Ancien vice-président de l’Union nationale, ancien candidat à la présidentielle gabonaise et nouveau sociétaire de l’Union du peuple gabonais (UPG) après la mort du fondateur de ce parti, Pierre Mamboundou, l’opposant Bruno Ben Moubamba, aurait définitivement décidé de rentrer au Gabon en vue d’y participer directement à la vie politique.
gabonreview.com - Bruno Ben Moubamba - © D.R.
Interrogé à son arrivée à l’aéroport de Libreville le 27 juin dernier, a indiqué qu’il était déjà revenu au pays mais a dû en repartir, lors de la campagne électorale pour la présidentielle française, pour participer à l’élection de François Hollande dans le cadre de son action associative aux côtés de Calixte Beyala dans le mouvement des Africains-Français.
Bruno Ben Moubamba s’est montré cependant un tantinet inquiet de la visite imminente du président Ali Bongo à l’Élysée. Et de préciser sa pensée : «Il faut déjà faire remarquer que tous les Africains attendent énormément de la présidence de Hollande, et c’est pour cette raison qu’il a été élu par plusieurs millions de Franco-africains. Je crois savoir qu’il y a une rencontre imminente avec le chef de l’État gabonais et le chef de l’État français. Je me demande si cette rencontre n’est pas prématurée ? Nous savons tous que le programme pour lequel François Hollande a été élu tourne autour du concept «Le changement, c’est maintenant». C’est ce même changement que j’ai prêché lors de ma campagne électorale en 2009. Je pense que nous attendons encore des changements au Gabon, sur le plan de la modernisation du pays, la moralisation, les libertés et droits de chacun, l’enrichissement illicite. L’Afrique centrale étant la prochaine zone émergente, il faut des changements forts. Il ne faut pas que la prochaine visite du président Ali soit  vécue comme un adoubement et qu’on veuille tout simplement aller rassurer des gens qui n’ont rien à voir avec la réalité sur place.»
Le nouveau militant de l’UPG n’a pas manqué de souligner au sujet de la rencontre Bongo-Hollande, qu’il prend de la distance et «critique par avance tout ce qui pourrait être des arrangements de couloir à Paris. Nous sommes absolument contre ça et ce que nous voulons, c’est le progrès social, en mettant un accent particulier sur le problème de l’enrichissement illicite à outrance. Pour moi, on ne peut pas changer le Gabon sur la base du passé. Il faut en finir avec une certaine oligarchie partout au Gabon
Interrogé sur l’action politique qu’il pourrait mener au Gabon alors que sa nouvelle famille politique connait actuellement une saignée de ses membres, Ben Moubamba a indiqué : « je vais prendre toutes mes responsabilités dans la relance de l’opposition (…) Depuis le départ, je dis que l’unité de l’UPG sera préservée et j’en fais le serment. Je donnerai tout ce que j’ai et dont je suis capable pour maintenir la cohésion de l’UPG. Et j’invite dès maintenant les brebis égarées à regagner le bercail.»
Le jeune leader d’opinion s’est également prononcé sur la crise à l’UOB : «La crise à l’université ne peut pas être résolue par des mesurettes. Il faut une réforme globale et cela fait partie des changements qu’on attend au Gabon. On a le sentiment que le nouveau pouvoir est plein d’intentions mais il y a comme un essoufflement social, politique et économique. Et cela est vu même de l’étranger.  On ne peut pas changer le pays tout simplement parce qu’on en a la volonté mais parce que qu’on prend des mesures selon la gravité des problèmes. Sur l’université, il faut une réforme globale et profonde du système éducatif gabonais, la démission du ministre de l’Enseignement Supérieur qui a vraiment montré son incompétence. Après toutes les violations des droits des étudiants et autres franchises universitaires, Séraphin Moundounga devait démissionner si on était dans un pays sérieux. Je me réjouis qu’il y ait eu des engagements mais nous allons juger le maçon au pied du mur. Et pour finir, je dis à la jeunesse gabonaise en général et aux étudiants en particulier qu’ils pourront compter sur moi pour être leur porte parole politique de leurs revendications. Je serai devant eux,  je les conduirai et je les défendrai jusqu’à la satisfaction de leurs revendications et ils peuvent compter sur moi.»

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Guy Massard dit :

    Il parle de « brebis égarées » ? Qui est le berger ? Lui ? Qui l’a fait berger de l’UPG. Encore un qui parle de choses qu’il ne maîtrsie pas ou qui ne mesure pas son propos. Sa place est dans l’émergence celui-là, sa place est avec Ali Bongo, sa place est dans le camp où on parle sans savoir de quoi il retourne….

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