Des larmes pour Yves-Fernand Manfoumbi
Des entrepreneurs agricoles ou «agripreneurs» se disent attristé par la mise à l’écart de l’un des «meilleurs ministres de l’Agriculture» qui avait su s’engager «dans la matérialisation et la transformation du secteur agricole au Gabon».
Pour certains agripreneurs et fonctionnaires, Yves-Fernand Manfoumbi est l’un des «meilleurs ministres de l’Agriculture». © Gabonreview
Deux jours après le réaménagement technique du gouvernement Issozé Ngondet II ayant enregistré la sortie de ses rangs du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, chargé du Programme Graine, un regroupement composé d’une centaine d’agripreneurs a exprimé sa profonde tristesse à travers un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Cette plateforme affirme qu’elle gardera de l’ex-ministre «le souvenir de ce fils du village qui s’est battu pour donner un autre visage à notre secteur agricole et su lui redonner ses lettres de noblesse».
Merci, merci et mercis
Poursuivant leur propos, les agripreneurs remercient Yves-Fernand Manfoumbi pour «les réformes courageuses et fortes entreprises au sein du ministère de l’Agriculture». Selon eux, «le ministère de l’Agriculture devient un ministère convoité, or, hier, certains pensaient qu’être nommé ministre de l’Agriculture était une sanction». Ils affirment aussi être reconnaissants à Yves-Fernand Manfoumbi d’avoir été «le premier Ministre de l’Agriculture à décorer et récompenser les agriculteurs, les éleveurs et les transformateurs pour leur abnégation et pour le travail abattu».
Le communiqué poursuit : «Monsieur le Ministre, vous avez réussi à devenir l’interlocuteur des acteurs du secteur agricole (…) et nous nous souviendrons de vos séjours dans le Gabon profond, à l’exemple du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de vos rencontres avec les agripreneurs des différentes provinces du Gabon qui, à chaque déplacement, vous ont accueilli à bras ouverts». Le départ du «meilleur ministre de l’Agriculture» qui avait su s’oublier lui-même pour offrir une vision bénéfique au secteur agricole attriste profondément les milieux agricoles du pays.
Tristesse dans les milieux agricoles et dans l’administration du ministère
En effet, au-delà des agripreneurs, des membres de l’administration, des responsables de service, au ministère de l’Agriculture disent aussi leur déception après cette éviction. «Le ministre Manfoumbi avait su établir une coopération fructueuse et avantageuse avec des organismes et partenaires au développement comme l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ; honnêtement, si on avait regardé le travail qu’il abattait comme ministre, on ne l’aurait pas sorti du Gouvernement. Ici, au ministère, nous sommes tristes». Un de ses proches collaborateurs ayant assisté à la cérémonie «querellée» affirme qu’il s’agissait d’une cérémonie du pardon. «Le ministre est allé demander pardon aux aînés et aux ancêtres, et, à cette occasion, il n’a fait que suivre le rituel que lui dictait le maître de cérémonie : s’agenouiller, se rouler par terre, chanter un chant initiatique et recevoir le pardon, puis la bénédiction». Il ajoute : «si vous regardez le film de la cérémonie, vous verrez que d’autres personnes font la même chose ; c’est un rituel lié au pardon et à la bénédiction».
Avant Yves-Fernand Manfoumbi, d’autres membres du gouvernement, à l’instar de Biendi Maganga Moussavou et de Guy-Bertrand Mapangou, s’étaient aussi illustrés dans des cérémonies traditionnelles. Après quatre années au poste de directeur général du Budget, Yves-Fernand Manfoumbi, chantre de la «Ngounié Forte», avait été désigné Coordonnateur du Bureau de suivi du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) avant de faire son entrée au gouvernement au lendemain de l’élection présidentielle, le 2 octobre 2016. Il y sera resté seize mois et dix-huit jours.
10 Commentaires
Dans ce Gabon, aime t-on ceux qui sont plus près du peuple? Pour avoir respecter les traditions de son terroir comme chacun de nous le pratique chez lui, l’un des «meilleurs ministres de l’Agriculture» vient de se virer du gouvernement, mais quand le Biafrais va adorer le Ndzobi du terroir de son père adoptif, personne n’a rien à dire.
Est il interdit de se plonger dans nos traditions de terroir dans ce Gabon des aliénés et parvenus de toute sorte qui ne pensent que ce qui est bien ne vient que des blancs?
Franchement comme si ce mafoumbi c’est lui qui a eu idée de ce projet. Aujourd’hui c’est Mafoumbi d’ici septembre 2018 d’autres têtes vont tomber. ce n’est qu’une question de temps.
Faut croire que les Bantous n’ont plus le droit de respecter les rites et traditions de nos ancêtres…. mais ces mêmes doivent faire allégeance et se ridiculiser dans les messes blanches et agapes de la Grande Loge de France ( ou du Gabon ) ou du Grand Rite Équatorial…on nous refuse la démocratie et on nous dénie maintenant nos racines… franchement mon pays ne tourne plus rond…
Lettre à monsieur Yves Fernand Manfoumbi,
Depuis une semaine, vous êtes malgré vous l’objet de toutes les conversations des gabonais. En effet lors d’une causerie politique, suite aux réprimandes des ainés du fief électoral que vous convoitez, vous vous êtes roulés au sol, salissant le logo du PDG, crime de lèse majesté sic. Vous l’avez payé aux prix fort, viré du gouvernant, devenant la risée des média et des caricaturistes qui avant votre limogeage n’auraient jamais osé rire de vous.
Le décor étant planté, je vais vous dire qui je suis et la raison de ma missive. Je fais partie de ces gabonais qui depuis 78 semaines manifestent tous les samedis contre le régime que vous avez servi et qui vous a rendu aussi riche que Crésus dit-on dans les Kongossa.
Beaucoup de vos camarades ne comprennent d’où nous tirons notre obstination ; votre situation, va me permettre de l’expliquer.
Au Gabon environ 95% de la population se revendique du Christianisme. Voilà si la presse aux ordres acceptait la contradiction plutôt que de se foutre de vous, il aurait pu essayer de comprendre votre geste. J’en viens au fait. Dans la bible (1 Rois 21.1-29), livre de référence du christianisme, il y avait un homme, Roi d’Israël, nommé ACHAB. Ce roi désirait la vigne d’un de ses sujets, cependant ce dernier ne voulait pas la vendre, ce qui l’attrista. Sa femme lui suggéra un stratagème qui consistait à accuser à tort le propriétaire de la vigne d’un crime, ce qui conduirait à la mise mort de ce dernier et laissant le champ libre pour récupérer gratuitement la vigne. Le ROI ACHAB fit ce que lui conseilla sa femme. Après sa besogne et jouissant de sa nouvelle vigne, le ROI ACHAB reçut la visite du Prophète de son époque, le prophète ELIE. Le prophète ELIE lui adressa les malédictions de la conséquence de son acte. Et Voilà ce que fit le ROI ACHAB qui était plus qu’un ministre.
« Après avoir entendu les paroles d’Elie, Achab déchira ses habits, se couvrit d’un sac à même la peau et jeûna. Il dormait avec ce sac et il marchait tout lentement. La parole de l’Eternel fut adressée à Elie le Thishbite: «As-tu vu qu’Achab s’est humilié devant moi? Eh bien, parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur durant sa vie. » 1 Rois 21.27-29.
A bien y regarder à quelques choses près, ce que vous avez vécu est semblable. Un de vos ainés vous a réprimandé pour votre attitude. Vous avez reconnu votre faute de la même manière que le ROI ACHAB et pour regretter publiquement votre mauvaise attitude, vous vous êtes humiliés en guise d’acte de contrition en vous roulant par terre. Et qu’a retenu la masse de gabonais fervents chrétiens au demeurant, eux qui lisent si souvent la bible ? Il n’est pas rare de les entendre acquiescer AMEN même dans les lieux inappropriés (cadres professionnels, scolaire, …), pour le coup aucun ne s’est rappelé du ROI ACHAB. Vos camarades comme des hyènes toujours promptes dès qu’il y a une goutte de sang se sont rués sur vous en meute. Les uns dénonçant votre folie, les autres votre arrogance, leurs hommes de main parmi lesquels LYBEK s’en sont donnés à cœur joie.
Vous voyez monsieur Manfoumbi le propre d’une dictature c’est l’ARBITRAIRE, personne ne vous a donné l’occasion de vous expliquer. On vous a cloué au pilori, jugé et condamné. Ayant observé votre ancien maître ali bongo, Je vous préviens, je vous conseille vivement de vous en fuir car la prochaine étape, si vous ne l’avez pas encore compris c’est la prison centrale de Libreville, cet endroit où l’humanité s’arrête. Vous irez en détention provisoire comme Ngoubou, Ngambia, Massavala, Amiang, Zibi, Oyougou, MOMBO Hervé…, on ne vous présentera peut-être jamais à un juge mais vous resterez en prison le temps que votre maitre ali bongo jugera nécessaire.
Vous voyez, je ne suis pas de votre bord, politique, mais un de mes ainés anciens de l’USTM, (université que vos maitres tuent…) m’avait recommandé de porter sur mes proches et sur les autres personnes la même exigence, c’est pour cette raison que je me suis permis d’essayer de comprendre le geste que vous avez posé.
Mais voilà depuis 50 ans, les bongo empêchent les gabonais de réfléchir donc les gens comme moi sont muselés et silencieux. Ceux qui s’hasardent à le faire sont leurs ennemis et passibles de la mort. Regardez-vous, vous avez commis des crimes économiques en tout genre. Certains gabonais vous soupçonnent même de crimes rituels mais cela n’a jamais interpelé votre maitre. Mais la seule fois où vous avez posé un acte d’humilité que tout le monde aurait dû applaudir, vous avez été lâché par votre maitre. En effet les corollaires de la dictature sont : la délation, la conspiration, l’arbitraire, l’injustice…Votre maitre s’est ridiculisé devant la face du monde en se ruant sur Emmanuel MACRON pour une poignée de main comme une adolescente sur Justin Bieber mais cela n’était rien. Votre acte de contrition est pire que tout pour le régime que vous serviez hier.
Pour revenir à moi c’est à cause de l’inversion des valeurs que je manifeste depuis 78 semaines contre votre maitre ali bongo. Oui monsieur Manfoumbi, au Gabon le mal est applaudi et le bien conspué. Oui monsieur Manfoumbi, l’humilité doit être appréciée, l’arrogance réprimandée, le vol condamné, l’honnêteté louée, le vainqueur des élections au pouvoir et le battu dans l’opposition, l’assassin qui a bombardé le QG de Jean Ping en prison et ceux qui ont dénoncé ce fait en liberté. Mais voilà depuis 50 ans c’est le contraire c’est pour cette raison que nous continuons et nous continuerons de manifester contre ce régime.
Je m’excuse d’avoir été aussi long très cher futur tolard ou exilé bien le bonjour chez vous.
Un Gabonais de la diaspora épris de valeurs morales, liberté, justice, mérite…
L’humiliation qui est vouée à Dieu comme une reconnaissance de sa grandeur et de son Amour, vous voulez maintenant l’attribuer aux hommes, quelle abomination. C’est Seulement devant l’Eternel Dieu que l’homme doit s’humilier et non devant les hommes. Celui qui utilise la parole de Dieu injustement, pour justifier ses crimes, se rend coupable devant Dieu.
Si quelqu’un s’est trompé, il demande simplement pardon à son frère.
Achab était en conflit avec la parole de Dieu, et non avec les règles des sociétés humaines que l’on change selon les circonstances. Irrité, il rentre chez lui, triste affligé du refus de Naboth.
Achab agit de façon abominable en laissant sa femme jézabel abuser de l’autorité royale comme lui-même n’a pas osé le faire. Un tel comportement de lèche-botte devant sa femme a pour conséquence la violence et la corruption, voilà pourquoi ces choses ne sont pas étrangères chez non. Celui qui n’avait pas le droit d’exercer le pouvoir c’est lui-là qui a pris le pourvoir, conséquences : violences, corruption.
Le complot abouti au meurtre de Naboth et jézabel dit à Achab : lève-toi, prend possession de la vigne de Naboth. Achab obéit à sa femme et va s’emparer de l’héritage volé à Naboth et à l’Eternel Dieu.
Pour la troisième fois, au cours de son service, Élie va rencontrer Achab, pour lui faire part de la parole de l’Éternel à son sujet.
« As-tu tué, et aussi pris possession? » À quatre reprises (v.15, 16, 18, 19) le crime d’Achab est ainsi défini : il a pris possession, c’est-à-dire qu’il a extorqué ce qui appartient à l’Éternel, au prix d’un meurtre. Jézabel lui avait dit : « Je te donnerai la vigne de Naboth ». En l’acceptant de sa main, Achab s’était vendu à elle. En acceptant de s’associer à jézabel, Yves s’est rendu à elle.
Mais il va apprendre que le pays appartient toujours à l’Éternel. Quel que soit la durée de l’occupation, jézabel doit savoir que le Gabon appartient à Dieu. Ce qu’il croit posséder lui sera ôté; sa postérité sera retranchée, sa maison détruite. Et Jézabel, qui l’avait poussé au mal, connaîtra une fin honteuse.
Si Yves s’est associé à jézabel, il doit remercier Dieu de l’avoir sorti de là, même si c’est par la petite porte, il doit remercier l’Eternel Dieu pour cela.
« On ne se moque pas de Dieu : car ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Gal. 6.7). Ainsi dit l’Eternel.
Je suis stupéfait de cette mentalité qui renvoie toujours tout à Dieu pour justifier l’injustifiable …
Trop de Dieu… tue « Dieu »…
Je ne fait que passer
Mon frère tu es hors sujet, quant on manque de respect à ses ainés c’est aussi un manque de respect de Dieu, car il est écrit que ce que vous avez aux plus petits des miens c’est à moi que vous l’avez fait.
Deuxièmement nous sommes des bantous et chez nous quand on manque de respect à ainé on peut s’agenouiller ou s’humilier pour demander pardon.
Soyons sérieux Mamfoumbi n’a pas été plus ridicule que Ibubu avec Macron.
Quelle hypocrisie!!!
« Mòndi a ka fu, taba a gò dwari ndiba « [au décès d’1 chien, la chèvre ne porte pas le deuil] sagesse Punu
« Nzu a tang ku bige dya » [le voleur réputé paie même la poule qu’il n’a pas volée] sagesse Fang
Pourquoi la même sanction ne s’applique pas à Guy Bertrand Mapangou surpris en flagrant délit de fétichisme?Doit on penser qu’a ce dernier y en a qui lui sont redevable et pas des moindres?