Avant de lever la mesure de suspension de soldes des enseignants, le ministre de l’Education nationale a initié, le mercredi 1er mars, une mission d’inspection dans les établissements, où chaque agent est désormais contraint de notifier sa présence au poste.

Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou. © Flikr/COPPARIS2015

 

Après avoir vu leur salaire suspendu à la fin du mois de février, certains enseignants assurant avoir toujours été présents à leur poste devraient voir leurs soldes libérées dans les jours qui viennent. Mais avant, ceux-ci devront «se rapprocher des directeurs d’académies provinciales munis des pièces justificatives relatives à leurs activités pédagogiques», a indiqué dans une note d’instructions, le 27 février, Florentin Moussavou, le ministre de l’Education nationale. Accusé d’avoir «tiré dans le tas», sans tenir compte des personnels du secteur n’ayant pas suivi la grève lancée par les syndicats depuis quelques mois, le gouvernement qui avait annoncé et matérialisé la suspension des salaires de 807 agents, entend faire le tri cette fois. Ce mercredi 1er mars, une mission d’inspection a été déployée dans les établissements d’enseignement général et technique du pays. Celle-ci vise à «assurer le contrôle du suivi des activités pédagogiques» et à «dresser la liste des cas de refus d’affectation, de prolongation injustifiée de stage et d’abandon de poste», précise la note.

Pour régulariser la situation des agents estimant avoir été touchés injustement, le ministère de l’Education nationale a instruit l’Inspection générale des services, les directeurs généraux de l’enseignement normal et de l’enseignement technique, les directeurs d’académies provinciales et les chefs d’établissements à imposer le retrait et le dépôt d’une «attestation spéciale» de présence au poste à chaque agent. Ce document, appuyé par le constat de l’effectivité de la présence au poste du responsable hiérarchique, devra être transmis «avant le 5 mars 2017» au bureau du ministre, tout comme le fichier actualisé des agents présents à leur poste.

Pour leur part, si les nouvelles directives du gouvernement sont loin d’entamer leur détermination, les enseignants grévistes continuent de se mobiliser. Ils disent ne pas craindre le prolongement de la suspension de soldes dont sont frappés certains d’entre eux. Depuis le 26 février, un appel à solidarité a d’ailleurs été lancé sur les réseaux sociaux. Celui-ci vise à collecter des fonds devant permettre aux 807 agents frappés par cette mesure et aux 19 autres menacés de radiation, de tenir le coup jusqu’à la suspension des sanctions gouvernementales.

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    Juste une question peut-être niaise: la présence au poste,donc je suppose dans la salle de classe,garantie t-elle l’acivité pédagogique?

  2. Révérend pasteur Israël dit :

    Suspension des salaires : Florentin Moussavou veut faire le tri parmi les enseignants : le bâton et la carotte ou tout simplement diviser pour mieux régner dans cette bataille qui oppose les enseignants gabonais et le pouvoir de Ya Ali reste la seule monnaie d’échange. Ces moyens lourds d’intimidation restent la seule stratégie du gouvernement de Ya Ali de pouvoir ramener les enseignants à l’école de grés ou de force. Est-ce que la CONASYSED sortira-t-elle victorieuse ? J’en doute fort cependant, le pouvoir de Ya Ali serai fortement secoué et non déstabilisé. Pourquoi la CONASYSED ne sortira-t-elle pas victorieuse ? Mais bien sûr à cause du manque d’ARGENT au Gabon. Les caisses de l’État gabonais sont presque vident. Ou est parti l’ARGENT ? Demandez à Ya Ali Bongo.
    Révérend pasteur Israël Nahum

  3. yvonne leyimangoye dit :

    Si l’inspection démarre demain ,que le 5 est un dimanche et que peu de cours se font le samedi , comment des inspecteurs , souvent sans voiture , peuvent ils contrôler les enseignants sur les 2 journées de jeudi et vendredi ?? En matière pédagogique , le flicage est inopérant : on peut être présent au poste et ne pas faire cours!!

  4. Nkembo dit :

    Pourquoi encore présence au poste?ils ont dit qu’ils ne se présenteront jamais à leurs postes même si on suspendait leur solde. Maintenant qu’ils sont mis sous bons de caisse,se présenter au poste c’est une preuve qu’ils manquent d’orgueil. Un homme,un vrai homme doit assumer pas la bouche, le ngounda ngounda pour rien maintenant ceux qui ont des loyers à payer devraient assumer. Mi mars je ferai le tours des établissements qui étaient fermés. J’irai pas pour la provocation seulement leur rappeler les déclarations du bandits Simon Ndong Edzo qui narguait le gouvernement.

    • OKAZAKI dit :

      Pour ta gouverne, tous les lycées à ce jour ne font pas cours. suspendre le salaire d’un enseignant qui peut aller donner ses cours dans un privé où tu paieras 50 000 par mois pour scolariser ton fils. Vous comptez remplacer tous les enseignants par qui? vous avez dejà toute la peine du monde à satisfaire ceux que vous avez! Pauvres amateurs

  5. Putains ! Mais on est dans quel pays ??? Quand est-ce que nos enfants retourneront ils en classe ? Merde ! Négociez avec les enseignants !

  6. MOUALIMU dit :

    C’est pourquoi aujourd’hui, plus que demain, les leaders syndicalistes et leurs membres doivent comprendre que pour donner une autre dimension à leurs actions, il faut une profonde refonte du fonctionnement des syndicats au Gabon.

    Ce qui fait la force d’un syndicat, est la mobilisation de ces membres à travers le paiement des cotisations de ces derniers.

    La mobilisation des finances syndicales et leur gestion selon les règles universelles établies, pourraient mettre une organisation des travailleurs et des travailleuses, hors d’atteinte des valeurs syndicales, décriée ces vingt dernières années dans notre pays.

    En termes clairs, je voudrai parler dans le cadre de la gestion des cotisations des membres des syndicats, de la constitution d’un fond de soutien à la grève.

    De mon point de vue, si une telle approche n’est pas intégrée dans le cadre des actions de grande envergure que le syndicat doit mener pour accomplir son rôle, plusieurs questions peuvent encore êtres posées, notamment sur celles qui différencient le syndicat des autres organisations de la société civile.

  7. MOIMEME dit :

    Tres bonne question

  8. CHARY dit :

    Nommé (par le biafrais, lui même par la France), pour construire le Gabon ou pour détruire le Peuple Gabonais?? Ces agissements peuvent être assimilés a des crimes(mettre au chômage de force et privé de soldes des fonctionnaires), quant on regarde, un temps soit peut, leurs implications sur la vie de nombreuses familles. Le bilan des bongo et de la france-a-fric est lugubre, la réalité est la: le Gabon (pays riche!!!) n’est pas construit, et se dégrade, et le Peuple!!!que dire!! Le peuple est martyrisé, appauvri, abruti, insulté, humilié, découragé, spolié …

  9. CHARY dit :

    …Et même tué…impunément. Et nous devons nous taire???

  10. dione kapitho dit :

    Y’en a marre! les problèmes existent partout. A ce niveau il est mieux de décréter une année blanche et de virer tous ces enseignants qui pensent que ce sont les autres qu’ils emmerdent alors que nos enfants sont tous concernés. Vous êtes entrain de créer chers enseignants 2 catégories de gabonais ceux qui ont les moyens d’envoyer leurs enfants à l’étranger et ceux qui ne disposent pas des mêmes moyens et qui à terme produira une génération sacrifiée au finish des aigris. vous voulez casser des oeufs allons-y mais qu’on vous vire tous

    • Mboung dit :

      On voit que vous êtes porté(s?) vers le débat démocratique et sincère (sic !), soucieux de la préservation des intérêts du + grand nombre. Il ne vous vient donc pas à l’esprit que dans ce plus grand nombre il y ait des enseignants? Et donc des personnes qui, depuis + de deux décennies, ne peuvent librement exercer leur métier, parce qu’ils sont régulièrement renvoyés à l’exercice de la corde raide par des gourmands autistes. Ayant l’intelligence de parler des choses dont vous avez science, tels que les multiples gaspillages cérémoniels débiles et injustifiés que vous soutenez à vous rompre les phalanges et qui sont les vraies sources de division de notre pays par dissipation assidues des deniers chèrement acquis. Ce qui n’est nullement l’œuvre des enseignants. Il y a 1 déficit d’au moins 3000 enseignants rien qu’en sciences à la place votre gouvernement a coupé les salaires avec quels résultats ? Epsilon !! Sinon 0. Maintenant que ce gouvernement est au rétro pédalage Vs dites de déclarer l’année blanche (ce qui était le vrai but recherché quand on envoie des encagoulés tirer sur des enfants désarmés). En tt K les textes sont là respectez les ou pas (comme Vs avez l’habitude 2 les enjamber) Ou mm inventez d’autres vérifs. (sic !) Personne ne viendra Vs supplier pour 1 droit acquis en tt K…

      L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Victor HUGO

  11. Jean - Jacques dit :

    Je veux ce poste pour mettre les bras cassés hors circulation, les enseigants et les leaders des syndicats qui pulluent le systeme educatif du pays. IL FAUT FAIRE LE TRI MAIS SOUS LA BASE DES DOCUMENTS (ENGAGEMENT) en disant que je reprend le chemin de l’école.

    Je partage le point de vu de l’internaute dione. la meilleurs solution est de decreter année plache, c’est vrai ça penalyse nos enfants, et les amandes, mais faut vieux faire ça, et balayer tous les enseignants de la focntion publique et proceder au controle.on cherche l’emploi. qui ne veut pas travailler abandonne.et libere le poste.au Gabon on ne reclamme pas les salaires ,mais les primes et les nominations. chaque année le même scénario, il est temps que le gouvernement met fin au droit de grêve au Gabon.

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