Can 2017 : «Il faut maintenant que les Panthères gagnent», dixit le directoire du PDG
La Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football entame ce 18 janvier 2017 sa deuxième journée de poule à Libreville. A cette occasion, le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, par la voix de son Secrétaire général adjoint, Fidèle Angoue Mba, s’est prononcé sur l’organisation de cette compétition et appelle les Panthères du Gabon à gagner leur prochaine rencontre.
Fidèle Angoue Mba, Secrétaire général adjoint du Parti démocratique gabonais pendant l’interview, le 17 janvier 2017 à Libreville. © Gabonreview
Gabonreview : La Can 2017 vient de débuter, malgré les rumeurs de toutes sortes. Quel est votre sentiment?
Angoué Mba: Au nom du Secrétaire général du Parti démocratique (PDG), Faustin Boukoubi, au nom de l’ensemble du Secrétariat exécutif, nous vous remercions pour l’intérêt que vous ne cessez de manifester à l’endroit des activités de notre parti et surtout au moment où notre pays organise la 31e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Revenant à votre question, je peux vous dire que c’est un sentiment de satisfaction dans la mesure où pour nous, le PDG, nous n’avons jamais douté un seul instant de l’effectivité de la Can sur le territoire national. Notre partenaire principal, la Confédération africaine de football (Caf) qui a fait confiance aux autorités gabonaises en tête desquelles son excellence Ali Bongo Ondimba et le gouvernement gabonais, vérifiait progressivement l’état d’avancement du cahier de charges. Je peux vous dire que lorsque le pays a été choisi, la communauté sportive africaine savait très bien qu’il y aurait des élections présidentielles au Gabon. Constitutionnellement, elles étaient fixées. Nous étions confiants dans la mesure où la Caf, qui est le garant au plan africain du football africain, était confiant et vérifiant progressivement l’avancement des différents travaux sur les sites qui avaient été retenus, de commun accord, avec le gouvernement gabonais. Ce n’est qu’un pari tenu par le chef de l’Etat. Comme vous l’avez-vu depuis le début des matchs, les quatre sites sont disponibles, les organisateurs sont là, les sportifs sont là, le public a également répondu favorablement. Je crois que toutes les conditions sont réunies et le peuple gabonais, le vrai peuple épris de paix et de patriotisme a compris qu’il y a un temps pour se recueillir, il y a un temps pour se quereller, il y a un temps pour se réconcilier. Le football ou le sport en général, à travers le monde, a toujours été un facteur d’unité. Le Parti démocratique gabonais, qui se considère comme le creuset de l’unité nationale, qui a pour devise dialogue-tolérance-paix ne peut que rendre un vibrant hommage à son excellence Ali Bongo Ondimba, au gouvernement de la République et à tous les sportifs africains qui ont fait confiance au peuple gabonais et à ses autorités.
Revenons sur les infrastructures, vous avez dit que tout a été livré, mais le sélectionneur du Togo, Claude Le Roy a dénoncé l’état de la pelouse d’Oyem et même de l’accueil qui leur a été réservé.
Vous savez, toute organisation humaine a des imperfections. Tout le monde sait que le Gabon est un pays sous-peuplé. Quatre sites ont été retenus. Si le site d’Oyem a été retenu, c’est parce que c’est un projet intégrateur. Oyem est située au confluent des trois frontières: le Cameroun, une grande nation sportive, la Guinée Équatoriale et le Gabon. Je vous ai dit naturellement qu’Oyem a un stade, Bitam a un stade, mais il fallait construire un stade aux normes de la Caf. Comme c’est un projet intégrateur, parce qu’au de-là de la Can, l’infrastructure doit être une infrastructure positive pour l’avenir de cette zone. Le développement n’est pas statique, il est dynamique. Après la Can, au-delà des matchs, de la manifestation, le gouvernement gabonais ne s’inscrit pas dans une logique statique. Le plus important c’est l’après-manifestation. Les récriminations faites par le coach togolais concernant les insuffisances, je ne les ai pas encore suivies. Mais c’est ça l’Afrique, il faut bien qu’il y ait une touche particulière. Tout cela reste perfectible. J’ai suivi tous les matchs. Je crois que la peur la plus grande c’était au niveau de la pelouse. Or, nous avons bien vu que, aussi bien la pelouse que l’éclairage est correcte. Quand on voit ça de loin, si on ne vous dit pas qu’on est en pleine forêt équatoriale, c’est difficile à penser. Paris ne s’est pas fait en un jour. Nous intégrons cela dans le cadre des choses à améliorer pour la prochaine fois.
Sur les réseaux sociaux on apprend que le PDG a distribué des billets à ses militants afin de pouvoir remplir les stades. Qu’en dites-vous?
Je l’apprends avec vous. Je suis le Secrétaire général N°2 du PDG, je n’ai reçu aucun billet. Nous sommes en réunion avec le Secrétaire exécutif chaque semaine, les billets n’ont pas été distribués. S’il y a des mécènes, c’est normal. Vous comprenez, on sort d’une élection présidentielle et on s’apprête à organiser les élections législatives, les potentiels candidats quelque soient leurs camps, c’est normal qu’ils acquièrent des billets pour donner à ceux dont ils vont solliciter les suffrages demain. Mais ça ne peut pas être imputable au Parti démocratique gabonais. Je trouve même que c’est une bonne chose. L’Etat a fait sa part, il appartient maintenant aux compatriotes, quel que soit le bord, de faire leur part. Le public fait parti d’un élément important dans l’organisation d’un match de football. Si des personnalités, des personnes physiques ou morales, ont pu acquérir des billets pour les distribuer aux uns et aux autres, c’est une bonne chose. Les communautés amies peuvent aussi le faire. Le plus important c’est que le stade soit plein. Comment a-t-on fait pour qu’il soit plein ? La question ne se pose pas. Mais s’il n’est pas plein, ça pose un problème. Sportivement, s’il est plein, c’est une très bonne chose. Il faut dire que tout ceci est pour chercher la petite bête. Le boycott ne marche pas, les gens ont d’autres préoccupations. Ils vaquent naturellement à leurs occupations, ils vont au stade. Et là, on cherche maintenant la petite bête. On veut chercher non pas le verre à moitié plein, mais le verre à moitié vide. Nous au PDG, nous disons à la population, aux communautés amies du Gabon que c’est notre continent, c’est notre pays. Nous n’avons pas de continent de rechange, ni de pays de rechange. Il faut consacrer l’énergie aux choses essentielles.
Les Panthères ont commencé la compétition de manière timoré avec un nul face à la Guinée Bissau. Quel message du PDG à cette équipe ?
Dans toutes les compétitions du monde, quand le pays organisateur balbutie, cela a un impact sur l’enthousiasme du pays organisateur. Le message du PDG est simple : c’est de dire aux panthères du Gabon de redoubler d’effort, de pugnacité, pour que les investissements qui ont été faits par l’Etat pour satisfaire le peuple gabonais, pour que l’enthousiasme observé depuis le début de la compétition soit maintenu. Je ne dirais pas que la Guinée Bissau est un petit poucet. Vous savez, ils sont sortis parmi les premiers de leur poule et se retrouvent là. A ce niveau de la compétition, toutes les équipes se valent. Nous aurions cependant souhaité que les Panthères du Gabon gagnent ce match. Elles ne l’ont pas fait. Nous pensons que rien n’est encore perdu parce que dans cette poule tout le monde a fait match nul. Il faut maintenant que les Panthères gagnent le prochain match pour maintenir l’enthousiasme constaté au niveau de la liesse populaire. C’est donc un message d’encouragement et d’espoir. Qu’elles sachent que le peuple gabonais est derrière eux pour les encourager à aller le plus loin possible.
Et au peuple gabonais ?
Le peuple gabonais doit également encourager, dans le fair-play, toutes les équipes africaines. Le PDG envoie à l’endroit du peuple sportif gabonais, des compatriotes épris de paix, de civisme et d’amour de ne pas trahir la mémoire des pères fondateurs de notre pays. Le Gabon, en toutes circonstances a toujours été un havre de paix. Une terre d’hospitalité légendaire quelles que soit les situations. L’élection présidentielle est terminée. Tous les manquements qui ont émaillés le processus électoral seront traités lors du dialogue politique initié par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Il n’a pas attendu d’être investi pour appeler à un dialogue. Je crois que la communauté internationale, la France en tête, appelle aujourd’hui les acteurs politiques gabonais à un dialogue. Pour dialoguer, il faut être deux. Sur plus de cinquante partis politiques, la plus grande moitié est déjà prête. C’est donc pour dire à ceux qui résistent encore qu’il n’y a pas de honte à s’asseoir autour d’une table pour l’intérêt de la nation. Nous disons donc au peuple gabonais que l’Afrique du football est présente chez nous. Notre pays a été choisi par la Caf et l’ensemble des pays africains est là. Quels que soient les cas de figure, continuons à être présents dans les stades jusqu’à la fin de la compétition tout en étant vigilants parce que les velléités bellicistes de boycott ont été prononcées, sont sourdines et le gouvernement a pris des dispositions pour garantir la sécurité des sportifs, des organisateurs et des spectateurs. Mais, dans tout cela, le premier agent de sécurité, c’est d’abord soi-même. Il faut que le peuple, présent dans les stades, soit vigilant pour que l’Afrique, présente chez nous, soit heureuse d’être accueillir en terre gabonaise, terre d’hospitalité légendaire et que la compétition se déroule dans de bonnes conditions.
2 Commentaires
La voix de don maître. Le contraire aurait étonné ! ,,n’est ce pas Jean JACQUES et son vieillard
au pays des échoués déclarés automatiquement admis, le PDG ne devrait pas du tout s’inquiéter de la défaite des panthères qui à leurs yeux serait une victoire cash à 99, 99%. soyez logique jusqu’au bout