Cenap : Aboghe Ella milite pour plus de prérogatives

Pour les futures élections politiques au Gabon, le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) propose que l’institution soit renforcée pour plus d’implication dans leur organisation et leur contrôle.

René Aboghe Ella, le président de la Cenap, le 12 avril à Angondjé. © D.R.
 

Reconduit quelques semaines après l’élection présidentielle d’août 2016, soit dix ans après sa nomination à la tête de l’institution, René Aboghe Ella n’est pas totalement satisfait de la place qui lui a été donnée jusque-là. Il en veut plus. C’est du moins ce qui ressort de son intervention, mercredi 12 avril, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la phase politique du dialogue national à Angondjé.

S’il s’est félicité d’avoir «assuré avec succès l’organisation de huit scrutins majeurs en République gabonaise» depuis les législatives de 2006 jusqu’à la présidentielle d’août 2016, tout en prenant une part active dans les différentes opérations de révision de la liste électorale, le président de la Cenap n’a pas moins invité les participants au dialogue politique à réfléchir sur une possible «redynamisation» de l’institution électorale dont il a la charge. Il s’agirait notamment de «la rendre plus forte et plus professionnelle».

Cette redynamisation, a-t-il précisé, «passerait par le renforcement de son socle légal et le statut de ses membres, dont le mandat devrait être revu», alors que celui-ci est de trente mois actuellement. Mieux, René Aboghe Ella a également proposé «un élargissement des prérogatives de l’institution qui pourrait, par exemple, être impliquée dans le processus d’accréditation des observateurs électoraux tout comme elle devrait être ampliative du fichier électoral». Enfin, a-t-il appelé à «renforcer les capacités administratives» de la Cenap, tout en garantissant son financement en période non électorale.