Déplorant la prise d’assaut des installations de Maurel & Prom par les employés grévistes, le ministre du Pétrole a réitéré sa volonté de protéger l’ensemble des sites de production de la société indonésienne. 

Le ministre du Pétrole, Etienne Ngoubou, veut s’assurer de la continuité du service à Maurel & Prom en dépit de la grève. © D.R.

Le ministre du Pétrole, Etienne Ngoubou, veut s’assurer de la continuité du service à Maurel & Prom en dépit de la grève. © D.R.

 

Face à l’arrêt des activités sur l’ensemble des sites de la société Maurel & Prom, le ministre du Pétrole a vivement réagi, le 19 octobre, à ce mouvement d’humeur du personnel. Une sortie dans laquelle il a littéralement indexé l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), qui avait appelé ses adhérents à entrer en grève le 17 octobre dernier.

«Le gouvernement constate que les membres adhérents de l’Onep, grévistes sur les sites de production de la société Maurel & Prom (Onal et Coucal), agissent au mépris de la loi et mettent en péril les installations de production et de transport des hydrocarbures», a déploré Etienne Ngoubou.

A ce sujet, le membre du gouvernement a notamment déploré le lancement du mouvement de grève alors que le préavis et les négociations y afférentes étaient toujours en cours. Dans le même sens, le ministre du Pétrole s’est indigné de la tentative de prise de contrôle par la force, le 17 octobre, de l’outil de production par les agents grévistes, en dépit de la présence d’éléments de la gendarmerie nationale.

Une tentative qui s’est répétée le lendemain. «Le 18 octobre, alors que toutes parties se trouvaient en en pleine négociations à Port-Gentil, au siège de la société, les employés grévistes ont pris d’assaut le centre de contrôle des opérations de production d’Onal, dans  le dessein d’arrêter toute production et empêcher les non-grévistes de leur liberté de travail», a relaté Etienne Ngoubou.

Réitérant la volonté du gouvernement à protéger les investissements étrangers, comme le veut la loi, le ministre du Pétrole a assuré que «toutes mesures nécessaires à la protection des biens et des personnes seront prises pour garantir la sécurité des investissements de la société Maurel & Prom ainsi que celle de ces employés».

Ces mesures suggèrent-elles que les activités continueront effectivement sur les différents sites, du moins avec le personnel non gréviste protégé en bonne et due forme ? Tout porte à croire que oui, car le ministre a notamment mis en avant le manque à gagner lié au mouvement d’humeur des adhérents de l’Onep.

Depuis le lancement de la grève, en effet, la production du champ d’Onal a été ramenée de 28 000 à 10 000 barils/jours. «Les grévistes empêchent la direction générale d’exercer ses obligations contractuelles envers la République gabonaise», s’est indigné Etienne Ngoubou. Vu le contexte économique actuel, l’on comprend mieux que le gouvernement, plus que jamais, a besoin d’assurer et maximiser toutes ses sources de revenus.

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. mambina dit :

    Monsieur ,le ministre, vous devez contrôler systématiquement ces sociétés qui refusent d’appliquer le code de travail de notre pays au lieu de sombrer dans les menaces stériles, comment concevoir que depuis que d’autres sociétés de production d’hydrocarbure ont payées à leurs employés la mesure de l’arrêté 208 et l’article 62, Maurel malgré tous les appels à respecter cette loi, préfère jouer au têtu,Faite en sorte que la loi soit respecter dans le pays au lieu d’accuser le personnel qui fait preuve de bonne volonté dans leur travail malgré la maltraitance que fait preuve la société.

    • Marie dit :

      C’est une blague? Maurel ne veut pas respecter la loi ? Et tu demandes au ministre putschiste d’exiger de Maurel l’application de la loi ? Je voudrais juste te rappeler que le putchiste en chef est le premier à ce jour dans ce pays à avoir montré que le non respect de la loi est la règle et n’est passible d’aucune sanction ?

  2. Harvy dit :

    Monsieur le ministre, vous savez pourtant que toutes ces Compagnies qui exercent dans le secteur pétrolier  » déchirent ,piétinent » le Code du Travail en vigueur en république gabonaise.
    Vous êtes d’ailleurs bien placé pour savoir que toutes ces compagnies qui ont fermé, comme celles encore en activité ne respectent pas les procédures,laissant ainsi les employés dans le désarroi le plus total..La corruption a atteint son paroxysme que là, personne n’en parle..parce qu’on est au Gabon ? certains ne se gênent même pas de déclarer que la loi gabonaise a un Prix …dixit Mme Shami.
    Ces Directeurs vous diront même :  » Allez vous plaindre ou vous voulez, x,y et z sont mes amis »
    La loi , la loi oui, mais de quelle loi faites-vous allusion?
    C’est Montesquieu qui disait:  » Il n’ya point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice  »

  3. bonga pierre dit :

    Ce n’est pas l’oeuvre de grévistes mais d’activités politiques déguisés en grévistes. Il faut les arrêter pour violation des lois de la République

  4. bonga pierre dit :

    activistes politiques

  5. DoanESS dit :

    Vous parlez d’activités politiques certainement vous êtes derrière tout cela.merci du toyau!

  6. Lorenz dit :

    C’est déplorable que le gouvernement ne soit pas au courant de son role dans la société. Il faudrait monsieur le ministre regardé ce qui se passe dans les autres pays.

    Un gouvernement doit aider son peuple à avoir le meilleur, le bien être, et créer des emplois tout en garantissant la stabilité de ces emplois.

    le gouvernement doit appliquer des politiques qui favorisent dans les deux camps (employeurs et employés) le meilleur partage des benefices et du travail effectué.

    C’est dommage, faut tout le temps expliquer les choses simples à des hautes personalités du pays.

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