Silencieux depuis la réélection d’Ali Bongo, les jeunes du mapane sont récemment sortis du bois pour exprimer leur position sur le dialogue politique appelé par le président de la République. Ils entendent avoir leur mot à dire au cours de ces échanges.

Les jeunes du mapane exigent d’être associés au dialogue politique. © D.R.

Les jeunes du mapane exigent d’être associés au dialogue politique. © D.R.

 

Depuis l’appel au dialogue lancé par Ali Bongo, deux camps s’opposent : ceux pour qui ces pourparlers permettront de «corriger» la gouvernance actuelle et ceux pour qui ce dialogue apparaît comme une tentative du pouvoir en place de «légitimer» la victoire du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), acquise au terme du scrutin présidentiel du 27 août 2016. Entre les deux, les jeunes issus des quartiers populaires et sous-intégrés de Libreville disent ne pas se retrouver. Pour eux, il s’agit, de «deux positions d’apparence antagonistes, mais en réalité conciliables parce que sortant du même moule PDG».

Des responsables de la dynamique «La couleur du peuple». © D.R.

Des responsables de la dynamique «La couleur du peuple». © D.R.

A la faveur d’une sortie, le 5 novembre à la Chambre de commerce de Libreville, réunis autour de la dynamique «La couleur du peuple», ils ont tenu à exprimer leur position sur la question. «Le dialogue étant une vertu africaine, et parce que nous sommes Africains, nous sommes favorables au dialogue», ont-ils annoncé. Toutefois, ils se refusent de prendre part à un dialogue aux allures d’«orgie dionysiaque», au cours duquel les participants décideraient du sort des jeunes sans les associer, tout en prédisant leur futur «sans solder le passé». Les jeunes du mapane entendent donc peser sur les discussions qui viennent. Leur absence à ces pourparlers, ont-ils prévenu, ferait courir un risque pour l’organisation dudit dialogue, qui «devrait être un moment de réconciliation», d’abord entre les jeunes et les politiques, et entre les protagonistes de la dernière présidentielle.

Pour les membres de la dynamique «La couleur du peuple», ni les dialogues appelés par Ali Bongo et Jean Ping ni celui exhorté par Louis Gaston Mayila ne pourront avoir lieu si les jeunes ne sont pas associés. «Si par extraordinaire ces préalables ne trouvent pas un écho favorable ou une oreille attentive auprès des concernés, Dame Nature nous dictera la conduite à tenir pour empêcher par tous les moyens nécessaires la tenue d’un quelconque dialogue, et au-delà du dialogue, toutes les manifestations à venir», a déclaré Gaël Koumba, porte-parole de la dynamique des jeunes.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Lekori dit :

    Du pipeau…. C’est Ali via Eloi Nzondo qui est derrière tout ça….

  2. Samuel dit :

    Encore un vendu qui vient faire l’intéressant après avoir roulé pour BOA en prenant les autres pour des imbéciles. EN tout cas, il n’à qu’a retourner à table avec BOA.

  3. etudiante dit :

    vous avez raison les frangins, on a payé le lourd tribut.nos frères sont morts pour ce prix la. continuez comme sa.

  4. roi dit :

    vous avez raison les frangins, on a payé le lourd tribut.nos frères sont morts pour ce prix la. continuez comme sa.

  5. NYAMA dit :

    Les mapanes financés par le régime ! On ne trahit pas sa conscience

  6. Airborne dit :

    ABO a ete dans les mapanes rencontré ce beau monde, avec toute les promesses, ils groupissent toujours là dedans. Donc, si vous avez faim et soif, rapprochez vous de ABO, il va vous jeter les miettes qui tombent de sa table, comme vous etes des chiens.Donc, attendez le dialogue d’ABO.

  7. MOUKOMBO dit :

    Et vous qui vous a fait porte parole des jeunes? A plusieurs réprise j’ai demandé à ce fameux général d’où il trouvait tout cet argent pour faire sa propagande à chaque fois ce monsieur me parle de mecene, de chaine de solidarité et autres! Les gabonais de 2016 ne sont pas dupe. Ce mouvement dit du mapane est une escroquerie savamment orchestrée par les hommes du pouvoir

  8. J&B dit :

    Ils ne manqueront jamais une occasion pour se faire du fric. Voici la nouvelle génération de profito – situationnistes! On comprend mieux pourquoi le pays va à reculons. Ce AYOUNE, peut il nous dire qui leur donne de l’argent pour payer la location d’une salle à la chambre de commerce? Ou encore qui lui donne les moyens de payer le déplacement de la presse? Quand on sait que sa clique et lui sont une bande de fauchés! Qu’ils arrêtent de distraire le monde.

  9. La voix des sans voix dit :

    Les manœuvres machiavéliques n’ont plus droit de cité en terre. On sait désormais d’avance pour qui vous roulez chers représentants des « fameux mapanistes ». Que dites vous donc de l’incarcération de Bertrand ZIBI, un vrai mapaniste qui sait discuter avec ses frères des quartiers sous-intégrés du Gabon ? Ne devrait-il pas faire partie de cette représentation qui devrait prendre part à ce dialogue?
    Comment peut-on aller à un dialogue après tant de morts et de disparus ? Dialoguer avec un assassin, un voleur et un démagogue c’est appartenir à son dessein mieux encore c’est légitimer son autorité sur soi. Le dialogue doit être une période saine, c’est-à-dire période au cours de laquelle les langues vont se délier ficilement, sans tabous et sans représailles aucune. Or, il n’est pas évident que cela soit ainsi avec les initiateurs du fameux. On doit se référer à l’histoire de Redjambé. C’est mon point de vue !!

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