Le prix du kilogramme de caoutchouc en chute libre

Après être passé de 800 à 700 francs CFA en février dernier, le prix du kilogramme de caoutchouc humide a encore enregistré une baisse de 100 francs. Celui-ci est désormais fixé à 700 francs CFA, selon un communiqué de la Société belge d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT Gabon).

Récolte de caoutchouc

«En raison de la chute des cours du caoutchouc sur le marché international, Siat Gabon informe les planteurs du Woleu-Ntem et Kango que, à compter du 17 juin 2012, le prix du kilogramme de caoutchouc humide est fixé à 600 francs CFA», explique la société qui a appelé les planteurs à la «compréhension et à l’esprit de solidarité face à la conjoncture actuelle».

La culture du caoutchouc est artisanale et est pratiquée dans le nord du pays. Le secteur de l’hévéa couvre une superficie de 13 000 hectares du territoire national, dont 3 000 hectares de plantations villageoises, favorisant le développement économique et social de l’arrière pays. Le secteur a été frappé de plein fouet par la crise, en raison de sa forte dépendance au secteur de la construction automobile (60% de sa production), l’un des plus durement touchés depuis le début de la dégradation de l’économie mondiale.

Pour éviter le récif de la crise économique aux petits producteurs ruraux du pays, Siat Gabon avait décidé en janvier 2009 d’opérer une baisse significative du prix d’achat du kilogramme de caoutchouc humide de 300 francs CFA à près de 150 francs CFA. En décembre il était repassé à 300 francs, augmentant successivement jusqu’à atteindre 800 francs CFA en février 2011.

Bien entendu, cette des cours du caoutchouc n’est peut-être que conjoncturelle, mais si elle devait durer, il y a fort à parier qu’elle viendra contrecarrer, ou du moins compliquer, les plans de développement de culture extensive de l’hévéa dans le Woleu-Ntem de Olam.