol, de grande qualité, notamment ceux de cette éminente professeur, qui travaille également pour l’Unesco