Tribune libre : Quid de la xénophobie des Gabonais ?
À travers le texte ci-après, Clotaire Messi Me Nang, maître-assistant en histoire à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Omar-Bongo, tente une archéologie de la supposée xénophobie des Gabonais. De cette phénoménologie, l’universitaire extirpe les déterminismes, cerne les manifestations, aussi bien chez les Gabonais qu’auprès des «étrangers», pour répondre à une question essentielle : peut-on vraiment «soutenir qu’il n’y a pas d’acceptation des étrangers au Gabon» ?
Depuis quelques temps, la question de la xénophobie des Gabonais fait l’objet d’un débat passionné aussi bien au Gabon qu’à l’extérieur du pays. Au Gabon, cette question s’est invitée dans l’espace public avec l’avènement d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir et la nomination de plusieurs personnes issues de l’immigration à des postes importants de l’appareil politico-administratif. La formule « légion étrangère » est apparue aussitôt pour désigner ces collaborateurs du président de la République. À l’extérieur, la presse, panafricaine en l’occurrence, s’est emparée de ce sujet et y voit le développement d’un sentiment d’hostilité, voire de haine, envers les étrangers. Au mois d’août 2015, l’hebdomadaire Jeune Afrique a publié une enquête très controversée sur le racisme des Gabonais. Ce journal semble rendre responsable l’opposition gabonaise « de l’inquiétante développement de la xénophobie au Gabon ». Le jeudi 07 juillet 2016, la chaine de télévision Vox Africa a finalement diffusé, après moult hésitations, l’interview très réclamée de Robert Bourgi sur la françafrique, et dans laquelle le Gabon a occupé une large place. Le magazine, organisé par les responsables de la chaine à la suite de cette interview, a révélé ce que les frères africains pensent du débat sur la situation administrative du président de la République et sur « la légion étrangère ». Il y est apparu insidieusement qu’il s’agit là des actes relevant de la xénophobie.
Tel qu’il est posé, je pense que ce débat sur la xénophobie des Gabonais est tronqué. Si je trouve qu’il est pertinent d’en débattre, je crois en revanche qu’on ne peut limiter la question de la xénophobie des Gabonais sur les seules personnes des collaborateurs du président de la République issus de l’immigration ou sur la situation administrative de ce dernier. Il s’agit d’une question plus globale qui appelle une analyse objective permettant de comprendre les ressorts de ce phénomène. Je propose ainsi, par le biais de ce propos libre, une réflexion qui tente d’apporter quelques éclairages sur la xénophobie des Gabonais. Trois questions essentielles structurent ma pensée. En premier lieu, dans notre agir collectif et dans nos conduites individuelles, qu’est-ce qui peut apparaître aux yeux de l’autre comme de la xénophobie ? En second lieu, ce rejet de l’étranger est-il fondé ? Trouve-t-il une explication, une justification ? Enfin, peut-on soutenir qu’il n’y a pas d’acceptation des étrangers au Gabon ? Doit-on éluder les différentes formes d’intégration des étrangers dans la communauté nationale ?
Les attitudes xénophobes des Gabonais
L’histoire du Gabon, depuis la période coloniale, est jalonnée d’un certain nombre d’attitudes et d’événements qui s’apparentent à de la xénophobie ou qui peuvent être compris comme telle par les communautés étrangères. Une première attitude importante qui le montre est ce que l’historien Nicolas Metegue N’nah nomme « l’unionphobie », c’est-à-dire le refus de l’intégration sous-régionale exprimé depuis toujours par les Gabonais. Les réticences à l’égard de l’intégration apparaissent très tôt au cours des années 1930 dans le cadre de la fédération de l’Afrique équatoriale française (AEF), vaste ensemble des territoires contigus en Afrique centrale (Moyen-Congo, Oubangui-Chari, Tchad et Gabon). La mutualisation des ressources, qu’imposait le système fédéraliste, était régulièrement dénoncée par les élites autochtones au motif que le Gabon, colonie la plus nantie de l’AEF en richesses naturelles (bois, or, ivoire…), procurait à la fédération des ressources financières considérables. Mais, qu’en retour, le Gabon ne recevait pas des investissements à la hauteur de ses importantes contributions. Très rapidement, les expressions « vache laitière de l’AEF », « la colonie Cendrillon » furent employées pour exprimer le dépit des Gabonais qui voyaient les ressources du pays servir à la construction de l’équipement économique d’autres colonies. En même temps, la déception des Gabonais prenait la forme d’un ressentiment contre les aéfiens alors que ceux-ci n’étaient pas comptables de la gestion du gouvernement général de l’AEF.
Le refus de l’intégration fut plus net en 1958 au moment des discussions sur la création d’une Union des Républiques d’Afrique centrale (URAC). Depuis 1910, les différents territoires avaient évolué ensemble au sein de l’AEF. Ainsi, à la veille de leur accession à l’indépendance, le problème était de savoir comment allaient-ils désormais fonctionner : séparément ou en groupe ? Si le Moyen-Congo, l’Oubangui-Chari et le Tchad manifestèrent une forte volonté d’évoluer vers une entité étatique unitaire, en revanche le Gabon s’y opposa catégoriquement, préférant accéder seul à la souveraineté internationale. La classe politique locale (Léon Mba, Jean-Hilaire Aubame, René-Paul Sousatte, Paul-Marie Gondjout…) fut unanime pour rejeter toute tentative de regroupement sous-régional. Les Gabonais, s’estimant les mal-aimés de la colonisation française en Afrique centrale, ne voulaient plus partager avec les autres territoires de l’AEF les importantes richesses naturelles de leur territoire. « Gabon d’abord », le leitmotiv du président Léon Mba, n’était, de ce point de vue, rien d’autre que la manifestation de la détermination des Gabonais de se réapproprier les ressources de leur pays au moment de l’avènement de l’indépendance. Les frustrations ressenties par les Gabonais, du fait de la structuration de l’AEF, furent néanmoins comprises comme une volonté de snober les autres territoires.
Le particularisme gabonais a assurément joué un rôle de frein au processus d’intégration de la région de l’Afrique centrale. En effet, c’est fort timidement que le Gabon s’est engagé en 1964 à la mise en place d’une Union douanière des Etats de l’Afrique centrale (UDEAC), multipliant depuis lors les entraves aux directives sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace aujourd’hui dénommé CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). L’on se souvient de l’émoi suscité dans l’opinion suite à la décision du président de la République de rendre effective, à compter du 1er janvier 2014, la libre circulation des ressortissants de la CEMAC sur le territoire du Gabon.
La xénophobie des Gabonais peut également se lire à travers une série d’incidents politico-sportifs. En effet, des rencontres de football ont donné lieu au Gabon à une déferlante de violence contre certaines communautés étrangères. En 1962, la double confrontation entre le Gabon et le Congo inaugura ce cycle de violence. Après un match aller sans incidents à Libreville le 17 août, remporté par l’équipe nationale du Gabon 3 buts contre 1, le match retour à Brazzaville deux mois plus tard connut des événements tragiques en dépit de la victoire de l’équipe du Congo sur le même score de 3 à 1. À la fin du match, des supporters s’en prirent à la délégation gabonaise qui avait dû quitter le stade que plusieurs heures après dans un véhicule blindé. Informés par radio des événements de Brazzaville, les Gabonais orchestrèrent des représailles contre les populations congolaises de Libreville. Beaucoup plus importants furent les incidents survenus suite au match disputé à Douala le 20 mai 1981 entre le club camerounais Union sportive de Douala (USD) et le club gabonais Football Canon-105 (FC-105). Ce match retour, après une défaite 0 à 1 des Gabonais à Libreville, avait dû être interrompu à la suite d’une bagarre entre les deux équipes, alors que les Camerounais menaient au score (3-1). Le compte rendu de l’envoyé spécial du quotidien L’Union, montrant des images des joueurs du FC-105 allongés sur le terrain comme assommés et surtout la rumeur de la mort du capitaine de l’équipe Yves Delbra, déclencha au Gabon une vague de violence contre les ressortissants camerounais qui furent expulsés du pays par milliers. Ces événements faillirent déboucher sur une véritable crise diplomatique entre le Gabon et le Cameroun. Plus proche de nous, une autre rencontre de football, entre le Bénin et le Gabon, disputée le 15 juillet 1993 à Cotonou à l’occasion des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 1994 en Tunisie, occasionna également des troubles à Libreville contre les populations béninoises. Défaits 1 à 2, les supporters béninois agressèrent l’arbitre central de la partie avant de s’en prendre aux joueurs gabonais ainsi qu’à leurs encadreurs. Retransmis en direct par la première chaine de télévision publique, ces incidents déclenchèrent des réactions violentes contre les ressortissants béninois.
Une quinzaine d’années auparavant, un incident politique lourd de conséquences s’était déjà produit entre le Bénin et le Gabon. Le 16 janvier 1977, le Bénin connut un coup d’Etat qui faillit emporter le président Kérékou. Ce dernier accusa le président Bongo d’avoir trempé dans la préparation du putsch manqué et orchestra une virulente campagne de dénigrement contre le pouvoir de Libreville. Lors du sommet de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), tenu au mois de juillet 1978 à Khartoum au Soudan, les deux hommes eurent une violente altercation verbale, qui fut le détonateur de la chasse des Béninois du Gabon. L’affaire en effet prit une tournure dramatique avec les mauvais traitements infligés à l’importante communauté béninoise du Gabon : 12.000 ressortissants de ce pays africain furent expulsés du Gabon. Ce fait retentit en Afrique comme un acte de xénophobie des Gabonais.
Une xénophobie que les étrangers voient en outre dans les multiples tracasseries policières et les opérations de rapatriements des immigrés africains en situation irrégulière. Depuis les années 1990, le Gabon a en effet organisé plusieurs rapatriements des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. À côté de ces opérations de police, il faut aussi mentionner les mauvais traitements, les insultes et les quolibets quotidiens dont sont victimes les étrangers au Gabon.
Tout cela donne donc le sentiment que les Gabonais sont xénophobes, qu’ils n’aiment pas les étrangers et qu’ils sont peu hospitaliers envers leurs frères africains. Ce sentiment éprouvé par les étrangers au Gabon est justement intéressant à mettre en lien avec le traitement actuel des Gabonais en Guinée Equatoriale. Les Gabonais qui ont pu séjourner dans ce pays voisin peuvent témoigner de la tiédeur de l’accueil de leurs hôtes et de l’esprit revanchard des Equato-Guinéens.
Les sources de la xénophobie des Gabonais
Il apparaît, au regard de la recension qui vient d’être faite, qu’il n’est pas totalement infondé de parler de xénophobie chez les Gabonais. Mais ce sentiment de craint ou de rejet des étrangers n’est pas un phénomène ex-nihilo. Celui-ci est en effet le produit d’un certain nombre de paramètres qui, à défaut de légitimer ce sentiment de xénophobie, permettent néanmoins de l’expliquer et de le comprendre.
Le premier élément d’explication est démographique. La peur de l’autre au Gabon trouve son origine dans la faible population du pays. Le Gabon est en effet « une géographie du sous peuplement », selon la belle formule du géographe français Gilles Sautter. Cette réalité gabonaise est apparue dès la période coloniale au moment où le colonisateur français envisageait la mise en valeur du territoire. Les estimations les plus optimistes plafonnaient, à l’époque, la population gabonaise à 400.000 âmes. Depuis lors, la situation démographique du pays a peu évolué en vérité ; et les critiques récurrentes sur les différents recensements organisés par le gouvernement dévoilent une réalité mal assumée. Le déficit démographique est donc un élément essentiel qui structure l’imaginaire collectif des Gabonais. Le fait de ne pas être en nombre important crée naturellement un sentiment de peur envers les étrangers, ces potentiels envahisseurs. Il y a ainsi chez les Gabonais un réflexe de repli communautaire qui est l’expression de la prise de conscience d’une insuffisance numérique, dont la résiliation passe par le rejet des étrangers envahisseurs.
Cela est d’autant plus vrai que le Gabon est un pays de l’immigration. C’est un deuxième élément objectif qui est à l’origine de la xénophobie des Gabonais. Le Gabon accueil sur son sol de nombreuses communautés étrangères d’Afrique, d’Europe et même d’Asie. Les importantes richesses naturelles (pétrole, manganèse, bois, uranium, or…), dont l’exploitation procure au pays des devises considérables, attirent depuis fort longtemps déjà des populations étrangères d’origines diverses. Les statistiques officielles ne donnent malheureusement pas, en raison de la sensibilité politique du sujet, la mesure de ce phénomène. Mais les Gabonais voient bien que les flux de migrants, légaux et illégaux, ne s’estompent pas et que le nombre des étrangers au Gabon a atteint le seuil du tolérable. La peur de l’envahissement emplit alors les cœurs, surtout que des pans entiers de l’économie sont entre les mains des étrangers. L’omniprésence des immigrés dans le commerce ou le BTP nourrit des rancœurs chez les Gabonais, lesquels estiment que les étrangers s’enrichissent au détriment des nationaux.
L’hostilité envers les étrangers vient enfin des comportements « xénophobants », c’est-à-dire des conduites qui suscitent la xénophobie des Gabonais. Les immigrés sont responsables eux-mêmes, dans plusieurs aspects, des mauvais traitements qui leur sont infligés. En effet, les étrangers sont impliqués dans de nombreux actes répréhensibles au Gabon. Il peut s’agir des comportements délictueux et criminels : escroquerie, trafic de la fausse monnaie, réseaux de l’immigration clandestine, faux et usage de faux, constitution de gangs et grand banditisme. Il peut aussi être question de corruption, de l’arrogance avec l’expression « je suis plus Gabonais que toi » que certains étrangers n’hésitent pas à balancer aux visages des Gabonais. Ce qui donne le sentiment qu’ils sont devenus des étrangers dans leur propre pays. Il en est également des incivilités de tous les jours dans les quartiers, les rues, les transports, les commerces, les marchés, les épiceries, les garages, etc. Tous ces différents comportements jettent l’opprobre sur l’ensemble des étrangers et contribuent en même temps à la structuration du rejet des immigrés.
Les formes d’intégration à la communauté nationale
Les observations formulées contre le manque d’hospitalité des Gabonais ne mettent en exergue que les propos ou les actes xénophobes des Gabonais. Les critiques entendues ici et là tendent à présenter les Gabonais comme un peuple peu accueillant, qui ne supporte pas du tout la cohabitation avec les populations étrangères. On ne peut admettre ces critiques sans nuance car elles ne prennent pas en compte la capacité des Gabonais à s’ouvrir vers d’autres cultures et à les assimiler dans le groupe social. Le débat sur la xénophobie des Gabonais ne peut faire l’économie des formes d’intégration des étrangers à la communauté nationale. On ne peut en effet passer sous silence la situation de ces familles issues de l’immigration qui ont fait souche dans le pays par leur travail, leur dynamisme, leur sociabilité. Elles sont nombreuses les familles qui vivent en bonne intelligence avec les Gabonais et qui sont acceptées dans différents quartiers des villes du pays. Moi qui suis de Minvoul, j’aime citer le cas de la famille Dandjouma. Issue de l’immigration haoussa, cette famille s’est installée il y a très longtemps dans la localité où elle réalise des investissements socio-économiques importants et montre une amabilité indéniable envers les autochtones. Il y a quelques années, lorsqu’un membre de cette famille a été nommé secrétaire général de la mairie de la ville, personne à Minvoul ne s’est émeut de cette nomination. Il convient également de mentionner les mariages de plus en plus nombreux entre les Gabonais et les étrangers. Dans les familles gabonaises, il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer des belles-sœurs ou des beaux-frères étrangers. La manifestation de ce phénomène est l’apparition dans les patronymes locaux des noms mixtes comme Bivigou Hassan, Daouda Pambou ou Nfono Mengue Diallo. Enfin, une autre forme d’intégration concerne les naturalisations. Même si aucune statistique officielle n’est disponible pour une analyse quantitative, il reste cependant que beaucoup d’étrangers renoncent à leurs nationalités d’origines après plusieurs années de séjour au Gabon. Cela est d’ailleurs la conséquence des modalités de naturalisation extrêmement avantageuses pour les étrangers. Ce qui témoigne, en d’en point douter, les bonnes dispositions des Gabonais à absorber dans la communauté nationale les populations issues de l’immigration.
En somme, la xénophobie des Gabonais n’est pas un fantasme. Elle recouvre une réalité objective dont il importe de rendre compréhensible pour conjurer les passions dévastatrices de l’identité qui peuvent mettre à mal le vivre ensemble et la dynamique intégrative africaine. La question de la xénophobie étant intimement liée à la problématique de l’immigration au Gabon, j’en appelle à un vrai débat national sur ce sujet à l’heure où le pays s’engage dans la campagne électorale pour la désignation du futur président de la République qui va présider aux destinées du Gabon pendant les sept prochaines années.
Clotaire Messi Me Nang
Maître-assistant en histoire à la Faculté des lettres et sciences humaines
de l’Université Omar-Bongo
8 Commentaires
Bravo M. MESSI,
J’ai lu avec attention votre tribune libre « quid de la xénophobie des gabonais ».
Je partage entièrement votre propos.
Je voudrais attirer l’attention des frères africains que ce phénomène est plus exacerbé dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest que j’ai fréquenté. J’en ai fais les frais dans l’un des pays l’Afrique de l’Ouest que je me garde de citer. Aussi bien dans le cadre estudiantin, dans la rue que dans l’entreprise où j’étais admis en stage.
Aujourd’hui, le taux des étrangers vivant au Gabon dépasse les seuils requis par les standards internationaux (20%). Cela témoigne de l’acceptation qu’on les Gabonais des autres communautés africaines, voire européennes, américaines, asiatiques.
Mon cher Clotaire,
Merci de nous éclairer sur notre rapport à l’autre, cet autre qui vient d’ailleurs par ses origines lointaines ou récentes. Ton éclairage qui s’inscrit dans un temps long est de fait d’importance. C’est, par ailleurs, et à mon humble avis, une réponse heureuse à certains articles portés par des titres connus, à l’instar de Jeune Afrique qui, sur le sujet ici traité, a eu du mal à échapper à la subjectivité et à la partialité…
Cela dit, je me demande si, dans ton questionnement sur la (prétendue) xénophobie des Gabonais, il n’eût pas fallu commencer par une clarification conceptuelle. Il me semble qu’à la lumière de certaines thèses philosophiques et anthropologiques, complétées de ton approche factuelle, l’hypothèse d’un pays xénophobe, le Gabon en l’occurrence, aurait été nettement ou non validée. Autrement dit, une différence ne doit-elle pas être établie entre des actes ponctuels de xénophobie et un état général, continu et durable de xénophobie dans un pays ?
Fraternellement,
Les gabonais sont unis à jamais. Nous disons non à la xénophobie.
Dans tout ce que certains disent il faut souligner que tout simplement les faux opposants qui on perdus les privilèges en oubliant que le Gabon a toujours travailler les expatriés l’exemple dans l’éducation. tous ceux qui parle d’étranger ils ont des enfants parents ou petits fils qui ont été enseignés par un expatrié.
le nombre des expatrié est élevé oui, mais c’est un autre débat.
@ jean-jacques
Comme dirait mon frère Ouestaf, « façon dont tu parles et écrit français même »
jean-jacques, j’espère que tu connais la différence entre expatriés et migrants?
À te lire on a l’impression que tu est dans l’ignorance totale de la définition de ce vocable.
Mr Me Nang votre réflexion scientifique et universitaire est un réel apport qui recadre la question de la xénophobie au Gabon. Si certains ne l’ont pas compris, le scientifique que vous êtes, souhaite apaiser les tensions et être dialectique.
Un pays qui tend la main aux étrangers pour se construire et se développer ne sera jamais xénophobe. Surtout si c’est un pays où les étrangers sont à même d’occuper les fonctions souveraines comme celle de directeur de cabinet de la présidence de la République par exemple… C’est le cas du Gabon.
Cela dit aucun pays ne s’ouvrira à cent pour cent sans chercher à réguler son flux migratoire. De l’autre, dans aucun pays, on assistera sans broncher au fait que les étrangers agissent par mépris et condescendance envers les populations autochtones qui les accueillent. Ce qui est légitime.
Passées les questions de politiques migratoires, le gabonais est un homme accueillant, affable, réactif et insolent quand on le cherche,cependant il reste toujours ouvert et a à l’égard de l’étranger cette expression légendaire qui dit « Mbolo,samba! »: »Bonjour, bienvenu ».
Le débat sur la xénophobie au Gabon est un faux débat, visant à distraire du réel débat: celui qui pose les conditions d’éligibilité d’un citoyen gabonais à la magistrature suprême. On y perd le temps à vouloir voir autre chose que la volonté de faire respecter les institutions de la République au Gabon.
Une précision à souligner tout de même Mr Me Nang, à vous lire, vous semblez considérer les populations Haoussa du Gabon comme une population étrangère. Vous en appelez à un débat national opportun. A aller dans le sens de votre proposition, ce sera l’occasion certaine de reconnaître, d’informer, d’annoncer haut et fort que les Haoussa du Gabon sont des gabonais à part entière.
Que dire au terme de mon propos si ce n’est Gabon d’abord?
Trop de fautes dans le texte.
Cordialement.