Présidentielle Gabon : Blocage dans des bureaux de vote
La suspicion vis-à-vis de certains électeurs, la contestation de la légitimité de quelques responsables et la question des documents autorisés pour le scrutin ont occasionné des troubles dans des bureaux de vote à Libreville.
La question des documents autorisés pour le vote a été l’une des principales raisons du retard et des disputes enregistrés dans certains centres de vote de Libreville, à l’instar de ceux de l’Ecole publique des Charbonnages dans le premier arrondissement, l’Ecole privée catholique Saint Michel de Nkembo (2e arrondissement) et l’Ecole pilote du centre dans le 3e arrondissement. Si un jour avant le scrutin, la Cour constitutionnelle a exceptionnellement autorisé les électeurs à voter avec leurs cartes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le 27 août plusieurs électeurs ont exigé des responsables de bureaux de vote qu’ils leur permettent de voter avec leur récépissé de la carte nationale d’identité. «C’est une information qui ne nous a pas été donnée par la Cenap. Nous leur avons donc demandé d’attendre la réponse du principal responsable», a déclaré le président du bureau n°3 du centre de vote de l’école de Nkembo, qui a dû suspendre les votes jusqu’à 13 heures.
Toutefois, le même responsable du bureau de vote a manqué d’avouer qu’il a compté parmi les raisons du retard et des troubles enregistrés. En effet, les électeurs l’ont récusé et demandé la suspension du vote car, il ne détenait pas sur lui le mandat de la Cenap qui lui donnait le droit de superviser le scrutin. «J’ai appelé la Cenap ce matin et ils m’ont promis qu’ils m’apporteront le mandat dans quelques heures», a-t-il déclaré pour toute excuse. A en croire certains, il leur aurait dit avoir été envoyé par un ancien élu PDG du 2e arrondissement, en l’occurrence Léandre Zué. Information qu’il n’a pas souhaité confirmer à Gabonreview.
Pour le même bureau de vote, l’on rapporte que des électeurs ont été pris à parti et accusés de tentative de fraude. «Bien que portant des noms fang du Gabon, ils étaient incapables de donner les noms de leurs parents et de leur lieu de naissance pourtant inscrits sur leur carte d’électeur», a affirmé un des électeurs, selon lequel les prétendus fraudeurs ont été aussitôt «chassés».
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