En vue de soutenir les petites et moyennes entreprises africaines et d’aider les pays du continent dans leur politique de facilitation d’accès des entrepreneurs locaux aux services financiers, la Banque africaine de développement et l’Alliance pour l’inclusion financière ont récemment signé un mémorandum d’accord.

Pierre Guislain (à droite) et Norbert Mumba, signant le mémorandum d’accord, le 31 janvier 2017. © Flickr/BAD

 

En Afrique subsaharienne, note la BAD, 350 millions de personnes sont exclues des services financiers officiels. Parmi elles, environ 125 millions d’agriculteurs reçoivent des paiements en espèces lors de la vente de leur production, faute d’accès à des services financiers de qualité adaptés à leurs besoins. Pour venir à bout de ce phénomène pouvant mettre à mal l’économie des pays du continent, la Banque s’est alliée à l’AFI le 31 janvier à l’occasion de la signature d’un mémorandum d’accord. En ligne de mire des deux structures, l’évolution de la technologie mobile ayant révolutionné et modifié le paysage économique dans les domaines de l’agriculture, l’énergie, le micro-financement, l’égalité des sexes et du financement des PME dans de nombreux pays africains.

Pour la BAD qui souhaite l’avènement d’un secteur financier dynamique, innovant, solide et compétitif, à la fois au niveau national et régional, le partenariat avec l’AFI permettra aux systèmes financiers modernes de continuer d’étendre leur portée, réalisant d’ici à 2025, l’accès presque universel d’au moins 90 % de la population du continent aux services et produits financiers essentiels, tels que les dépôts d’argent, les paiements, le crédit et les assurances. Ce partenariat, soutient la BAD, renforcera également la capacité technique des autorités de régulation financière et des décideurs politiques partout sur le continent, pour mettre en œuvre des réformes politiques importantes visant à promouvoir l’inclusion financière.

«La Banque mettra à profit ses ressources pour soutenir les efforts déployés par l’AFI afin d’étendre l’accès aux services financiers numériques, aux secteurs agricoles et aux PME dans le respect de l’égalité des sexes. Elle donnera la priorité au renforcement des capacités et au partage des connaissances et favorisera le dialogue entre les décideurs politiques d’Afrique à travers l’organisation de rencontres et d’activités», a déjà promis Pierre Guislain, le vice-président de la BAD chargé du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation. Pour sa part, Norbert Mumba, le directeur général adjoint de l’AFI, a rappelé que sa structure et la BAD «partagent le même objectif, celui d’atténuer la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des pauvres sur le continent africain».

L’AFI compte en son sein des institutions de régulation financière, des banques centrales, des banques autonomes ainsi que les ministères des Finances des pays en développement. Le réseau compte actuellement 94 pays membres ayant un objectif commun : offrir un meilleur accès aux services financiers à tous ceux qui en sont privés.

 
GR
 

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