Sécurité pénitentiaire : La question du mineur en conflit avec la loi
Pendant trois jours à Libreville, la sécurité pénitentiaire, avec le soutien de l’Unicef, travaillera à l’harmonisation du système de gestion de l’enfant en conflit avec la loi, victime de traite ou témoin d’une infraction.
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Selon Alain Georges Moukoko, substitut général du procureur de la Cour d’appel de Franceville, il s’agit d’un «atelier de renforcement des capacités de tous les acteurs intervenant dans la chaîne de protection de l’enfance en République gabonaise, donc toute personne, fonctionnaire, membre d’une ONG en contact avec l’enfant en conflit avec la loi, en difficulté sociale ou victime de traite».
Démarré le 19 avril à l’initiative de la sécurité pénitentiaire avec le soutien de l’Unicef, le but de cet atelier est de parvenir à une meilleure harmonisation des systèmes d’intervention et règles de bonne pratique, «conformément aux nouvelles normes de l’approche système» en matière des droits de l’enfant. Jusqu’au 21 avril prochain, responsables provinciaux des Affaires sociales, directeurs de prisons, magistrats et représentants d’ONG seront donc au fait des nouvelles pratiques en termes de gestion des mineurs, aussi bien dans les prisons que lorsque ceux-ci sont présentés devant la justice.
«Il faudra que le magistrat, qui reçoit le mineur déféré par le policier ou le gendarme sache qu’en milieu carcéral, il y a l’agent de la sécurité pénitentiaire qui pourra travailler de concert avec des agents des affaires sociales, qui sont spécialistes de la psychologie enfantine. Mais il faudra également qu’il sache que pourra intervenir dans le processus des ONG spécialisées, dans le but d’amener l’enfant à expliquer les raisons des actes qui lui sont reprochés», a précisé Alain Georges Moukoko.
Pour les initiateurs, à l’instar du colonel Olivier Moulengui Mfondo, commandant en chef 2 de la sécurité pénitentiaire, cet atelier qui fait suite au séminaire de décembre 2016 ayant réuni les directeurs de prisons et les greffiers comptables, vise un autre but : mettre fin à l’«absence de communication entre l’administration pénitentiaire, les magistrats, les organisations de la société civile et les communautés religieuses, pour la mise en œuvre d’une prise en charge adaptée des mineurs en conflit avec la loi».
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