Rougier élargit son offre de produits finis
A l’occasion du 12e Carrefour International du Bois, qui se tient du 6 au 8 juin à Nantes, en France, le groupe Rougier a annoncé l’élargissement de son offre de produits transformés avec des certificats technique et règlementaire. Ces développements s’inscrivent dans le prolongement d’un important plan d’investissements industriels opérés en Afrique.
Rougier a mis en œuvre un programme important d’investissements pour améliorer la performance industrielle de ses filiales en Afrique et conforter sa position de leader de l’industrie forestière du Bassin du Congo. Au Cameroun, cet engagement s’est notamment traduit début 2012 par le lancement d’une unité de deuxième transformation moderne produisant annuellement 7 000 m3 de blocs massifs aboutés, lames de terrasse, lambourdes, bâtons ronds et lames à volet.
Ces développements s’accompagnent d’une politique active visant à conformer l’ensemble de l’offre aux règlementations européennes et garantir les plus hauts standards de qualité. Deux nouveaux certificats viennent ainsi d’être obtenus en Afrique à savoir les blocs massifs aboutés destinés à la fabrication de cadres de portes et fenêtres qui sont désormais certifiés Komo, tandis que les lambourdes bénéficient du marquage CE (Conformité européenne). «Rougier est aujourd’hui le seul producteur africain capable de proposer ces nouvelles garanties sur ces produits», a affirmé le groupe.
Parallèlement au développement d’un outil de deuxième transformation performant du bois, et afin d’améliorer la qualité et les rendements matière, Rougier investit en Afrique dans la modernisation et l’augmentation de la capacité de sciage de ses installations industrielles de première transformation (à Mévang au Gabon et à Moualé au Congo) ; la création de nouvelles structures comme la scierie de l’Ivindo au Gabon qui porte à sept le nombre de scieries exploitées par Rougier dans le bassin du Congo (Cameroun, Congo et Gabon).
«Ces actions permettent de rendre le dispositif industriel plus compétitif et performant, en approfondissant l’offre et en augmentant la part de produits élaborés à forte valeur ajoutée», a conclu Rougier. Tous les deux ans à Nantes, ce carrefour est l’occasion de réunir les professionnels du bois pendant trois jours. D’ampleur européenne, le Carrefour international du bois 2012 propose une offre de produits bois divers : parquets, panneaux, bardages, sciages, solutions constructives bois… 530 exposants venant de 28 pays sont présents pour accueillir les visiteurs. De plus, depuis 2008, ce salon fait preuve d’un engagement dans l’écoconception afin de réduire les impacts environnementaux.
Fondé en 1923, le groupe Rougier est un leader des bois tropicaux certifiés africains. Le groupe opère autour de trois activités avec la branche «exploitation des forêts naturelles» (exploitation forestière, transformation et négoce de bois tropical à travers la société Rougier Afrique International et ses filiales), la branche «Importation et distribution en France» (Rougier Panneaux et Rougier Sylvaco), et la branche «Forêts de plantation» (étude et gestion des forêts de plantations industrielles en Afrique à travers la société Lignafrica).
1 Commentaire
L’interdiction d’exportation du bois qui a tant défrayé la chronique a forcé le groupe Rougier à investir dans la transformation à forte valeur ajoutée locale du bois.
Or, jusque là, la stratégie de Rougier, comme les autres grands groupes internationaux installés au Gabon, c’était « On prélève la matière 1ère. Le développement local? Ce n’est pas notre problème ».
Pour vous en convaincre, regardez les sièges sociaux de ces grands groupes qui brassent des milliards de francs de bénéfices dans le bois, les minerais et le pétrole : Aucun de ces sièges n’est corrélé avec le niveau des bénéfices réalisés ces 15 dernières années. Rougier étant celui qui emporte la palme d’or du plus pingre : plusieurs hangars aux tôles rouillés ne semblent pas l’humilier dans la zone industrielle d’Oloumi
Je ne dis pas « Bravo Rougier », car il n’y a aucun mérite à investir sous la contrainte. Mais, bravo au chef de l’Etat.
Et je pose une question : A quand l’interdiction d’exportation des autres matières 1ères pour que leur valorisation ait lieu sur le sol gabonais ?