La cour d’honneur du camp Baraka à Libreville a abrité, le 21 juillet 2016, la cérémonie d’hommages républicains aux caporaux chefs Ghislain Mouloungui Nziengui et Jauris Nzombi Yopa, tombés le 13 juillet dernier en République Centrafricaine (RCA).

© D.R.

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Quelques moments de la cérémonie d’hommages républicains aux deux soldats. © D.R.

Quelques moments de la cérémonie d’hommages républicains aux deux soldats. © D.R.

Les deux soldats étaient des éléments du contingent gabonais de la Mission Intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en Centrafricaine (Minusca).

Ce fut donc un silence de cathédrale, un silence assorti d’émotions, de tristesses et de douleur qui caractérisait les visages des parents, collègues, amis et connaissances, à l’arrivée des dépouilles sur la grande cour d’honneur et lors de la lecture de l’oraison funèbre par les différents chefs de service des deux soldats. Comme si un nuage noir venait d’éteindre une flamme, le temps était lourd et le désespoir visible.

À titre posthume, le ministre de la Défense nationale, Mathias Otounga Ossibadjouo, a procédé à la décoration des deux soldats dont les cercueils étaient recouverts du drapeau onusien. Tour à tour le chef d’Etat-major des Forces armées, le Général d’Armée Roger Auguste Bibaye Itandas, et le ministre de la Défense nationale se sont soumis à ce rituel, le premier au nom du ministre de la Défense, le second au nom du président de la République, Chef de l’Etat, chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, Ali Bongo Ondimba. Au nom du président de la République, les deux soldats ont été décorés de la médaille de reconnaissance des Forces armées gabonaises et de Chevalier de l’ordre national du mérite gabonais,.

Mathias Otounga Ossibadjouo, d’une voix étreinte de douleur a, au nom du chef de l’Etat, salué la bravoure et le courage qui ont caractérisé les deux soldats jusqu’au péril de leur vie. Il a notamment expliqué que le silence qui prévalait dans la cour d’honneur du camp Baraka exprimait la douleur de toute la nation face au drame vécu et qui a fait couler beaucoup de larmes à tous. Le ministre s’est déclaré meurtri par la perte de deux valeureux fils du Gabon, morts pour la paix en essayant de protéger et promouvoir les règles de droit et de démocratie. Il a clos son propos en exprimant aux familles des disparus la solidarité de la nation, au nom du Chef suprême des Armées, déterminé à cultiver la paix ; une paix sans laquelle, il n’y a pas de développement.

Le ministre de la Défense nationale a également procédé au dépôt de gerbes de fleurs devant chaque cercueil. Né le 11 octobre 1987 à Port-Gentil, le caporal-chef Ghislain Mouloungui Nziengui appartenait au 1er Régiment de parachutistes du Gabon (1er RPG) alors que le Caporal-Chef Jauris Nzombi Yopa, né le 1er octobre 1988 à Libreville, appartenait au Bataillon de Reconnaissance et de Combat (BRC). Au terme de la partie officielle, les dépouilles ont été remises aux parents pour la suite des obsèques en famille.

 

 
GR
 

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