Armes à feu : Vers la création d’une commission de contrôle

En vue de mieux règlementer l’achat et l’utilisation d’armes à feu au Gabon, le ministère de l’Intérieur et la CEEAC projettent de créer une commission nationale dédiée à la cause.

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Organisé par le ministère de l’Intérieur et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le premier atelier de sensibilisation sur le danger des armes à feu a eu lieu le 19 janvier à Libreville. Ciblant prioritairement les agents des forces de sécurité et de défense nationales ainsi que les autorités locales gabonaises, celui-ci s’inscrit dans le projet de création d’une commission nationale pour le contrôle et la gestion d’armes légères et de petits calibres (ALPC) au Gabon.

Au commandement en chef des Forces de police nationale, la question de la garantie de la traçabilité des ALPC est plus que jamais une nécessité. Pour le Général Clotaire Thierry Oye Zué, il est évident qu’«aucune région n’est à l’abri des dangers posés par la circulation, la prolifération et le commerce de ces armes». La future commission devrait aboutir à «une synergie d’actions» des différents acteurs du secteur, en vue de permettre l’identification et le fichage des armes et de leurs propriétaires sur toute l’étendue du territoire national. Au ministère de l’Intérieur, on promet déjà la soumission au Conseil d’Etat d’un projet de décret avant sa présentation et son adoption par le conseil des ministres. Le but étant d’actualiser la loi n°15/82 du 24 janvier 1983 fixant le régime des armes et minutions en République gabonaise.

Selon le rapport publié en 2007 par Aaron Karp, professeur de science politique à l’Université Old Dominion (Virginie, USA) et consultant senior au Small Arms Survey à Genève (Suisse), «au Gabon, le nombre total d’armes à feu (tant licites qu’illicites) possédées par les civils est estimé à 190 000». Dans la sous-région, le nombre d’ALPC est estimé par les Nation-Unis à 10 millions.