Emploi : Afrique subsaharienne, bastion de la précarité et de l’informel
Dans son rapport intitulé, «Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances 2018», publié le 22 janvier, l’organisation internationale du travail (OIT) relève la mauvaise qualité de l’emploi en Afrique subsaharienne qui devrait atteindre plus de 72% en 2018.
La mauvaise qualité de l’emploi en Afrique subsaharienne devrait atteindre plus de 72% en 2018. © D.R.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), les taux élevés d’emploi vulnérable et informel en Afrique subsaharienne atteindront plus de 72% en 2018, dépassant l’Asie du Sud et faisant de cette région du continent, celle ayant le taux le plus élevé au monde. Cela signifie que le nombre de personnes dans les formes d’emploi vulnérables devrait augmenter de plus de 8 millions et atteindre 279 millions en 2018. La forte croissance démographique serait l’une des raisons de la dégradation de la qualité de l’emploi.
«La part de la population en âge de travailler est tout simplement trop faible pour ne pas travailler et la plupart des pays n’offrent pas d’allocations de chômage», relève le rapport Emploi et questions sociales dans le monde – Tendances 2018.
Par ailleurs, il ressort des conclusions du rapport, que la région est également confrontée à l’un des taux d’informalité les plus élevés en dehors du secteur agricole, allant de 34% en Afrique du Sud à 90,6% au Bénin. Cette prévalence de l’emploi constitue une contrainte non seulement pour améliorer les conditions d’emploi, mais aussi pour accroître la productivité du travail et accroître le développement économique de la région. Pour les femmes en particulier, l’emploi informel est omniprésent.
«Le défi présenté par l’informalité est grave et persistant, d’autant plus que l’économie informelle est souvent caractérisée par des niveaux élevés de pauvreté, d’inégalité et de déficit de travail décent. Un taux élevé d’informalité apparaît également dans les cas où une grande population en âge de travailler est confrontée à la nécessité économique de travailler alors qu’elle est confrontée à un manque généralisé d’opportunités d’emploi formel», souligne le rapport.
En effet, dans certaines parties de l’Afrique subsaharienne, l’écart entre les hommes et les femmes dans l’emploi informel dépasse les 20 points de pourcentage. Chez les jeunes, l’écart entre les sexes est encore plus grand. L’emploi omniprésent et de mauvaise qualité dans le contexte d’une population en âge de travailler en croissance et jeune risque de mettre en danger les possibilités de développement futur. Le défi reste important pour une région ayant les taux de scolarisation les plus faibles dans l’enseignement secondaire et supérieur.
2 Commentaires
Il faut mettre en parallèle également l’accroissement du nombre de milliardaires qui utilisent cette main d’œuvre servile via des intermédiaires aux allures de négriers…L’un est la conséquence de l’autre.
Pas de politique sociale dans un monde d’esclaves.
Mais tout l’monde s’en balance alors tout l’monde danse.
Tout cela est le fruit de manque de planification de programmation. et la corruption le cas du Gabon, le gouvernement suspend les recrutements dans la fonction publique, sachant bein qu’il ya la limite d’argent qu de 35 ans pour n’est pas etre contractuel. le probleme les gens sont formés on ne sait pas ou les mettre( recruté). les ministres . deputés senateurs gagnent des millions eux seul tandis que la majorités gagne les salaires miserables. taravil miserable. et les dirigeants ne font rien comme effort. au Gabon on parle du chomage les autorités n’ont jamais presenté le pourcentage exacte des chomeurs avec diplomes et ceux sans diplomes. et combien on trouver le travail digne en 2017.???/