Education : L’avenir ciselé des élèves du primaire
Face à l’arrivée massive d’élèves en classes de sixième -près de 11.000 encore cette année, le ministère de l’Éducation nationale a choisi de transformer de nombreux établissements primaires en collèges d’enseignement secondaire (CES). Pour les associations de parents d’élèves, «on ne peut déshabiller Paul pour habiller Pierre ; il faut construire des salles de classe».
Si depuis 2013 près de 10 milliards de francs sont consacrés à la construction, à la rénovation et à l’équipement des établissements du premier degré (écoles primaires), on a de la peine à voir sur le terrain les nouvelles constructions d’écoles primaires et moins encore la réhabilitation de celles existantes.
Selon un membre de l’association des parents d’élèves de l’école publique des Charbonnages, «Michel Menga est le dernier ministre de l’Éducation nationale qui a construit ou entamé la construction d’écoles. Il est regrettable que ces efforts n’aient pas été poursuivis».
Pourtant, au mois de juillet dernier, le gouvernement a reçu l’appui de l’Agence française de développement (AFD) pour la construction de cinq écoles primaires, notamment dans la zone de l’Institut africain d’Informatique (IAI), dans le cinquième arrondissement de Libreville. Malheureusement les travaux de ce chantier n’ont pas véritablement démarré.
Le gel de construction des écoles est-il dû aux contraintes financières ou à l’absence d’une planification de la croissance démographique des élèves ? En tout cas, tout semble croire la question n’a jamais été traitée de manière appropriée. Car, le problème ne date pas d’aujourd’hui, il se pose avec acuité, à chaque rentrée, depuis plusieurs années. La priorité a été accordée aux solutions à court terme pour trouver un peu de répit à l’afflux des élèves. La transformation des écoles primaires en collèges fait partie de ces « pis-aller », comme l’affirme un responsable du Syndicat de l’Education nationale(Sena).
«Pour faire face à l’afflux massif d’apprenants dans le premier cycle de l’enseignement du second degré, le gouvernement s’est vu obliger, dans un premier temps, de loger un établissement dans les locaux d’un stade de football, et, aujourd’hui, de transformer des établissements du premier degré en collèges d’enseignement secondaire»
Cependant, qu’est-il prévu pour les élèves de ces établissements primaires transformés en collège ? Par exemple, que fera-t-on des élèves de l’école publique située à côté du Lycée Nelson Mandela, récemment transformée en CES Nelson Mandela qui va accueillir de nouveaux collégiens ? Que fera-t-on des élèves de l’école publique 2 de la Cité Damas qui vient d’être transformée en CES de la Cité Damas ?
Rien n’est prévu pour ces milliers d’écoliers dont les parents seront contraints de leur trouver des places dans d’autres écoles primaires, notamment celles de la sphère privée. Si la question de la construction de nouvelles écoles n’est pas réglée dans un horizon visible, on s’achemine subrepticement vers la privatisation de l’enseignement du premier degré. Une aubaine pour les « marchands du savoir » et un déséquilibre de chances pour ces milliers d’élèves.
11 Commentaires
A propos de la misère. A propos de la misère, je ne dirai que deux mots, KOKOLO KOKOLO
On préfère organiser la CAN et laisser de coté l’ avenir de ce pays, beaucoup de divertissement pour nous empecher de penser, de réfléchir. PEUPLE REVEIL TOI !
Le Gabon mon pays… Qui avait imaginé pareil sacrifice pour tes enfants? Aujourd’hui, depuis que les « imbéciles » ont pris le pouvoir, certains sages se sont enfuis, lorsque d’autres ont simplement été tués… A Dieu la vengeance et la rétribution.
au lieu de construire des écoles ,collèges ,lycées et universités; l’exécutif joue un mauvais jeu en délogeant des écoliers au détriment des collèges … c’est très triste !
Et que font les parents d’élèves? Mouvement Arusha.
Au lieu de penser à construire les écoles et hôpitaux dans notre cher pays, on achète les immeubles aux USA, en France, au Canada, on achète les chaines de télévisions Edan… Vous allez le payer cher!
Mon pays va mal…
C’est désolant pour un pays qui soit disant prône pour l’avenir des jeunes. Où est l’APE quand les enseignants observent un mouvement de grève ont crié sur eux.vraiment du n’importe quoi
ALI BONGO se moque de l’éducation pour privilégié le football.
500 milliards de cfa pour la CAN 2012
463 milliards pour la CAN 2017
Le sport est-t-il prioritaire à l’éducation des jeunes ?
Pour quoi avoir investi autant d’argent sur le sport ? quel est la rentabilité ?
Les recettes de la CAN n’attteignent pas 100 millions de cfa. pour quoi s’en têter ?
Ou sont passés les 86 milliards de fonds pretés par la BAD au Gabon en 2011 afin de construire 3 universités et 10 salles de classes ?
Sachez que l’argent du gabon n’appartient pas à la famille BONGO.
ALI BONGO EST UN MALADE QUI S’IGNORE
@ opposition.
Non, Ali n’est pas un malade qui s’ignore. je ne dirai pas ca.Ali c’est par contre qui est atteint d’une maladie déclarée incurable. C’est un malade qui sait que ses jours sont comptés D’où toutes les folies que vous pouvez voir. Il sait qu’il ne pourra pas s.en sortir. Ali fais tes biomes en catimini…et disparaît!