Peu après leur nomination, le ministre de l’Education nationale a mis en garde les nouveaux responsables des établissements scolaires, entre autres, sur la gestion des subventions de l’Etat et des inscriptions des élèves.

Florentin Moussavou. © SGG-Gabon

 

«Si vous tombez dans ces travers, même dans une semaine, je vous limogerai de vos fonctions, parce que je sais donner comme je sais reprendre». Entre Florentin Moussavou et les nouveaux responsables d’établissements scolaires récemment nommés en conseil des ministres, le ton est donné. Le ministre de l’Education nationale a mis en garde ses nouveaux partenaires sur les conséquences encourus dans le cadre de leurs fonctions. Entre autres obligations, le membre du gouvernement a tenu à les prévenir qu’ils seront jugés sur la qualité de leur gestion de l’argent public. Il les a notamment appelés à être irréprochables sur la gestion des subventions allouées par l’Etat à leurs établissements, la gestion de l’argent issu des inscriptions des élèves et le budget des mutuelles.

Pourtant, les 45 proviseurs des lycées, censeurs, principaux des collèges et directeurs des études n’ont pas forcément été nommés sur la base de leur probité. «Personne ne sait si, avant de nommer ses nouveaux collaborateurs, (Florentin Moussavou) a pris soin de diligenter des enquêtes de moralité sur les uns et les autres», s’est interrogé à cet effet le billet satirique ‘‘Makaya’’ du quotidien pro-gouvernemental L’Union (du jeudi 30 mars 2017). Le billet s’est notamment étonné de ce que, un des responsables apparaissant sur la liste des promus a déjà fait l’objet d’accusations de malversation financière par les élèves il y a quelques temps. Proviseur au lycée technique Nyonda Makita de Mouila, celui-ci avait été accusé d’entretenir des «combines […] avec un tailleur de quartier pour proposer une nouvelle tenue scolaire à la place de l’ancienne». Si l’affaire avait contraint les élèves à manifester leur colère dans le chef-lieu de la Ngounié, après avoir saisi le gouverneur de la province sur cette question, le responsable a tout simplement été déplacé par la tutelle…au lycée technique Alexandre Bianghé de Tchibanga. Curieux !

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Àllo 241 dit :

    Kiakiakiakia. Laisse moi rire. Et toi quand tu vole les crédits de ton ministère qui va têtre juge.
    Je sais donner comme je sais reprendre. Comme si la nomination d un fonctionnaire était ton histoire personnelle.Le Ministère de l Éducation Nationale n est pas ta maison et les fonctionnaires ne sont pas tes enfants.
    Il s agit ici de l argent du peuple gabonais.

  2. MONSIEUR A dit :

    Quel Pays! Un Ministre de la République parle aux proviseurs des Lycées comme des malpropres, et ces derniers ne réagissent pas. J’imagine mal un ancien ministre du temps de BONGO père utiliser ce type de langage aux anciens proviseurs tels que MM: Sidoine MBOUNA, Janvier NGUEMA MBOUMBA, Luc MARAT ABYLA, ect…

    Même dans le Privé, un DG ou PDG d’entreprise respecte mieux son ouvrier.
    Pauvre GABON!!!!!

  3. Mwane mussungue dit :

    Quel type de mise en garde du ministre!J’ai pitié des nouveaux « chefs »,ces crédits alloués représentent d’abord combien? personne n’ignore aujourd’hui comment les proviseurs, principaux et directeurs d’écoles du secteur public peinent pour faire fonctionner les établissements dont ils ont la charge.Pour preuve ils sont obligés d’exiger aux élèves des rames de papier et des frais divers.Le ministre devrait plutot proposer des solutions réélles aux nombreux problèmes qui minent aujoud’hui les système éducatif gabonais.Pour moi, il se doit d’honorer les responsables qu’il nomme et non les rabaisser!Pour terminer je dirai que « le bon exemple est la meilleure façon d’éduquer », le ministre doit d’abord prouver qu’il est irréprochable dans la gestion des budgets de son ministère avant de mettre en garde les chefs d’étabissements.

  4. Dieudonné yalah nzembi na ybamba dit :

    Il y’a un temps pour les nominations à l’éducation nationale, c’est à la veille de la rentrée administrative, ce qui n’a pas été fait cette année, la faute de qui ??? Seul le ministère peut répondre à cette question cruciale mais toujours est-il que l’année a démarré et les conséquences sont là.Changer un chef d’établissement en cours d’année scolaire ne fait pas du tout sérieux,cela ne veut pas dire que j’encourage le désordre parce que l’administration a des règles.

  5. OSSAMI dit :

    L’Education Nationale, c’est la société de Moussavou. Il peut faire ce qu’il veut. Quel pauvre c….

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