Début des négociations «raté» sur la crise à l’UOB
Après les réunions de concertation initiées les 25 et 29 mai derniers avec les groupes d’étudiants et syndicats des enseignants de l’Université Omar Bongo (UOB), le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a lancé le 4 juin à Libreville des négociations avec les différentes parties. A l’issue de cette initiative louable, le pays est bien loin du retour à la sérénité escomptée, et plus que jamais, on touche, presque, du doigt l’année blanche tant redoutée.
A l’ouverture des négociations Raymond Ndong Sima a planté le décor en estimant qu’«après avoir écouté les uns et les autres et analysé la situation en toute âme et conscience afin de s’en faire une idée, l’heure était désormais à la recherche des solutions pérennes aux maux qui minent l’Université gabonaise». A ce titre, le chef du gouvernement a relevé 13 points cruciaux qui tiennent à cœur ses interlocuteurs.
Les plus urgentes étant le critère âge, l’harmonisation du système LMD, l’ouverture du concours de l’Ecole normale supérieure (ENS) à tous, le retrait des forces de l’ordre du campus, l’aménagement des structures d’accueil au sein de ce temple du savoir. Autant de problèmes qui n’ont pas laissé insensible le Premier ministre. Raymond Ndong Sima a également évoqué avec les étudiants, «une nécessité de trouver un nouveau mode de désignation de leurs représentants au sein des structures estudiantines».
Il a aussi fait état de sa préoccupation quant à la mise en circulation effective du livret de l’Etudiant tant demandé par ces derniers. Pour eux, cet outil représente un moyen pour chacun de se reconnaître dans sa vie estudiantine, tout en connaissant ses droits et ses devoirs. Quant au troisième groupe dit de l’aile dure et conduit par Firmin Ollo, il a simplement déploré que le chef du gouvernement mette à la porte ceux d’en face au risque pour eux de ne pas prendre part aux débats. Face à cette intransigeance, le chef du gouvernement leur a conseillé d’éviter de déplacer le sujet principal de négociation.
Cette mise au point de Raymond Ndong Sima n’a finalement pas suffit à la bande de Firmin Ollo qui a quitté la salle de négociations sans se soucier de la présence du chef du gouvernement qui a finalement continué la discussion avec les deux autres groupes des étudiants présents, les enseignants et l’administration universitaire. Le Premier ministre déplorant par ailleurs l’attitude de ces étudiants a promis de recevoir tout le monde dans les prochains jours afin d’aplanir une fois pour toutes, les divergences de vues entre les étudiants. Il a aussi dit à ceux restés dans la salle d’aller en faire le compte rendu à leurs camarades.
A ce qui semble, le déroulement de ce premier acte des négociations n’a visiblement pas plu au groupe conduit par Firmin Ollo. Car, à l’heure où nous écrivons ces lignes, l’UOB est le théâtre d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Selon des sources estudiantines, les choses resteront en l’état tant que les étudiants «indélicats» seront assis à la table des négociations. Après 5 mois de perturbations des cours, un début des négociations chaotique, qui sauvera l’UOB de l’année blanche ?
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