Conjoncture économique : Colère des employés de Sodexo
Les salariés de la filiale locale du leader mondial des services de qualité de vie ont initié, le 12 août dernier à leur siège des Charbonnages, un mouvement d’humeur.
Surpris par la désinvolture du directeur sous régional du groupe, notamment de sa tendance à aller à l’encontre des clauses issues des rencontres des 26 et 27 juillet dernier, les employés de Sodexo sont sortis de leur silence, le 12 août dernier. Ils ont dénoncé un plan «scélérat» visant le licenciement de plus de la moitié des effectifs.
Selon le procès verbal de négociation, la proposition de départ négocié ne doit intervenir qu’après l’épuisement de toutes les autres solutions. «La partie salariale (Onep CGSL) et Sodexo engageront, dès lors, toutes les actions nécessaires auprès du gouvernement de la République aux fins de solliciter, dans les plus brefs délais, le paiement de tous les arriérés dus, utile à la survie de la société et à la préservation des emplois des Gabonais menacés par la précarité», précise le document.
Contre toute attente, Joseph Chamy a décidé de mettre en œuvre des départs négociés, en violation du délai de transmission, fixé à 10 jours après le 27 juillet 2016. «Il devait revenir vers nous 10 jours après notre rencontre. Nous avons simplement été surpris de constater que tout ce qui a été proposé au départ, n’a pas été respecté, et il maintient sa proposition de départ. Or, il devrait revenir continuer les négociations jusqu’à ce qu’on trouve le juste-milieu », a expliqué un délégué du personnel, déplorant le manque de respect et de considération vis-à-vis des salariés. «Un acte comme celui-là démontre suffisamment que ces gens-là ne nous respectent pas. Ils ont viré le directeur général Gabon, muselé le reste de la direction et ont pris le contrôle de Sodexo Gabon, au point où, le directeur sous régional signe même en lieu et place du directeur général», a dénoncé un employé.
Pour la rupture des contrats, Sodexo propose le package suivant : paiement des droits légaux et indemnité de départ, soit deux mois de salaire pour les 7-10 ans d’ancienneté ; trois mois de salaire pour les 11-15 ans d’ancienneté ; quatre mois de salaire pour les 16 ans d’ancienneté et plus. A cela, il convient d’ajouter l’indemnité liée aux licenciements économiques et le maintien de l’assurance maladie pendant 12 mois.
Les salariés, pour leur part, proposent le paiement des droits légaux et l’indemnité de départ, soit 30 mois de salaire pour les salaires compris entre 118.000 et 350.999 ; 20 mois de salaire pour les salaires compris entre 351.000 à 700.999 et; 15 mois de salaire pour les salaires compris entre 701.000 à plus. A cela, ils ajoutent l’indemnité de licenciement économique et 12 mois d’assurance maladie.
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