La fondation Léon Mba fait le point à Paris
Les membres du Conseil de surveillance de la Fondation internationale Léon Mba se sont réunis, le 29 novembre 2017, à l’Ambassade du Gabon à Paris en vue de plancher sur toutes les questions relatives au fonctionnement et au financement des projets de cette institution.
Conseil de surveillance de l’Iméa (Fondation Léon Mba), le 29 novembre 2017 à Paris. © Gabonreview
En marge de l’exposition «Léon M’ba : 50 ans après», organisée par l’ambassade, Haute représentation du Gabon en France pour commémorer le cinquantenaire de la disparition de celui que l’on présente comme «le Père de l’indépendance», s’est tenue également dans les locaux de la représentation diplomatique du Gabon les travaux du Conseil de surveillance de la fondation créée par le premier président gabonais.
Très peu connue du public gabonais, la Fondation internationale Léon Mba, aussi appelée Institut de médecine et d’épidémiologie appliquée (Imea), est pourtant très cotée auprès des chercheurs, notamment les spécialistes des maladies infectieuses et tropicales. Pour l’histoire, à l’origine de la création de cette fondation, par l’ancien chef de l’Etat gabonais, se trouve un besoin de gratitude, d’une marque de reconnaissance pour les soins qu’il avait reçus entre 1963 et 1967, notamment à l’hôpital Claude Bernard, grâce aux bons offices de Pierre Mollaret et son équipe. La donation, de l’ordre de 75 millions de francs CFA, effectuée à l’origine par le président gabonais devait servir au développement de la réanimation. Et c’est son médecin, estimant qu’elle devait cadrer avec les problèmes sanitaires du pays du donnateur, qui proposa la création de cette fondation de recherche à la fois en réanimation et en médecine tropicale.
Le 6 octobre 1967, un protocole de création fut signé entre Léon Mba et le général de Gaulle. Mais c’est en 1974 qu’Omar Bongo inaugura enfin cette fondation dont le but dans les années 70 était d’améliorer la santé des populations dans les régions en développement, principalement en Afrique et d’étudier les moyens de lutte contre les maladies tropicales, entre autres
Dans les années 80, la fondation ou l’institut s’est adaptée aux évolutions en faisant évoluer ses laboratoires vers les maladies émergentes telles que le Sida, le paludisme avec la création d’un Centre national de recherche sur le paludisme à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et à la fondation. En 1990, la structure passe des subventions des ministères aux financements par réponses aux appels d’offres de recherche et de formation, de même naît un département de santé tropicale, tout comme le cours international sur le VIH et les IST est transféré de l’Institut Fournier à l’Institut Léon Mba.
Dans les années 2000 et 2010, les buts de l’Iméa ont été reprécisés. Il fait de la recherche sur l’épidémiologie, la prévention et le traitement des maladies prioritaires de santé publique, offre des enseignements en France et dans les pays concernés, ainsi que la formation des chercheurs à travers des études menées sur le terrain ou dans les laboratoires, procède en échange de chercheurs avec les pays en développement, notamment le Gabon, dans l’optique de l’amélioration des systèmes de santé de ces pays.
Iméa est cofondateur avec les Universités Oxford, Seattle et le Cap notamment du réseau de surveillance mondiale des résistances. Depuis quatre ans exactement, un petit relâchement du Gabon quant à son apport en termes financement a été noté, ainsi que l’a relevé le directeur de cette structure, Jacques Le Bras. Mais le Dr Guy Patrick Ndong Obiang, Secrétaire général adjoint du ministère de la Santé, siégeant à ce Conseil d’administration, est plutôt rassurant. Le Gabon réaffirme donc qu’il va remplir sa part d’engagements d’autant que la volonté des autorités est aujourd’hui d’avoir des pôles d’excellence sanitaire dans le pays. En conséquence, le dossier du financement des activités de la Fondation Léon Mba devrait rapidement être réglé pour accroître également son action au niveau local dans la mesure où les étudiants et les chercheurs gabonais en sont autant bénéficiaires.
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