Gabon-CAN 2012 : «Nous avons le potentiel, on peut se permettre de rêver», assure Didier Ovono
Capitaine de l’équipe du Gabon, portier du club français de ligue 1, le Mans, et de la sélection nationale, les Panthères, Didier Ovono évoque, dans un entretien accordé au site Internet de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), la situation du groupe C et les ambitions de son équipe à la CAN Orange 201
Remontant à l’étape la plus avancée jamais atteinte par l’équipe nationale du Gabon dans l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations de football, le capitaine des Panthères a assuré que son équipe ambitionne de «dépasser le cap de [ses] aînés qui se sont arrêtés en ¼ de finales». En 1996 en Afrique du sud, en effet, l’équipe du Gabon s’était fait éliminer en ¼ de finales, allant jusqu’à se faire surnommer « Les Brésiliens » de l’Afrique, par la presse alors médusée par la technicité et la fulgurance des joueurs gabonais cette année là.
Affichant des ambitions relativement modestes et rappelant le contexte sociopolitique de son pays, Didier Ovono a souligné : «C’est le seul objectif qu’on peut se fixer pour le moment ; notre pays ne compte que cette étape ! Il faudrait aussi donner du plaisir aux Gabonais parce que nous sortons d’une période difficile. Notre première Dame (Edith Lucie Bongo Ondimba) est décédée en 2009 suivie de la disparition de son époux, le président Omar Bongo Ondimba… Je pense que la CAN peut-être une source de motivation pour la jeunesse gabonaise si on arrivait à lui offrir cette coupe ; ce sera comme un nouveau départ».
Amené à aborder la plausibilité de voir les Gabonais arriver en finale, le capitaine des Panthères a recadré les choses, non sans afficher son optimisme. «Vous savez, en football, rien n’est impossible […] En ce qui nous concerne, nous voulons y aller en se disant que tout est possible. […] Il y aura un seul vainqueur. On espère que ce sera nous, même si nous sommes outsiders par excellence en tant que pays co-organisateur. Cependant, on est une génération qui joue ensemble depuis huit ans. Nous avons de quoi rivaliser même si nous n’avons pas d’individualités, mais nous misons sur notre collectif pour au moins atteindre le dernier carré». Et de souligner, alors qu’on lui demandait quelles sont les chances concrètes de son équipe : «Nous avons le potentiel pour rivaliser avec nombre de nations du football et, avec l’absence de certains ténors, on peut se permettre de rêver !»
Le gardien des buts et capitaine de l’équipe du Gabon a également été amené à se prononcer sur la manière dont les Panthères vont aborder les rencontres au sein du groupe C, composé également du Niger, du Maroc et de la Tunisie. «Nous n’avons pas eu la main heureuse au tirage au sort. Mais, que personne ne se trompe, le Niger ne sera pas facile à battre. Ils ont éliminé le tenant du titre, l’Egypte. Pour leur première participation, ils ne chercheront pas à passer à côté. Par contre, nous avons la chance d’avoir le Maroc et la Tunisie parce qu’ils commencent tous les deux. Donc, donc une défaite de l’un ou de l’autre donnera lieu à un match très ouvert à leur prochaine sortie d’autant plus qu’ils seront obligés d’attaquer quel que soit l’adversaire. Et, nous pays organisateur, ne devons pas nous permettre de jouer le contre. Toutefois, je crois que ce sera une CAN ouverte même si dans une poule, tout est possible. En football, rien n’est écrit.» Belle leçon d’optimisme et de réalisme.
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1 Commentaire
predator,tu vas encore nous tuer