Affaire BR Sarl : Plainte de la société civile en vue
Plus d’une semaine après la promesse d’indemnisation faite par Ali Bongo aux épargnants de la structure de micro-finance, le ROLBG et l’ONG «On ne m’achète pas» ont dit vouloir traîner l’Etat et le gérant devant le tribunal de Paris.
Jugeant indécente et «contraire à la morale publique» la promesse du président de la République d’indemniser, sur fonds propres, les épargnants de la société Bâtisseur de richesses (BR Sarl), le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et l’ONG «On ne m’achète pas» ont annoncé, pour le 27 juillet prochain, le dépôt d’une plainte pour «complicité de criminalité financière» contre l’Etat au tribunal de Paris (France). Les deux organisations se disent indignées du fait que la première institution du pays engage son autorité, et partant celle de l’Etat, dans une affaire perçue comme une «vaste escroquerie financière». Surtout que les personnes impliquées et leurs rôles respectifs sont parfaitement identifiés. Yves Bernard Mapakou, gérant, Ignace Koubla et Aristide Kodjo Guenzo, ses deux collaborateurs, n’ayant jusque-là pas été inquiétés, de nombreuses interrogations subsistent.
Pour les plaignants, le fait que l’Etat se refuse encore à engager une procédure d’extradition du gérant, visé lui aussi par la plainte, confirme que BR Sarl était, en réalité, «une entreprise savamment orchestrée par une coterie criminelle spécialisée en matière financière, avec assurément des complicités évidentes situées au sommet de l’Etat».
Les deux organisations entendent faire la lumière sur la passivité et la négligence des pouvoirs publics. Justifiant le choix de la France par le peu d’indépendance de la justice locale, les plaignants ont relevé que leur plainte vise, en réalité, à mettre en lumière le rôle joué par le gouvernement, en l’occurrence le ministère de l’Economie, accusé d’avoir failli à ses obligations. Le ROLBG et «On ne m’achète pas» évoquent notamment une faute dans la sécurisation du marché financier national voire sous-régional, l’établissement de micro-finance ayant exercé pendant quatre ans sans agrément, au vu et au su des pouvoir publics.
Avec plus de 30 000 épargnants, et seulement quatre années après son ouverture, BR Sarl a fermé ses portes fin-2015, en dépit d’un chiffre d’affaires estimé par certains à 15 milliards de francs. Peu après, sans avoir lancé la moindre procédure d’indemnisation de ses clients, son gérant a quitté le Gabon pour la Côte d’Ivoire, avant de rallier la France, où il est actuellement en résidence surveillée. Si les épargnants grugés ont initié grèves de la faim et sit-in à Libreville et à Port-Gentil, à la suite d’une correspondance puis d’un entretien avec le directeur de cabinet du président de la République, ils ont eu des garantis de se voir verser une sorte de réparation. Or, les initiateurs de la plainte veulent parvenir à une procédure légale de remboursement, consacrée par un décret pris en Conseil des ministres, et non émanant d’«un individu providentiel», forcément suspecté de récupération politicienne.
2 Commentaires
Le President Ali est entrain de résoudre ce problème qu’ils soient patient
Alexia, tu as dit que Le Président est entrain de résoudre ce problème qu’ils soient patients? jusqu’à quand serons-nous patients? certains d’entre nous sont entrain de mourir.ou est donc passé l’argent de BR Sarl? est-il avec Mbouramtchoo? Accrobessi? Ali Ben? ou Mapakou?
nous voulons pas des tracasseries même vos intérêts on n’en veut plus donnez nous notre capital.