Dialogue politique : Boukoubi rate le coche
En s’en prenant de manière à peine voilée à Jean Ping et à ses soutiens, ayant décidé de boycotter le dialogue politique, tout en affirmant «close» l’élection d’Ali Bongo, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) a manqué l’occasion de rassembler les Gabonais autour de ces assises, qui ont officiellement démarré, mardi le 28 mars.
Faustin Boukoubi (à gauche), le 2 mars 2017, en compagnie de l’opposant René Ndemezo’o Obiang, lors de la remise du rapport final du comité ad hoc pour le dialogue politique. © Primature-Gabon
On l’avait presque cru lorsqu’en février dernier, au micro de Radio France internationale (RFI), il avait dit regretter l’absence de Jean Ping au dialogue politique national. Et si Faustin Boukoubi avait prétendu que «sa contribution aurait pu être très efficace», son discours, prononcé mardi 28 mars, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ces assises tranche avec cette posture consensuelle. Le secrétaire général du PDG cherchait-il une occasion pour humilier le principal challenger d’Ali Bongo lors de l’élection présidentielle d’août 2016 ? Les accents de son discours le laisse penser. Il n’a d’ailleurs pas manqué de lui rappeler que «l’élection du président de la République est close» et qu’«Ali Bongo Ondimba a été élu, reconnu par toute la communauté nationale et internationale».
«Comment un patriote, prétendant aimer le Gabon et vouloir œuvrer au bonheur de son peuple pourrait-il ne pas consentir à dialoguer librement avec les tenants du pouvoir, en vue de trouver des solutions consensuelles aux maux qui minent notre société ?», s’est interrogé Faustin Boukoubi, visant particulièrement l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qu’il accuse d’avoir trouvé des «prétextes fallacieux» pour ne pas prendre part aux assises. N’empêche, il a assuré qu’au terme de ces assises, «il y aura des perdants et un gagnant». Les gagnants étant ceux qui ont accepté de dialoguer, et les perdant «les va-t’en guerre, les faucons de tout bord politique qui ne trouvent pas leur compte dans le développement harmonieux du GABON, eu égard à leurs desseins personnels inavoués».
Mais les attaques du SG du PDG, qui sont apparues pour beaucoup comme une maladresse, bien qu’applaudies par des invités à la cérémonie, y compris par Ali Bongo, ne se sont pas limitées au seul Jean Ping. Faustin Boukoubi a également tenu à exprimer son aversion et son mépris à l’endroit des «fameux opposants d’aujourd’hui […] qui hier, au sommet de leur gloire, au cœur du pouvoir […], auraient compromis la réalisation totale» des actes arrêtés lors des précédents accords politiques, «pour en imputer la responsabilité ensuite à leurs innocents successeurs». Et pour prouver la mauvaise foi supposée des pourfendeurs du pouvoir en place, le numéro 2 du PDG a rappelé que d’anciens cadres de l’administration publique ou de son parti politique sont aujourd’hui à l’opposition. En effet, tous les anciens Premiers ministres de 1990 à 2009, les anciens présidents de l’Assemblée nationale de 1990 à 2009, la plupart des anciens ministres de l’Intérieur, les anciens secrétaires généraux du PDG de 1990 à 2008, et même la plupart des anciens membres du secrétariat exécutif dudit parti ont rejoint l’opposition.
Il va de soi que les propos du secrétaire général du PDG, représentant de la majorité à ce dialogue, ne sont pas de nature à rassurer les participants de l’opposition, dont certains, à l’instar de René Ndemezo’o Obiang, ont eu du mal à dissimuler leur gêne. Et si cette maladresse de Boukoubi n’était que la véritable lame de fond de la position du pouvoir ? Ce discours à l’opposé du consensus laisserait sans doute des traces.
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ce discours rempli de mépris et de maladresse, caractérise en réalité le fond de ces assises politiques qui n’a que pour but de consolider le pouvoir d’Ali au mépris du peuple qui a majoritairement choisi l’alternance.Si leur dialogue voulait dire rassembler, on se retiendrait de certains termes qui divisent. un dialogue qui n’inclut pas les plaignants n »a aucun sens; plus que tous ceux qui participent ne se sont jamais plein de leur victoire encore moins de leur défaite. VIVE LA KATA.
Il est même étonnant que les gabonais puissent penser que le discours de Boukoubi ne rejoignent pas la pensée d’Ali Bongo. Après toutes ces années et les actes qu’il a pausé, il faut être un peu stupide pour être surpris de voir Ali Bongo applaudir Boukoubi. Les va-en-guerre ce sont les pédégistes.
Vous auriez donc voulu qu’il rejoigne les idées de Jean Ping et consorts?
Du n’importe quoi comme le dialogue n’inclus pas d’opposition qui refuse de prendre part on arrête tout, on ne fait rien le pays doit s’arrêté doit de fonctionner, et on fait la guerre c’est ça? vraiment du n’importe. du courage à ceux participent à ce dialogue
Ca cment yobeeee les pdegiates non rien a foutre d la morale
Bonjour à tous,
Nous demandons très respectueusement à ceux qui considère que le pouvoir est de leur côté de ne pas trop en user car nous avons tous besoin de désarmer nos égaux. Pour l’amour du Pays, il faudra que tout le monde face profile bas car parmis nous beaucoup ont perdus des parents et les blessures sont profondes. Merci.
Que Dieu bénisse le Gabon
La même demande s’adresse-t-elle à ceux qui pensent avoir le monopole de l’amour du Gabon et des Gabonais? Et quand vos amis d’aujourd’hui étaient au sommet de leur gloire politique, n’y a-t-il pas eu de morts et de blessés qui ont laissé des plaies profondes? Dieu a déjà béni le Gabon. Sauf que les milliardaires de l’opposition se sont accaparés les bénédictions en question.
C’est ça le dialogue inclusif sans tabou! Le tour revient aux « opposants » qui y participent à dire, sans complexe, tout ce qu’ils pensent. Le vin est tiré, il faut le boire!
De BOA, de Boukoubi, du PDG, des profitosituationnistes se déclarant « opposants », il n’y a rien de bon à attendre. C’est là une chose certaine et indubitable.
Sans tabou. Donc Boukoubi fait sa catharsis. Chacun doit vomir sa bile avant de se réconcilier.
la question ici est celle de savoir s’il y a du mensonge dans les déclarations de BOUKOUBI. parce que si certains sont des habitués du jeux de la girouette ou des prostituées politiques c’est pas le PDG qui viendra vous applaudir des deux mains. Au gabon les politiques retournent leur vestes au grée des intérêts et après cherchent à redorer leur blason par des dialogues sans but. s’agit il ici d’une messe ou les hommes politiques viennent trouver l’absolution??? ma question reste posée.
Nous pensons sans risque de nous tromper que ce dialogue est une mascarade du pouvoir. En dépit de quelques résolutions dont la limitation de la durée du mandat présidentiel, l’objectif est le partage de quelques postes au deux présumés opposant et leurs groupe ( Ndemezo et Maganga Moussavou)afin de légitimer et faire assoir la dictature Ali Bongo au pouvoir. Apres la conférence Nationale de 90 Bongo père est resté au pouvoir jusqu’à sa mort. Ali Bongo laisse moi te dire que tu ments les Gabonais vont te sortir ca le moment venu et tu va fuir ce pays on n’a pas la mémoire courte comme le pense Boukoubi qui croit que c’est fini comme ta mère ta installée au pouvoir. nous y reviendrons
Bien vu mon frère ! Attendons de voir les resolutions et surtout les intervention de ces deux fameux opposants.
Pis encore lorsque on nous ramène à 1945, pour expliquer le fait récurent de la contestation post électorale dans notre pays. …n importe quoi …juste pour nous dire que les contestations n ont pas de butées sous le règne des B
Salut mon frère LeBakota,
Nos hommes politiques n’ont plus rien a prouver pour la plus part, il faudra juste les faire partir car la récréation est terminer. Il nous faut des hommes aux services du peuple et non le peuple aux services des hommes politiques. Pour que le Gabon change revenons à nos valeurs en mettant nos valises de diplomes de côté car c’est pas synonyme de sagesse.Nous devons virer des discours tous les donnneurs de leçons car la tribune de la démocratie n’est pas approprié.
On se serait cru à un Congrès du PDG. En fait le discours de Boukoubi se résume à ceci:
– Vous les RNO, les Magmouss et autres faux opposants là, on ne vous a pas accepté ici pour venir parler de l’élection présidentielle d’Aout 2016. Elu ou pas, nous avons le pouvoir un point un trait.
– Sachez une fois pour toutes que nous avons le pouvoir pour nous remplir les poches. Mais comme on crie un peu trop sur nous dans le monde entier aujourd’hui, votre présence ici va démontrer à ceux-là qui crient que tout va très bien dans notre beau pays.
– En fait ce qu’on attend de vous qui affirmez que le bas peuple vit mal, c’est de nous indiquer des petites mesures à leur annoncer en vue de calmer leurs jérémiades. En réalité, n’ayant jamais connu de notre vie la précarité, nous ne savons pas du tout ce que ces gens-là vivent et ce qu’il convient de faire pour eux.
– Quant aux autres opposants qui ont refusé de venir à notre réunion,c’est vrai que nous aurions aimé les exhiber à la communauté internationale qui les soutient et profiter de leur meilleure connaissance du petit peuple. Mais on s’en fout de leur absence et d’ailleurs tant pis pour eux, ils n’auront ni postes ni perdiem.
Merci à BOUKOUBI pour avoir bien retransmis la pensée de son maitre. A bon entendeur, le salut !!
Rien à ajouter, mapangou. … merci
Les fameux opposants d’aujourd’hui […] qui hier, au sommet de leur gloire, au cœur du pouvoir […], auraient compromis la réalisation totale» des actes arrêtés lors des précédents accords politiques, «pour en imputer la responsabilité ensuite à leurs innocents successeurs».
Il faut plutôt considérer que les saints de l’opposition n’ont jamais gouverné et ne sont responsables de rien dans ce que nous dénonçons.
Vive la dictature au Gabon et que vive les BONGO…en d’autres termes. J’essaye de résumer vos interventions dans vos différents post. Me corriger si je me trompe.