Sans tambours ni trompettes, le nouveau bureau de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) a prêté serment, le 23 décembre dernier à Libreville, devant les membres de la Cour constitutionnelle pour un nouveau mandat de trente mois.

Président très contesté de la Cenap, René Aboghé Ella pourra-t-il relever le défi de la transparence démocratique lors des prochains scrutins au Gabon ? © AFP PHOTO / STEVE JORDAN


 

Reconduit dans ses fonctions de président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) sans le moindre bruit, il y a quelques mois, René Aboghé Ella a prêté serment, le 23 décembre dernier à Libreville, devant la Cour constitutionnelle.

Accompagné des huit membres de la majorité et de l’opposition composant le bureau directeur de cette institution en charge de la régularisation des élections au Gabon, le président de la Cenap a fait le serment «d’accomplir avec probité et impartialité, les devoirs de la charge, tout en veillant au respect de la Loi électorale, du suffrage universel et de la démocratie pluraliste au Gabon».

Un serment vite battu en brèche par les observateurs qui affirment qu’il s’agit d’une «farce qui ne dit pas son nom». René Aboghé Ella qui comptabilisent plus d’une dizaine d’années à la tête de cette institution est très contesté, surtout après la présidentielle du 27 aout dernier. Il est d’ailleurs présenté par une bonne frange de l’opposition comme l’homme-lige du pouvoir en place, et accusé de «partialité» et d’«allégeance à ce pouvoir».

Avant l’élection présidentielle du 27 août 2016, en effet, ce magistrat de 57 ans, originaire de la ville septentrionale de Bitam, avait été l’objet de tous reproches. Un regroupement de partis politiques de l’opposition, dans une lettre adressée à la présidente de la Cour constitutionnelle, le 6 octobre 2016, demandait même sa récusation. Rien de cela n’a été fait et c’est lui qui a présidé les séances plénières de la Cenap ayant permis la validation de la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la dernière présidentielle. Un scrutin ayant abouti à la victoire très contestée du chef de l’Etat sortant.

Malgré toutes ces critiques, l’homme a dit remplir consciencieusement la tâche qui lui a été confiée par le chef de l’Etat. Pour lui, la substance de son travail est basée sur la Loi et rien que la Loi. Quoi qu’il en soit, la nouvelle équipe de la Cenap est très attendue au pied du mur dans les prochains mois. Les élections législatives seront un autre test majeur permettant à Aboghé Ella et son équipe de dissiper les critiques virulentes à leur égard.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. MVE J.JACKY dit :

    AVEC LES MEMES TRICHEURS DANS LES MEMES INSTITUTIONS Y AURA JAMAIS PLUS ELECTIONS AU GABON ON VA NAVIGUER DANS L ILLEGALITE ON EN A MARRE DE LA DEMOCRATIE DES CIMETIERE/

  2. Emeno dit :

    Toujours les mêmes.Ah c’est vrai qu’on ne change pas une équipe qui » gagne ».Suivez mon regard.

  3. Nkembo dit :

    Lorsque certains parlent de fraude et ferment les yeux sur ce que le camp Ping a fait dans le woleu Ntem,l’estuaire,l’ogooue maritime et la nyanga je me demande s’ils sont sérieux.

    • LB dit :

      C est quand même une curiosité.
      Ping n étant pas au pouvoir, il aurait réussi selon vous a organiser une fraude massive?
      Vraiment ces Émergents…
      Ce qui est sur c est que dans TOUTE la province du Haut Ogooue, TOUT le monde a voté même les coqs les poules les moutons les chenilles les cabris etcc…

  4. Harvy dit :

    Certains oublient même qu’un jour on doit quitter cette terre, mais laissons derrière nous un NOM, son histoire à la postérité..

  5. Jean . jacques dit :

    Oui il merite ce poste.quoi votre vieillard veut que ca soit son fils franck ping e le fausseur de dolar

  6. Ayez un peu honte, mais comme on est dans un pays dans lequel on fait la promotion des hommes sans étique ni vertue, on crache sur les vieux , on ment et on tue. vous avez troqué la honte contre l’émergence que vous ne verez jamais( donc contre du vent). Ouf, quel perte!?

  7. Gilbert dit :

    De quoi peut on discuter dans le dialogue nationale d’ali bongo quand il ne cesse de demontrer qu’il ne changera jamais et prépare sous nos yeux ses plans pour demeurer au pouvoir à vie ? Heureusement que Le peuple l’a compris cette fois ci

  8. MOABITE dit :

    Il serait peut etre temps que l’opposition envoie comme representant à la CENAP des boxeurs et autres pratiquants d’art martiaux venus tout droit de nos mapanes! il serait peut etre temps que rene aboghe ella se frotte aux gabonais victimes du systeme qu’il se donne autant de mal à pérenniser

  9. LB dit :

    Je voudrais bien comprendre quel est l intérêt du dialogue d Ali Bongo si c est pour qu’ on nous remette la même sauce ?
    Ces émergents ne font preuve d aucune sagesse. Non seulement ils n ont pas l intelligence de l école mais encore moins l intelligence de la vie.
    Comme dit auparavant, ce dialogue est un leurre. Ali Bongo n a cure des aspirations de démocratie de gabonais. Il veut rester la vie. La constitution le code électoral peuvent être modifiés autant de fois que l on veut il voudra rester la avec sa bande.

  10. Dzingo dit :

    Par cette prestation de serment, la preuve est faite que le dialogue d’Ali Bongo ne sera qu’une farce. Avait-on besoin de reconduire les grands faussaires avant même que l’on discute du sort à réserver à ce machin ? Quand on dit que ce dialogue est juste un moyen de légitimer Ali, d’aucuns trouvent des arguties. Quel pays !

  11. gabon d abord dit :

    pourquoi preter serment en cachette, le monde sait que vous etes les meilleurs alors FELICITATION LA CENAP……..

  12. lepuant dit :

    En tous cas cela ne fait que confirmer que LE GABON EST DIRIGE PAR DES BANDITS .C’est vraiment regretable pour le pays !

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