Groupe PDG à l’Assemblée nationale : 2011-2016, la législature la plus difficile !
La législature qui s’achève en décembre prochain aura été celle de toutes les contestations pour les députés du Parti démocratique gabonais. 15 d’entre eux, élus en décembre 2011 – donc sous le magistère d’Ali Bongo – ont soit claqué la porte, soit se sont fait exclure du parti de Louis !
Avant Bertrand Zibi Abéghé, le député de Minvoul (dans le Haut-Ntem) qui a démissionné du parti et de son siège de l’Assemblée nationale sous l’œil d’Ali Bongo le samedi 23 juillet dernier, il y en a eu d’autres. D’abord, René Ndemezo’o Obiang, député de la commune de Bitam (dans le département du Ntem) et vieux baroudeur du microcosme politique national depuis une quarantaine d’années. Sur cette même terre du Ntem, Vincent Ella Menié, député de la localité, a lui aussi claqué la porte du PDG par solidarité avec les trois députés exclus que sont Alexandre Barro Chambrier (élu de Libreville, 4e arrondissement, chef de file du Rassemblement Héritage et Modernité), Michel Menga (élu de Cocobeach, alors éminent membre de la «contestation intérieure») et Jonathan Ignoumba (élu de Moulengui Mbindza).
Comme Vincent Ella Menié, huit autres députés ont rendu leur tablier lors d’une conférence de presse tenue à Libreville en mars dernier : Vincent de Paul Gondjout (élu de Libreville, 3e arrondissement), Maxime Ondimba (élu de Medouneu, dans le Haut-Como), Clotaire Christian Ivala (député de Tchibanga, dans le département de Mougoutsi), Michel Mboumi (élu d’Omboué, dans le département d’Etimboué), Sylvain Momoadjambo (député de Mékambo, dans la Zadié), Senturel Ngoma Madoungou (député de Mimongo, dans l’Ogoulou), de Philippe Nzenguet Mayila (élu de Malinga, dans le département de la Louétsi-Bibaka), Edgard Owono (élu du canton Ellelem, dans le département du Woleu). Il y eut ensuite la démission fracassante de celui qui était alors le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama !
Au total donc, quinze élus nationaux qui partent au cours de la même législature ! Trois exclus et douze démissionnaires ! Beaucoup d’observateurs, notamment le Conseiller politique d’une mission diplomatique occidentale, ne sont pas loin d’y voir une «crise de régime», quand d’autres estiment qu’il y a un problème de gouvernance dans la forme et dans le fond. Un universitaire signataire d’un récent appel, pour le respect de l’Etat de droit au Gabon, pense que «le chef de l’Etat n’a pas su tenir la barque ; il ne s’est pas montré à la hauteur de ses fonctions, et ses défaillances évidentes ont causé la perte de crédibilité des institutions».
«On peut tout dire, mais on ne peut pas ne pas dire que la gouvernance actuelle n’est pas bonne, et Ali Bongo lui-même se retrouve contesté au sein de son parti, de la franc-maçonnerie et même de sa propre famille», analyse un autre universitaire. Cette situation inédite est «le résultat de cette forme d’arrogance instituée au sommet de l’Etat, avec ce refus du dialogue proposé par plusieurs personnalités et institutions nationales et internationales», croit savoir un ministre récemment sorti du gouvernement.
La législature 2011-2016 est le signe évident d’une contestation en interne de la gouvernance politique et sociale actuelle. Et il n’est pas sûr qu’il n’y ait que ces quinze partants qui contestaient…
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On peut tout dire, mais on ne peut pas ne pas dire que la gouvernance actuelle n’est pas bonne
Le PDG est le seul groupe majoritaire en termes de députés , sénateurs . 2011-2016 ya eu beaucoup d’obstacles mais le parti est resté soude et indivisible .
C’est vrai que le groupe PDG de l’assemblée nationale est meurtri. Que de départs pendant la toute première législature faite sous Ali Bongo. Mais l’auteur a oublié de mentionner que dans l’administration et le parapublic, les démissions de pédégistes sont nombreuses aussi.
Quel gâchis tous ces gabonais ont faient quoi en 7 and pour notre pays ?
Accepter de suivre Ali comme des moutons.
Les intérêts personnels étaient le plus important que le pays.