Francophonie : Du rire avec Siriki et Souké à l’IFG
Les deux principaux personnages de la série burkinabé «Les Bobodiouf» ont donné un spectacle à l’Institut français du Gabon (IFG), vendredi 24 mars, dans le cadre de la célébration de la Semaine de la langue française et de la Francophonie.
Siriki et Souké, à l’IFG (Libreville), le 24 mars 2017. © GabonreviewOmar Défunzu, à l’IFG (Libreville), le 24 mars 2017. © Gabonreview
Ouverte le 20 mars, la Semaine de la langue française et de la Francophonie a connu son instant de rire dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mars. En partenariat avec l’Institut français du Gabon (IFG), le Bureau régional pour l’Afrique centrale de l’Organisation international de la Francophonie (Brac-OIF) a organisé un spectacle auquel ont été invités des artistes humoristes gabonais et africains. En guest-star, Siriki et Souké, les deux principaux personnages de la série burkinabé «Les Bobodiouf», diffusée notamment sur TV5 Monde Afrique, et plusieurs autres chaines de télévision panafricaines. Les deux «couz» (ainsi qu’ils s’appellent mutuellement) ont été à la hauteur des attentes du public librevillois, en témoignent les éclats de rire suscités par leur sketch.
S’il est vrai qu’à certains moments, le public semblait moins accroché, comme au moment de l’imitation par Souké de Roch Marc Christian Kaboré, le président du Burkina Faso, les thématiques abordées par le célèbre duo ont fait mouche. Surfant entre la politique vu de l’Afrique et le rapport des langues africaines au français, le passage des deux «Bobodiouf» a été fort apprécié.
Pourtant, il faut bien le reconnaître, le passage d’Omar Défunzu a été le meilleur de la soirée, déclenchant des fous rires jusqu’aux larmes. Mais pas que… L’humoriste gabonais a su profiter de l’occasion pour passer quelques messages, notamment sur la crise de l’Education au Gabon. Les effectifs pléthoriques dans les salles de classe, l’insuffisance de table-bancs, l’harmonisation des coefficients au premier cycle, l’emploi des jeunes, tout y est passé, alors qu’étaient présents à ce spectacle des représentants du gouvernement, dont le ministre délégué chargé de la Culture et des Arts, Olivier Koumba Mboumba. L’humoriste ayant choisi d’endosser le costume d’enseignant pour un soir a finalement été logique avec son style.
Manitou et Kirikara, à l’IFG (Libreville), le 24 mars 2017. © GabonreviewComme lui, le trio formé par Manitou, Kirikara et Mariama est resté fidèle à ses sketchs, déjà bien connu du public gabonais, d’autant que ceux-ci sont quasiment toujours offerts à chaque prestation du groupe. Ce qui n’a pas empêché la salle 500 de l’IFG d’enregistrer d’autres fous rires.
Si, de l’avis de Boubacar Noumansana la fête a été belle, le directeur du Brac-OIF n’a pas manqué de rappeler que cette soirée a été organisée avec l’aide du réseau national des Jeunes volontaires francophones (JVF-Gabon), et conformément à la thématique principale du «partage» et de la «solidarité» de cette édition de la Semaine de la langue française et de la Francophonie. «A l’unisson des 274 millions de francophones des cinq continents, nous (avons proposé) une soirée ‘‘rire ensemble’’, qui a un double objectif : promouvoir la circulation des artistes francophones ainsi que leurs œuvres, mais également contribuer à valoriser notre vivre ensemble», a-t-il déclaré.
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