Avec un score de 0,514, le Gabon occupe le 113e rang mondial en matière d’Indice d’inégalité de genre (IIG), dont le dernier rapport vient d’être publié par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud).

© respectmag.com

© respectmag.com

 

Publié par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), l’Indice d’inégalité de genre (IIG) 2015 montre la perte de développement humain potentiel due à l’écart entre les niveaux atteints par les hommes et les femmes dans deux dimensions, que sont l’autonomisation et le statut économique.

Cette donnée traduit également la position d’un pays par rapport à des idéaux normatifs en ce qui concerne la dimension clé de la santé des femmes. Globalement, l’IIG illustre dans quelle mesure les femmes sont désavantagées dans chacune de ces dimensions. Il va de 0 à 1 et ses valeurs hautes indiquent des niveaux supérieurs d’inégalités.

Selon le dernier classement publié par le Pnud, le Gabon se positionne au 113e rang avec un score de à 0,514. «Une position résultant des reculs observés dans la parité filles-garçons, dans les différents pans de l’éducation et de la formation», a noté le rapport. Dans l’enseignement primaire, en effet, l’on observe une primauté de garçons de l’ordre de 100 pour 95 filles, en 2015, contre 99 en 1990.

Au secondaire en revanche, la proportion est beaucoup plus à l’avantage des filles. Si en 2005, 110 filles fréquentaient l’éducation secondaire pour 100 garçons, leur nombre est passé à 125 pour 100 garçons, entre 2010 et 2015. Même tendance dans l’enseignement supérieur, où la présence des filles a progressé de 51,3 % à 81,3 % entre 1990 et 2011.

Sur le plan de la participation citoyenne, 17,4 % des sièges au parlement sont occupés par des femmes en 2015, contre 10,8 % en 1998, tandis que le quart des postes ministériels a été confié aux femmes. Par contre, le taux d’activité de la population féminine, lui, est plus faible que celui des hommes (56 % contre 65.1 % en 2012).

Toutefois, la proportion des femmes salariées dans le secteur non agricole a connu une augmentation, passant de 29,8 % à 38,6 % entre 1990 et 2015. Avec 19 180 dollars (plus de 11,4 millions de francs CFA), les hommes affichent un revenu annuel plus élevé que les femmes qui, elles, cumulent 13 530 dollars (plus de 8 millions de francs CFA). Par ailleurs, l’espérance de vie à la naissance des femmes est estimée à 65 ans, dépassant légèrement celle des hommes à 63 ans. La durée moyenne de scolarisation des filles 8-9 ans, est également au-dessus de celle des garçons qui est évaluée à 6-6 ans.

L’IIG mesure les inégalités de genre dans trois aspects importants du développement humain. D’abord la santé reproductive, mesurée par le taux de mortalité maternelle et le taux de naissances chez les adolescentes. Ensuite l’autonomisation, mesurée par la part de sièges parlementaires occupés par des femmes et la part de femmes et d’hommes âgés de 25 ans et plus ayant fait quelques années d’éducation secondaire.

Et enfin, le statut économique, exprimé en participation au marché du travail et mesuré par le taux d’activité chez les femmes et les hommes âgés de 15 ans et plus. L’IIG apporte un nouvel éclairage sur la situation des femmes dans 155 pays. Il donne également un aperçu des écarts entre les sexes dans des domaines majeurs du développement humain.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Axelle MBALLA dit :

    C’est la preuve que le régime d’Ali (qui déjà?) et ACCRO(im)BESSI (le) marche bien…non! le développement qu’ils vantent tant se voit!!!!

  2. Matho dit :

    Ils n’ont surement pas pris en compte les activités des groupes socio-culturels!

Poster un commentaire