Blackouts intempestifs à Lambaréné
La ville du milieu, Lambaréné, vit depuis trois jours au rythme des coupures d’électricité et d’eau. Une situation nouvelle qui pénalise les populations et ralenti certaines activités économiques sur les deux rives de l’Ogooué.
Les délestages ne sont pas seulement le lot de Libreville. La ville de Lambaréné vit depuis trois jours au rythme des coupures intempestifs d’électricité et d’eau. Ce qui pénalise nécessairement les habitants qui n’ont pas connu une telle fréquence du phénomène. «La SEEG n’informe pas la population sur les raisons de ces coupures successives de courant et d’eau qui ont commencé dans la nuit de mercredi à jeudi (du 30 au 31 mai – ndlr)», informe un Lambarénéen.
Dans les stations services, le carburant est servi en fonction des retours et coupures du courant. «Ça dure entre 30 mn et une heure. On profite pour servir les clients. C’est pas la joie de travailler dans ces conditions», déplore Jean-Claude, pompiste.
A la tombée de la nuit, les superettes, les petits commerces et les habitations ne sont éclairées que momentanément. Ce qui cause bien de problèmes pour la conduite des affaires. «J’ai peur de perdre des vivres frais à cause de ces coupures. Ces gens risquent de perdre leurs appareils électroménagers si la situation perdure. Là c’est trop !», s’inquiète Moussa, commerçant au quartier Adouma. Dans le deuxième arrondissement de cette ville, carrefour du Gabon, certains quartiers sont plongés dans l’obscurité et sont privés d’eau depuis plusieurs jours. «Depuis mercredi dans la nuit, nous avons pas le courant et l’eau. Cette partie de la ville est souvent négligée. Ceux ont des moyens font fonctionner leur groupe électrogène. Les autres s’éclairent à la bougie», explique Max Maganga-Maganga, un habitant du quartier Isaac.
Les raisons de cette situation n’ont pas été communiquées. De nombreux habitants de la ville se plaignent depuis de longs mois déjà de la couleur terre de l’eau distribuée par la SEEG et surtout de l’annonce de la fermeture de la plupart des fontaines publiques. «Alors que les gens sont pauvres ici, ils veulent nous renvoyer boire l’eau de l’Ogooué ou creuser des puits comme nos ancêtres. Les députés et les maires s’en foutent. Ils ont des groupes électrogènes et se lavent même avec l’eau minérale», se plaint une jeune dame affectée à l’accueil d’un hôtel de la capitale du Moyen-Ogooué.
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