Lassées d’attendre un hypothétique règlement de sa dette par la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (Cnamgs), les pharmacies du chef-lieu de la province de la Nyanga ont décidé de la suspension de leurs prestations.

Les abonnés de la Cnamgs, personæ non gratæ dans les pharmacies de Tchibanga. © Cnamgs

 

Elles n’ont pas souhaité attendre l’échéance du 25 janvier 2018 fixée par le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) pour le paiement des impayés de la Cnamgs. Les officines pharmaceutiques partenaires de Tchibanga ont décidé ces derniers jours de suspendre leurs prestations. Tous les médicaments se paient désormais cash dans le chef-lieu de la province de la Nyanga, rapporte ce mercredi 17 janvier Radio Gabon.

Comme dans d’autres villes du pays, la structure dirigée depuis peu par Renaud Allogho Akoue s’est révélée mauvaise payeuse. Sa dette vis-à-vis de ses partenaires s’évalue à 3 milliards de francs, selon le Sypharga qui ne manque pas de s’inquiéter. D’autant que les raisons données aux pharmacies ne convainquent que très peu. En juillet 2017, l’ancien directeur général, Pr Michel Mboussou, avait avancé que le retard de paiement était dû à «un dysfonctionnement technique survenu sur la chaîne de la dépense». Ce qui avait donné lieu au règlement à hauteur de 50% de la dette sur toute l’étendue du territoire national.

En attendant que le reste leur soit payé, les pharmacies de Tchibanga ont décidé qu’elles ne serviraient plus les clients présentant une fiche de la Cnamgs. «Les fiches établies par cette entité ne servent plus qu’à payer à moindre coût les consultations, les examens et les frais d’hospitalisation dans les structures hospitalières», rapporte Radio Gabon, qui indique toutefois que, malgré le refus des pharmacies, «les médecins continuent à établir des ordonnances sur les fiches de la Cnamgs».

La suspension des services offerts aux abonnés de la Cnamgs à Tchibanga concerne les abonnés des fonds 2 (Gabonais économiquement faibles) et 3 (agents publics). Saisi depuis le 28 décembre 2017 sur la question de la dette de la structure dont il a la charge, le DG de la Cnamgs est resté muet jusqu’à présent.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Patrick ANTCHOUET dit :

    Renaud Allogho Akoué, démission ! Dans son interview à L’Union, il a fait mine de minimiser l’affaire. Mal lui en a pris : à Tchibanga, la carte Cnamgs ne sert plus à rien dans les pharmacies de cette ville. Allogho Akoué, démission !

  2. Firewall dit :

    Vraiment pitié quoi!Le DG et ses directeurs viennent tous de s’acheter des rutilants 4×4 flambants neufs (Land cruiser et Prado full options) aux frais de la Cnamgs. Ils se sont installés avec leurs cabinets particuliers et leurs secrétaires comme si ils étaient dans un ministère. Ils auraient pu attendre un peu l’acquisition de ces véhicules haut de gamme, ces embauches additives et éponger d’abord les dettes de la caisse. Mais les émergents ont la peau dur.Que les pharmacies durcissent le mouvement afin de forcer la cnamgs à payer cette dette.

  3. Olsen dit :

    Les gabonais auront peur de se soulever jusqu’à quand? Mais s’ils ne nous tuent pas dans la rue ils le feront autrement.

  4. Olsen dit :

    La CNAMGS prélève aux privés, parapublics et publics que font ils de ses ressources? Si ce n’est pas tué un peuple ça.

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